Quand la nature rencontre le bâti

Rédigé par

Laetitia Malega

Chargée d'animation

1885 Dernière modification le 17/11/2020 - 10:14
Quand la nature rencontre le bâti

Dans son tout nouveau bâtiment de bureaux, CLK Constructions a réalisé de nombreux investissements pour améliorer la qualité de l’air et apporter une touche de nature. Parmi ceux-ci : la création d’une cascade et d’un mur végétal à l’intérieur, ainsi que d’un jardin et d’une terrasse à l’extérieur. Focus sur ces installations uniques.

Rencontre avec Benjamin Warrant, responsable HVAC/sanitaire chez CLK Constructions, Éloïse Renson, designer-paysagiste chez CLK Constructions, et Florence De Groote, fondatrice d’About Green

Le mur d’eau

Deux semaines ont été nécessaires à la réalisation d’une cascade intérieure mesurant près de 10 m de haut, phasée en plusieurs étapes et issue d’une étroite collaboration entre les équipes de CLK et des sous-traitants. La plus grande difficulté a été de trouver un matériau de finition qui permette une parfaite étanchéité de la surface de ruissellement.

« Nous avons finalement opté pour des feuilles de pierre authentique, collées sur de la fibre de verre, un produit totalement étanche, qui a aussi pour avantage d’être très mince : environ 3 mm », raconte Benjamin Warrant, responsable HVAC/sanitaire chez CLK Constructions, qui a travaillé sur ce projet.

Le circuit d’eau est un élément majeur du projet. « Il s’agit d’un circuit fermé, avec appoint automatique pour compenser ce qui s’évapore lors du fonctionnement. Cette eau est filtrée et traitée aux UV pour éviter tout développement néfaste. La distribution, en partie haute, est assurée par une rampe en inox équipée de buses réglables pour parfaire l’équilibrage général », détaille-t-il.

Quant à l’entretien, il est relativement limité : « Il s’agit principalement de nettoyer le filtre et de contrôler le bon fonctionnement de la régulation. Le tube à UV doit aussi être remplacé de manière périodique ».

Le mur végétal

Benjamin Warrant était également responsable du projet de mur vert (près de 10 m de haut) créé à l’intérieur du bâtiment, en collaboration avec About Green. La ferronnerie Besenius a, quant à elle, travaillé sur des tôles de finition pour accorder les fermetures avec les garde-corps de l’escalier.

« Techniquement, pour la partie réalisée par CLK Constructions, c’était assez simple : il a suffi de préparer un support plan, et de prévoir l’eau, l’électricité et l’échafaudage. Tout le reste a été fourni par notre partenaire », témoigne-t-il.

« L’installation de ce mur végétal vivant sur chantier a pris 2 jours à 3 personnes, le premier jour pour la structure et le second pour les plantes et l’irrigation », indique Florence De Groote, fondatrice d’About Green. Il aura également fallu 2 jours à CLK Constructions, soit 4 jours de travail au total. Mais il a été préparé en amont : plantation 3 mois avant livraison en serre dans les modules pour obtenir un mur déjà complètement végétalisé lors de l’installation et découpe sur mesure du système portant des plantes en atelier.

Les plantes ont été choisies en fonction de plusieurs critères : d’abord la capacité à se développer dans la structure modulaire, mais aussi l’emplacement, l’esthétique et le volume. Elles seront taillées 4 fois par an.

Ce mur aura un effet bénéfique à la fois sur le taux d’humidité (car les végétaux transpirent par leurs feuilles), et sur la qualité de l’air (car ces dernières absorbent les polluants pour les transformer en produits organiques via les micro-organismes présents dans leurs racines).

Le jardin et la terrasse

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Éloïse Renson, designer-paysagiste chez CLK Constructions, était en charge du concept du jardin et de la terrasse.

La sélection des végétaux a demandé une grande réflexion et a été orientée, en plus des critères prévalant dans tout projet (rusticité, exposition, nature du sol, taille et volume des végétaux à l’âge adulte, etc.), par la volonté de créer un endroit naturel avec une biodiversité riche, mais aussi d’éviter tout traitement chimique pour rester en adéquation avec l’environnement.

Pour ce faire, Éloïse Renson s’est basée sur son expérience et ses recherches et elle s’est inspirée de sites Internet comme celui de Natur&Ëmwelt pour répertorier avec précision les essences de plantes indigènes.

« Les variétés florifères que j’ai choisies sont vivaces, car elles attirent les insectes butineurs. Les autres plantes (carex, calamagrostis, miscanthus, pennisetum, thymus) sont présentes toute l’année, ainsi les bacs seront agréables à regarder à chaque saison. Les grands cornus auront un rôle d’ombrage. Le concept est d’utiliser des essences indigènes qui seront plus résistantes et qui assureront une bonne biodiversité. Tout cet aménagement rendra la terrasse attractive et propice à la détente. Pour ce qui est du jardin (aux alentours du bâtiment), plus de la moitié des variétés de plantes sont également indigènes et certaines en rappel avec la terrasse. De plus, le bassin de rétention d’eau contribuera à un bon équilibre de la faune environnementale », explique-t-elle.

L’utilisation de vivaces permettra d’avoir un rendu rapide : « Dans un an, nous verrons une grande différence car les plantes seront bien ancrées dans le sol ».

Ce jardin a été conçu « comme un écrin qui vient sublimer le bâtiment », mais sans perdre de vue le fait qu’étant un bâtiment professionnel, il a fallu privilégier des plantations avec peu d’entretien et de la sobriété dans les couleurs.

Mélanie Trélat
Article tiré du NEOMAG#33
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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