Les éco-matériaux de second œuvre : réalité ou utopie écologique ?

Les éco-matériaux de second œuvre, tel que les revêtements de sol, les peintures, les cloisons, les plafonds, sont de plus en plus nombreux sur le marché. Mais comment faire son choix ? Le produit minimise-t-il bien ses impacts sur l’environnement sur tout son cycle de vie ? Est-il sain ? A-t-il des performances équivalentes par rapport à un matériau standard ? Quels sont les signes qui permettent de reconnaître ces qualités ? Quel est son rapport qualité-prix ?

 

Face à une volonté croissante de la population de protéger l’environnement, et d’agir chacun à son échelle pour préserver notre planète, les éco-matériaux de second œuvre se sont beaucoup développés afin de permettre à tout un chacun de pouvoir mettre en place ce petit geste pour l’environnement, de la construction à la rénovation de son logement. Du retour aux techniques anciennes à l’innovation dans de nouveaux procédés, la liste est longue et pleine de surprises !

L’enjeu est donc de savoir si le cycle de vie du matériau proposé est réellement respectueux de l’environnement. L’étude des performances et des qualités des éco-matériaux innovants permet également de faire son choix de manière responsable et réfléchie, en comparaison avec l’existant et le traditionnel.

Cycle de vie 100% naturel ?

Les matériaux de second œuvre 100% écologiques sont rares. Une étude sur leur cycle de vie ne permet pas d’attester un complet respect de l’environnement de leur fabrication à leur recyclage. Prenons par exemple le jonc de mer : provenant d’une graminée poussant dans les marécages et les estuaires, c’est un revêtement pour les sols, 100% recyclable, très bon isolant thermique et régulateur thermique : mais il provient des mers de Chine. Pourtant c’est un des revêtements de sol identifié comme « écologique » le plus répandu sur le marché.

Il en est de même pour le coco, qui provient lui des pays chauds (Afrique, Asie) mais possède de très bonnes qualités thermiques et est 100% recyclable.

Parlons de la laine naturelle (sols, murs..), sa transformation est souvent synonyme de pollution et sa provenance n’est pas systématiquement 100% naturelle. Quant à la terre cuite, pratique, traditionnelle, et que l’on peut trouver évidemment partout : elle est bien 100% naturelle mais son impact écologique n’est pas nul du fait de sa cuisson.

Ces matériaux ont un impact écologique certes moins considérable que les matériaux standards tel que le PVC ou le carrelage céramique, mais réel, et qui demande à être examiné en détail : extraction, transformation, transport, exploitation…

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