Bonheur au travail : le point de vue Florès

Vous, qui que vous soyez, utilisateur de Linkedin, manager, RH, mais aussi fidèle auditeur de Radiofrance ou plus modestement consommateur déambulant devant les présentoirs de la FNAC, avez-vous remarqué cette préoccupation croissante des différents médias à nous rendre heureux, à cultiver notre bonheur ? La littérature sur ce thème est florissante, abordant la question sous diverses formes : recettes miracles inspirées de nos voisins nordiques, approches philosophiques, coaching santé et physique, etc.

Le 20 mars dernier avait lieu la journée mondiale du bonheur. Une semaine plus tard, le 27, Certivéa lançait officiellement son nouveau label Osmoz décrit comme « un ensemble de solutions inédites et concrètes  pour améliorer le bien-être des collaborateurs et la performance RSE des organisations au travers de la conception du bâti, de l’aménagement intérieur mais aussi des services et politiques RH. »

Bref, le bonheur est partout, ou plutôt l’injonction au bonheur est partout, et plus particulièrement au travail.

J’ai lu plusieurs articles sur votre site sur la sieste au travaille temps partiel. Vous proposez aussi des réflexions sur la valeur d’usage des bâtiments tertiaires et les aménagements en faveur du bien-être au travail. Quelle est votre approche de ce sujet chez Florès ?

Effectivement on s’intéresse de près au lancement du label Osmoz parce qu’on a un rôle à jouer dans cette démarche, en tant que programmistes d’espaces de travail et plus largement Assistants à Maîtres d’Ouvrages, mais aussi de lieux de vie et de détente, de créativité etc. La mise à disposition d’un cadre de travail vecteur de bien-être, bien que noble volonté, doit avant tout être la traduction d’une démarche sincère et assumée de la part des décideurs. Ils sont les premiers à pouvoir montrer l’exemple à leurs salariés en pratiquant eux-mêmes ces espaces.

On suit aussi cette tendance dans notre fonctionnement interne chez Florès (participation de l’équipe au choix et à l’aménagement des locaux, ateliers jardinage en terrasse, coin sieste).

Mais on est aussi bien conscients que le bonheur au travail est un sujet glissant. Un sujet qui peut être aussi vicieux que vertueux, aussi épanouissant que culpabilisant si on doit faire face aux injonctions contradictoires : Sois heureux et Rends-moi ce rapport pour hier.

Chez nous on préfère œuvrer pour une meilleure qualité de vie au travail (QVT). C’est peut-être jouer sur les mots, mais ça a son importance car l’ambition du bonheur au travail est trop prétentieuse à notre goût. Et puis elle pose un vrai problème de définition : c’est quoi le bonheur ? Chacun a clairement la sienne… Nos modes de vie actuels (connexion permanente, télétravail etc…) rendent les frontières entre vie personnelle et professionnelle de plus en plus poreuses. Comment être heureux au travail quand on rencontre des problèmes d’ordre privé et vice-versa ?

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