Label E+C- : analyse d’un cas d’étude en maison individuelle

Analyse du label E+C- en maison individuelle 

- Juilllet 2017 –

 

Le 15 Mars dernier les sept premiers lauréats du label « Énergie Carbone » étaient dévoilés. Ces bâtiments témoins sont les précurseurs du label. Ils illustrent les niveaux atteignables tant au niveau « énergie » que « carbone » pour des bâtiments performants mais qui n’avaient pas été pensés à l’origine pour le label.

L’expérimentation qui accompagne le label permettra d’étudier des bâtiments conçus avec l’objectif d’une labellisation E+C-. Ces projets, ainsi que les retours d’expérience des équipes de maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre, seront analysés et permettront d’améliorer le label et d’aider à la conception de la future réglementation thermique et environnementale de 2020.

En attendant ces premiers retours d’expérience, TBC Innovations propose une étude du label « E+C- » sur  une maison individuelle. A partir d’une maison standard RT 2012 située à Agen, l’objectif est d’analyser les améliorations nécessaires pour atteindre les différents niveaux du label, tant au niveau énergie que carbone et de mettre en avant quelques enjeux de ce nouveau label.

Les premiers niveaux facilement accessibles

La maison de départ est RT 2012. Quelques changements suffisent, que ce soit au niveau de  l’enveloppe ou des équipements, pour atteindre les deux premiers niveaux énergétiques « énergie 1 » et « énergie 2 ». Sur la partie environnementale, ces solutions permettent également de valider les niveaux « carbone 1 » et « carbone 2 ».

Compromis et optimisations pour les niveaux Energie et Carbone plus élevés.

Tout l’enjeu du label consiste à combiner des performances élevées à la fois sur les niveaux énergie et carbone.

L’étude montre différentes solutions pour concevoir une variante « énergie 3 » en tirant profit de la méthode de calcul du bilan BEPOS : recours à une énergie renouvelable non comptabilisée dans le bilan, ou production d’énergie renouvelable soustraite du bilan.

Ces deux axes ont été investigués dans notre étude, à partir du bâtiment de base : 

-   Diminution des besoins par une amélioration de l’enveloppe, amélioration des équipements de ventilation puis recours à une énergie renouvelable pour le chauffage

-   Recours à des panneaux photovoltaïques

Toutefois, certains de ces choix technologiques peuvent alors entraîner une augmentation des émissions carbone sur l’indicateur « produits de construction et équipements » : d’où la difficulté à obtenir simultanément un niveau « énergie 3 » et « carbone 2 » et la nécessité de contrebalancer les choix et réaliser des compromis.

L’étude met également en évidence la très grande difficulté pour atteindre le bâtiment à énergie positive « énergie 4 ».

De nouveaux enjeux pour la filière bâtiment  

C’est indéniablement la partie « Carbone » du label qui amène le plus de nouveautés, révélant les nouveaux défis de la profession.

La création des fiches de données environnementales et PEP pour les produits et équipements reste un point crucial pour éviter le recours aux données par défaut pénalisantes et permettre des calculs plus précis et réalistes.

Ainsi, dans une analyse du poids des composants des parois verticales extérieures sur le total des émissions carbone des produits de construction et équipements, l’étude montre que :

-       La maçonnerie représente entre 5 et 8% du total EgesPCE,

-       Les menuiseries représentent entre 3 et 6,5 % du total EgesPCE,

-       L’isolation des murs représente entre 4 et 20% du total EgesPCE.

Au-delà des matériaux et produits, l’étude montre que le choix des données environnementales associées peut avoir un impact majeur sur le résultat « Carbone », comme illustré sur la figure dans le cas de l’isolation des murs : l’utilisation d’une donnée environnementale par défaut fait passer le poids de l’isolation à 20% du total EgesPCE, très largement au-dessus de celui de la maçonnerie et des menuiseries.

C’est donc un enjeu majeur pour tous les industriels du bâtiment qui doivent évaluer l’impact de leurs produits dans le cadre du label et s’attacher à fournir des données environementales dans la base INIES et ainsi limiter le recours à  des données par défaut pénalisantes. 

TBC Innovations accompagne les industriels du bâtiment dans leur démarche de compréhension du label et  de ses enjeux, en réalisant des séminaires de formation et des études de cas sur mesure.

Poids des valeurs forfaitaires sur les indicateurs, rôle primordial de l’électricité spécifique, durée de vie des produits … autant d’autres points sur lesquels l’étude de TBC Innovations revient également.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats de cette étude ici :

https://fr.slideshare.net/FlorentinRollet/etude-tbc-innovation-retour-dexprience-dun-cas-dtude-label-ec  

 

 

N’hésitez pas à nous contacter pour toute question ou commentaires :

 

 

              


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