De la forêt civilisée à la ville végétalisée

942 France - Dernière modification le 12/05/2021 - 12:12
De la forêt civilisée à la ville végétalisée

En étudiant les relations entre l’homme et l’environnement dans le temps long, l’écologie historique nous éclaire sur les manières d’aménager le territoire. Archéologue spécialiste de l’Amazonie, Stephen ROSTAIN partage avec nous ses découvertes sur les forêts civilisées précolombiennes.

On oppose souvent la forêt et la ville comme le monde sauvage et le monde civilisé, mais à la faveur de la découverte de villages fortifiés en Amazonie vous avez eu l’expression de forêt civilisée, pouvez-vous nous en dire plus ?

L’Amazonie a longtemps été définie par la négation, comme un endroit sans agriculture, sans population sédentaire, sans culture ni civilisation. Mais depuis les années 1980, l’archéologie parvient à montrer la présence passée de peuples et de civilisations avancées dans la forêt amazonienne. Les progrès technologiques comme le Lidar (mesure à distance par laser) ou malheureusement la déforestation facilitent et accélèrent la découverte de sites qui étaient jusque là sous le couvert végétal.

Comment vivaient ces peuples ?

Il est difficile et surtout réducteur de résumer les organisations sociales d’un territoire de plusieurs millions de kilomètres carrés. C’est comme si l’on essayait de résumer l’Europe en quelques phrases, ça n’a pas de sens. On trouve des sociétés de commerçants, de nomades, de cannibales, de chasseurs cueilleurs, d’artisans… Il existe encore aujourd’hui près de 350 langues parlées en Amazonie, et je ne parle pas de dialectes. La diversité ethnique est très forte.

C’est la même chose pour l’habitat, il y en a de toutes sortes, mais toujours avec une base végétale puisqu’on ne trouve pas de pierre dans l’Amazonie. Cela va de la cahute [...] Lire la suite de l'article 

 

Cet article a été publié sur Demain la ville par Usbek & Rica, consultez la source

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Demain la Ville