La surveillance de la qualité de l'air intérieur, victime du choc de simplification et des "inquiétudes" des maires : Ségolène Royal remplace les mesures par un guide !

En 2013, le rapport de la Mission de lutte contre l'inflation normative illustré de manière surprenante par Plantu avec la devise "Liberté-Egalité-Dépoussièrage" et sous le patronage de Pierre Dac qui affirme pouvoir détecter les normes absurdes (ce n'est pas une plaisanterie, mais l'humour d'Alain Lambert, sénateur et Jean-Claude Boulard, député, tous deux issus des grands corps d'Etat), a décerné des prix sur un podium des normes absurdes.

Après le premier prix décerné à la norme "saucisses, oeufs durs, nuggets", la norme "ouvre la fenêtre qu'on respire un peu" a eu le deuxième prix de la norme absurde !

Il est vrai que le décret du 5 janvier 2012 imposait un organisme référencé par le Comité français d'accréditation (COFRAC) pour vérifier la présence de fenêtre et leur ouverture et une inspection visuelle des bouches et grilles d'aération. Cette exigence démesurée a occulté l'intérêt justifié des campagnes de prélèvements et d'analyse de 2 polluants (formaldéhyde et benzène) et de l'indicateur de confinement qui est le CO2.

Un nouveau texte supprimant cette exigence a été signé en Conseil d'Etat, en mai 2014. Depuis quatre mois, la signature de la Ministre de l'Ecologie était attendue. Le communiqué laconique de 6 lignes balaie les avancées de la France pour l'amélioration de la qualité de l'air respiré par les populations sensibles que sont les jeunes enfants.

Comme dans notre pays, on n'agit que si on est contraint par une réglementation, il est fort à parier que leur avenir respiratoire, soit considéré comme une préoccupation "absurde" même si un excellent guide — qui risque fort de ne même pas être lu — est envoyé aux Maires. 

Est-ce bien éthique et responsable de ne pas prendre "la mesure" d'une mauvaise qualité de l'air intérieur dans les établissements recevant des enfants ?


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