Biomimétisme en programmation, peut-on parler d’innovation?

ImageSi vous êtes passés par Montparnasse en métro en ce début 2017, vous avez sûrement emprunté les 134 mètres du couloir Montparnasse – Bienvenue…. Mais, emmené à un rythme fou par son grand tapis roulant, avez-vous pris le temps de regarder et d’observer l’exposition du CNRS sur le thème du modèle vivant et du biomimétisme? 

Non ? Bonne nouvelle, il n’est pas trop tard, la fresque est en ligne : expo biosinspiration CNRS ; pour découvrir en images les recherches et applications des chercheurs du CNRS. 

 

Vous l’aurez compris, le biomimétisme est une démarche pluridisciplinaire qui consiste à étudier les modèles de la nature et à reproduire les propriétés essentielles (formes, matériaux ou processus) des systèmes biologiques en vue de résoudre des problèmes technologiques.  

Mais attention, il ne s’agit pas de plagier la nature pour mettre au point des systèmes qui conduiraient finalement à sa destruction lente et certaine. Non, il faut se projeter au-delà de l’invention technologique, en anticipant les répercussions à long terme, penser les produits et systèmes au global, de leur conception à leur fin de vie 

L’objectif ? Rendre nos inventions compatibles avec les limites de la biosphère, en les inscrivant dans une démarche durable d’imitation de la nature.  

Qu’il soit végétal ou animal, macro ou micro, quelle que soit l’échelle de réflexion, il y a donc du bon à prendre dans le monde qui nous entoure pour « innover » et faire progresser l’humain dans le respect de la planète.  

Biomimétisme, biodesign, bio inspiration…, on met aujourd’hui de beaux (bio) mots sur des principes ou démarches pourtant relativement intuitives.  

Par exemple, pour imaginer ses « machines volantes »Leonardo da Vinci(1452-1519) a observé l'anatomie et le vol des oiseaux, avec maintes notes et esquisses ; les frèresWright, pionniers du premier aéronef plus lourd que l'air en1903, se sont inspirés des pigeons en vol.  

Ce n’est ensuite que dans les années 90 que Janine Benyus a vulgarisé le mot « biomimétisme » en insistant sur l’importance d’associer à ce concept la notion de soutenabilité.  

Plusieurs architectes et urbanistes ont d’ailleurs déjà exploré ce sujet et réalisé des bâtiments biomimétiques en s’inspirant :  

Le bâtiment le plus célèbre de ce genre est l’Eastgate Building construit en 1996 par l’architecte américain Mike Pearce à Harare au Zimbabwe. Après avoir étudié pendant plusieurs années le fonctionnement des termitières, il a appliqué leur système de climatisation passive pour viser une température intérieure stable et confortable malgré le fort gradient de température entre jour et nuit, et sans climatisation !  Comment ? et bien comme une termitière… Le bâtiment absorbe la chaleur en journée grâce à sa grande capacité thermique. Par ailleurs l’air est absorbé par le bas via de nombreuses ouvertures. Grâce à des cheminées, l’air chaud remonte par convection et s’évacue par le haut du bâtiment, en créant des courants d’air. Des ventilateurs permettent d’accélérer ces mouvements. La nuit, quand l’air est plus froid que le bâtiment, les murs diffusent peu à peu la chaleur qu’ils ont emmagasinée pendant la journée, ralentissant le refroidissement du bâtiment. Et une partie de l’air frais qui s’engouffre est stocké dans les dalles du bâtiment, ce qui ralentira le réchauffement le lendemain. 

 

 

  • Ou encore des araignées…au plafond, comme si tout ne tenait qu’à un fil. 

ImageFrei Otto, architecte allemand, était un pionnier dans l’utilisation des membranes modernes. Tout comme une toile d'araignée, la structure qu’il a imaginé pour la toiture du stade de Munich est optimisée pour couvrir la plus grande aire avec le moins de matière possible. Des câbles d'aciers à la place des fils d'araignées recouverts d'une fine membrane posée, et le tour est joué, avec légèreté et solidité. 

Plus récemment des start-up misent sur le biomimétisme en prenant comme exemple : 

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