Ecoquartier Molière - Les MUREAUX

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Dernière modification le 25/09/2018 - 12:24
  • Adresse : Place de 78130 LES MUREAUX, France

  • Densité brute : 52.57 logt/ha
  • Nombre d’habitants : 14 000 hab
  • Nombre d'emplois : 880 emplois
  • Année d'engagement du projet : 2003
  • Année d'achèvement du projet : 2019

  • 70 ha

  • 409 567 545 €

Aux Mureaux, le projet de renouvellement urbain ne pouvait être dissocié d'un projet plus vaste qui se donne pour principe de reconstruire une ville faisant conjuguer dans une même intensité toutes ses parties urbaines alors encore trop disjointes. Ce travail complexe requiert conviction de ce que doit être la ville et ambition du projet. Le projet de rénovation urbaine des Mureaux, subventionné par l'ANRU, porte sur 6 quartiers (70 ha) où vivent 15 000 habitants, soit près de la moitié des habitants de la ville. Le projet vise à accompagner la transformation de ces quartiers afin de leur donner une nouvelle attractivité grâce à la restructuration des espaces publics, à la diversification de l'offre de logements, à la création d'équipements de proximité qualitatifs dans la perspective d'un développement urbain durable.

La conception du projet urbain (7 grands ensembles, 70 ha, 15 000 habitants) dont les 1eres réflexions ont démarré il y a plus de 15ans, s'est poursuivie graduellement par la mise en œuvre opérationnelle avec comme point d'orgue en 2017 l'installation du parc Molière, le ru retrouvé dans le paysage de la ville avec ses jardins, ses rues arborées, ses placettes, ces venelles, des typologies diversifiées, des îlots de fraicheur. L'élaboration d'un plan guide confié à l'architecte - urbaniste Jean-Marc BICHAT de l'atelier JAM et cumulant les défis en termes d''aménagement en particuler sur l'espace public inexistant alors et plus de 400 millions d'euros d'investissement ont été nécessaires grâce à une convention signée en 2006 avec l'ANRU et les partenaires de la ville dont les bailleurs pour que la métamorphose puisse se faire. Le label obtenu en 2014 et confirmé le 19 décembre 2017, les quartiers Sud des Mureaux tant décriés deviennent désormais l'ECOQUARTIER MOLIERE.

Programme

  • Logements
  • Bureaux
  • Equipements publics
  • Espaces publics
  • Espaces verts
  • Autres

Méthode utilisée pour calculer l'impact CO2

Un bilan carbone du territoire a été réalisé en 2011 et mis à jour en 2013. Le rapport couvre l'ensemble du territoire des Mureaux, mais a permis de cibler, entre autres, les émissions dans le secteur tertiaire. De plus, une étude a été menée avec la firme Explicit, et plusieurs données étaient disponibles auprès de différents donateurs, afin d'évaluer les impacts.

Etat d'avancement du projet

  • Phase gestion
  • Phase de livraison
  • Operationelle

Type de procédure

  • Permis de construire
  • Autres

Points remarquables

  • Gouvernance
  • Cadre de vie
  • Développement local
  • Mobilité
  • Ressources
  • Biodiversité
  • Energie /Climat

Démarche(s)

  • Démarche Eco-Quartier
  • Agenda 21
  • Charte locale

Fiabilité des données

Certifié tierce partie

Type de territoire

Située dans les Yvelines, et sur la rive gauche de la Seine, entre Mantes et Poissy et à 40 km de Paris, la ville des Mureaux appartient au territoire du Val-de-Seine et depuis le 1er Janvier 2016 à la communauté urbaine du Grand paris Seine et Oise (CU GPSEO).

Autrefois, petit village de 2000 habitants en 1886, l'évolution urbaine et démographique du Val-de-Seine est liée à l'histoire industrielle et économique de l'après-seconde guerre mondiale. L'implantation de la Régie Renault à Flins et Aubergenville marque une transformation rapide et radicale de la structuration physique du territoire. Le besoin de loger une main-d'œuvre ouvrière en essor constant a déterminé l'urbanisme et l'offre de logement des années 60 et 70. Aujourd'hui, la ville compte 32 249 habitants. La récession, les évolutions de la politique industrielle ont eu des répercussions directes sur le territoire, générant chômage et précarité. L'urbanisme a accentué dans l'espace le phénomène de relégation urbaine et sociale des quartiers.

Partie intégrante du territoire du Val-de-Seine, la ville des Mureaux fut confrontée depuis les années 80 à des problèmes urbains et sociaux importants. En effet, l'héritage de la crise économique a touché la moitié de son territoire. Malgré la présence de nombreuses entreprises dont EADS, la ville affichait outre 50% de logements sociaux et 40% de jeunes peu qualifiés de moins de 26 ans, 27% de la population de plus de 15 ans et sans diplôme, un taux de chômage élevé de 16% allant jusqu'à 30% dans ses quartiers Sud, structure urbaine héritée de la construction successive de grands ensembles d'habitat social constitué de 100% de logements sociaux !

La Ville bénéficie à ce titre et ce depuis 1996 du dispositif des ZUS (zones urbaines sensibles), cinq quartiers ont fait l'objet d'un classement du dispositif GPV (Grand projet de ville) début 2000 permettant la mise en place d'un projet global qui a connu une forte accélération à visée opérationnelle avec la mise en place de l'Agence Nationale de la rénovation urbaine (ANRU).

Avec la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine dite loi BORLOO de 2003 et la création de l'ANRU, la ville et ses partenaires se saisissent de l'opportunité de conventionner et s'engage sur un vaste programme de rénovation urbaine concerne (PRU) concernant 6 quartiers (15 000 habitants sur les 32 000) en 2006 suivie de plusieurs avenants.

La ville des Mureaux a engagé un travail très dense de définition d'un projet, démarré dès 2001. La qualité urbaine s'exprime d'abord à travers un projet de ville et de territoire, le Schéma de Cohérence Urbaine des Mureaux (SCUM) élaboré en 2003. C'est dans le SCUM que le territoire des grands ensembles est défini comme le principal site de développement pour le rayonnement futur de la ville. Lieu d'extension urbaine « moderne » dans les années 60, puis de relégation dans les années 80, ce quartier Sud constitue, en raison de la pénurie foncière, le territoire possible et privilégié du développement urbain pour les années à venir.

Le grand projet de rénovation urbaine (GPRU) des Mureaux met en œuvre les grands principes tels que la division foncière du grand ensemble et son corollaire, la création d'un domaine public et d'un domaine privé composé de parcelles indépendantes, constitue la base de la recomposition urbaine envisagée. Il comprend 6 grands secteurs appelés : la Cité Renault, Ile-de-France, les Bougimonts, la Vigne Blanche, les Musiciens, les hauts du Grand Ouest et dont le Plan Directeur se décline en grands principes à savoir :

  • Désenclaver les quartiers par le maillage de la voirie,
  • Recomposer le foncier et constituer des unités d'habitation évolutives ;
  • Diversifier le parc de logement ;
  • Crée un domaine public ;
  • Réhabiliter et construire des équipements dont la situation et la lisibilité dans la ville soit restaurée ;
  • Réaliser des aménagements et des constructions de qualité dans le cadre d'une démarche de Haute Qualité Environnementale.

Aux 6 grands principes du projet urbain et dans la perspective de développement durable issue de l'engagement de la Municipalité à travers l'Agenda 21, l'eau, au côté du végétal, prend une place importante dans le nouveau paysage urbain. Plus globalement, le pari de la Ville est que les transformations urbaines auront des incidences non seulement sur le cadre urbain mais également sur les interactions et les modes de vie en ville.

Aux partenaires signataires de la convention avec l'Agence Nationale de la Rénovation Urbaine autour d'une maquette financière de 400 millions €, il faut ajouter d'autres organismes engagés dont le principal est l'Agence de l'Eau Seine Normandie venue encourager la logique d'intégration de l'eau dans le projet urbain (Financement de la résurgence du bief d'Orgeval et la gestion alternative de l'eau pluviale à hauteur de 52% soit 1 321 000 € sur les 2 505 000 € ainsi que sa participation à l'installation des BALAD'EAUX MUREAUX.

Le projet urbain a l'ambition d'être développé dans le cadre d'un projet paysager et typologique qui valorise et pérennise la qualité géographique du site tout en définissant un nouveau tissu urbain, intégrant à la fois l'histoire du grand ensemble et le développement de nouvelles typologies résidentielles.

Le GPRU des Mureaux a mobilisé dès son démarrage une dizaine de maîtres d'ouvrage et une vingtaine d'architectes. Constituer une coordination architecturale et urbaine s'est imposé comme une des conditions indispensables pour atteindre les objectifs fixés par le projet urbain quant à sa qualité urbaine. (§ cadre de vie : détailler plus loin la mission de MOU, JAM). La ville s'est dotée d'un bureau d'études, expert des techniques alternatives d'assainissement et d'infiltration des eaux à savoir INFRASERVICES. Elle a également confié l'aménagement urbain à CITALLIOS (ex SEM92) sous forme de mandat tout en gardant la maîtrise d'ouvrage. Ce choix, malgré la complexité de la coordination a permis aux services municipaux de s'approprier le projet dès la phase conception et tout au long de la réalisation (gestion différenciée des espaces verts et gestion de l'eau). 

Zone climatique

[Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche

Prix du foncier à batir

160 €/m²

Superficie imperméabilisée du quartier

413 000

Surface végétalisée (toitures incluses)

250 313

Surface d’espaces publics

250 000

Surface de plancher de bureaux

6 200

Surface de plancher commerces

12 000

Surface de plancher équipements publics

25 736

Surface de plancher de logements

274 800

Surface de plancher existant réhabilité

17,50 ha

Nombre de logements

3 680

Nombre de logements sociaux

3 331

Espaces verts /hab

Espaces publics/hab

Montant investissement à la charge de la collectivité

68 000 000 € HT

Détail subventions (€ HT)

41 358 333 € de la Ville 1 477 942 € du SIVS/SVCA/GPSEO 1 896 726 du Département 27 011 550 de la Région 223 100 174 € des bailleurs 665 920€ de la CDC 2 070 761 € de l’Europe 1 676 866 € de l’Etat 101 755 473 € de l’ANRU 15 294 223 € autres (valorisations foncières…)

Porteur de projet

    Ville des Mureaux - Monsieur Le Maire : François GARAY, son adjoint à l'ANRU Bernard Durupt et son adjoint à l'environnement Michel Carrière

    Commune

    La Ville a une politique de développement durable depuis de nombreuses années et, dès 2001, elle a mis au point dans son agenda 21 un plan d'actions structurées en adéquation avec la réalité de notre territoire. La Ville a signé la convention des maires en mai 2010 dans laquelle elle s'engage dans l'objectif 3x20: 20% de réduction de sa consommation d'énergie, 20% de sa consommation énergétique issue d'énergies renouvelables, 20% de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2020. Elle a réalisé son bilan carbone territoire en 2011 et son plan d'actions pour tenir ses objectifs de la convention des maires. Aussi, lorsque nous avons commencé à travailler le projet des quartiers de rénovation urbaine, nous avons travaillé toutes les thématiques du développement durable. Nous avons conduit une étude de stratégie énergétique avec le cabinet EXPLICIT qui nous a conduit à étendre le réseau de chaleur et construire une chaufferie biomasse qui alimente aujourd'hui près de 4000 logements. Nous avons hiérarchisé notre réseau viaire en privilégiant les piétons, puis les vélos, le transport en commun et en dernier la voiture (démarche issue d'un séminaire d'élus), les cahiers des charges de consultation des bureaux d'études faisaient mention de notre démarche et demandaient par exemple l'infiltration des eaux pluviales à la parcelle et sur les espaces publics. Et en 2013, nous nous sommes aperçus que nous avions travaillé toutes les thématiques des écoquartiers et c'est ainsi que nous avons décidé de présenter un dossier de labellisation, label que nous avons obtenu en 2014, confirmé en 2017 avec l'étape 4. Depuis nous poursuivons l'aménagement et l'évaluation en continu des réalisations.

    https://www.construction21.org/france/data/sources/users/11018/le-plan-daction-seap-les-mureaux-en-2020-23092010-lbm.doc

Pilotage projet

    Le projet du PRU des Mureaux faisant l'objet d'une convention ANRU, les instances de décision et de validation du projet ont été formalisées autour des différents partenaires (Etat, collectivités, et bailleurs) signataires de la convention.

    Le recrutement d'un directeur de projet a eu pour effet des adaptations de l'organisation municipale pour garantir une mobilisation forte des différentes directions concernées par la production du PRU. La mobilisation de ces moyens internes s'appuie sur une lettre de mission entre la direction du PRU et chaque direction de la ville des Mureaux. Elle définit contractuellement les objectifs, les moyens humains, les modalités de collaboration. Elles précisent également les liens entre chaque direction et les professionnels des AMO (Atelier JAM ou OPC Urbain) ou le mandataire de la ville pour l'aménagement des espaces publics et la construction des équipements publics (SEM 92 devenu CITALLIOS). L'atelier JAM a travaillé en tant qu'urbaniste du projet depuis le début des années 2000 et l'élaboration du SCUM, tandis que le mandat d'aménagement de la SEM 92 a été notifié en 2006.Aussi SETEC est l'actuel OPC Urbain.

    La direction de projet permet de faire le lien entre les élus et les services de la ville, et coordonne aussi le travail l'Atelier JAM, la SEM 92 et SETEC. Sa préoccupation a été de rendre lisible la gouvernance générale du projet et de clarifier le rôle des instances de conduite du PRU.

    • La revue de projet annuelle est présidée par le Préfet, Délégué Territoriale ANRU. Les directions des bailleurs et de l'interbailleur, les directions de la ville concernées ainsi que les AMO et mandataire, les signataires de la convention, les animateurs des différentes instances de pilotage sont membres de la revue de projet qui permet de faire un suivi du projet et du calendrier prévisionnel avec l'ensemble des parties prenantes.
    • Les Comités de Pilotage (COPIL) sont présidés annuellement par le Maire. Ils permettent de prendre en considération les sujets en débat pour coproduire un urbanisme et une rénovation urbaine soucieux d'intégrer l'ensemble des attentes des différentes parties prenantes.L'ambition des comités de pilotage est de définir les orientations stratégiques du projet à partir des axes de développement urbains auparavant définis (cf engagement 1 qui permet de comprendre comment les documents de planification urbaine à l'échelle de la ville ont permis d'élaborer ensuite les axes d'interventions du PRU). Les directions des bailleurs et de l'interbailleur, les directions de la ville concernées ainsi que les AMO et mandataire, les représentants des financeurs sont membres du comité de pilotage.
    • Les Comités Techniques (COTECH) semestriel sont présidés par l'élu en charge du PRU et animés par la direction de projet. Ils rassemblent les techniciens des partenaires nommés dans le COPIL ; ils font le point sur des sujets techniques, la coordination générale et l'avancée du projet. 

    Ces trois instances ont été complétées au plan partenarial par un comité de pilotage et de suivi du relogement, un comité de pilotage et de suivi de la Gestion Urbaine de Proximité

    Différents points sont à souligner permettant de comprendre la singularité du PRU des Mureaux qui a mis en place une gouvernance innovante : 

    • La direction de projet a permis de mettre en place deux fois par mois des comités opérationnels permettant de débattre entre techniciens (ville, bailleurs, urbaniste, aménageur) et des comités exécutifs (comité opérationnel plus élus en charge de la RU et l'urbanisme) permettant le débat sur des sujets demandant des arbitrages politiques ou opérationnels.
    • Les points « ANRU » sont également organisés deux fois par mois en comité restreint autour du maire, et permettent la prise de décisions stratégiques et politiques.
    • Les revues sectorielles permettent de rencontrer l'ensemble des bailleurs une fois par trimestre afin de faire un point précis sur l'avancée de leurs opérations sur les différentes thématiques (foncier, technique, coordination avec l'espace public).
    • Des réunions techniques ont lieu régulièrement, et autant que nécessaire, sur la coordination techniques entre les projets privés (bailleurs ou promoteurs) et les projets d'espaces publics (présentation des différentes phases des programmes de logements, et réglage des questions de nivellement, d'accessibilité, de raccordement), réunissant les constructeurs, l'Atelier JAM, les services techniques de la ville, la SEM 92 et sa maîtrise d'oeuvre sur les espaces publics.

     Chacun des maîtres d'ouvrage ont intégré en parallèle des instances de décisions complémentaires, pour permettre un pilotage solide, et structuré le calendrier de chacune des opérations.

    L'exemple du Parc Molière peut être évoqué, concernant les espaces publics :

    •  Le Bureau Municipal constitue l'instance de pilotage stratégique de l'ensemble de l'objet parc avec comme mission la définition des axes stratégiques, et des orientations du projet, le budget global et les modifications de budget qui peuvent être envisagées, les arbitrages sur les différentes étapes du projet. Les membres qui le constituent sont les élus, le DGS, la direction du PRU, le chef de projet du Parc.
    • Le Comité de Pilotage Opérationnel assure le pilotage opérationnel de l'ensemble de l'objet parc avec comme mission l'organisation et la conduite du projet, assure l'avancée des différents éléments de production du parc, le pilotage du planning et du budget, l'identification des points d'arbitrage. Les membres qui le constituent sont les directions internes mobilisées, les bailleurs, SEM 92, les prestataires (maîtrise d'oeuvre), le chef de projet du Parc.
    •  Le Comité Technique, avec la mise en oeuvre et le suivi du projet technique et paysager : organisation de la production des documents techniques, organisation du montage du marché de travaux du parc, suivi des travaux. Les membres sont la direction des espaces publics, SEM92, JAM, Maîtrise d'oeuvre.
    • Le Groupe Terre : Une instance transversale sur la thématique terre, pour mener à bien une réflexion sur la démarche de création de jardins collectifs sur le parc Molière, engager une dynamique sur la nature en ville. Les personnes ressources de la ville sur ces sujets sont en entre autres en charge des missions sur le développement durable et les espaces verts.
    • Le service des espaces verts : futur gestionnaire du parc Molière. Ce service est également gestionnaire de deux jardins familiaux (jardins du Sautour et jardins du Rouillard) dont il assure l'attribution des parcelles individuelles et veille au respect du règlement intérieur. Le service mandate l'ACIF pour l'animation des deux parcelles pédagogiques.
    • La Direction de la Citoyenneté et de la Proximité. Cette direction accompagne et soutient les initiatives locales, portées par habitants et associations. L'agent de développement local accompagne notamment, dans le cadre d'un partenariat avec I3F, une initiative jardin partagé au coeur d'une résidence, et a piloté la mise en place du jardin des sens au sein du groupe terre.
    • L'Office du Développement Durable : L'ODD est une association dont l'objet est la sensibilisation aux enjeux du développement durable, principalement sur le thème de l'eau, de l'énergie et des déchets. Cette association a été créée sur une initiative municipale (animations avec les scolaires et les centres de loisirs, semaine du développement durable…).
    • L'Association Fleurs en Seine réunit chaque année au cours d'un événement dans le parc de l'Oseraie, exposants, pépiniéristes, horticulteurs, artisans en art et décoration de jardin. Les Associations de jardiniers participent à cette manifestation. Ils permettent de mettre en évidence leur expérience sur d'autres projets de parc urbain.
    • L'Association d'insertion ACR par l'activité économique. Aux Mureaux, elle est gestionnaire d'un jardin de cocagne, et de la Maison de la Terre (ferme pédagogique).

    D'autres exemples peuvent être donnés autour de l'action des différents bailleurs :

    • Tout d'abord une coordination entre les bailleurs a été initiée dès 2004, ce qui a permis un rapprochement entre les bailleurs, les collectivités et les habitants. Cette coordination a pour mission de faciliter l'émergence de démarches communes et de partenariat inter-organismes avec les orientations du Comité de pilotage, de coordonner et d'animer les actions des bailleurs autour de thèmes transversaux, d'assurer l'interface entre les bailleurs, et entre les bailleurs et les partenaires locaux.
    • ANTIN a orienté son organisation et ses pratiques pour assurer une implication permanente dans le montage et le suivi de l'opération des 304 logements des Bougimonts. Antin a identifié un chef de projet en lien permanent avec la Direction générale. Cette organisation permet aux partenaires d'avoir un interlocuteur unique qui centralise les informations et les décisions, et des experts qui organisent, mettent en oeuvre et rendent compte. Les autres intervenants sont : le responsable renouvellement urbain, le responsable de l'ingénierie sociale, le responsable relogement, le Directeur technique gestion. Ces différents intervenants ont la responsabilité des ateliers de concertation, ce qui permet d'intégrer la parole des habitants au coeur du projet.
    • EFIDIS a mis en place une organisation spécifique avec la création d'une direction du renouvellement urbain rattachée à la direction de la promotion et du renouvellement urbain. Aussi un poste de chargé de relogement a été pourvu afin de répondre aux problématiques spécifiques du relogement. Des supports de travail et de suivi ont été générés pour répondre au mieux au projet : des tableaux de bord mensuels présentant des points sur le processus de validation des dossiers, objectifs en terme de livraison, synthèse des montages financiers.

Intervenants du projet

    Atelier Germe et Jam

    MOA urbaine

    Concevoir le plan directeur du quartier, les plans sectoriels, rédiger les fiches de lot, participer aux concours de maîtrise d’oeuvre et fournir un avis , fournir un visa sur les APS, APD, PC, effectuer le récolement des projets dans le plan directeur urbain, assurer un suivi, évaluer les matériaux et la mise en œuvre si besoin.

    Jean-Marc Bichat, [email protected]

    data/sources/users/11018/gouvernance-du-pru.ppt


    CITALLIOS

    AMO

    La Ville a confié à Citallios (ex SEM 92) la maîtrise d'ouvrage publique pour la réalisation des espaces publics des quartiers de rénovation urbaine. Ils sont donc responsables de l'avancement des chantiers, de leur bonne réalisation, du financement des opérations et du suivi des enveloppes budgétaires en coordination avec les services de la Ville.

    Bertrand BONNECARRERE, [email protected]


    Jean Luc BOSSAVIT

    Autre

    Directeur de projet, il coordonne tous les intervenants, organise et anime les comités de pilotage, comités techniques, les points ANRU, les comités opérationnels et exécutifs...Il s'assure de l'avancement des projets, fait un reporting au porteur de projet et l'alerte des dysfonctionnements ou/et des points durs. Il est garant du respect du financement de la maquette financière, des délais de réalisation et de la qualité du projet urbain.

    Jean-Luc Bossavit, [email protected]


    INFRASERVICES

    BET technique

    Réalise toutes les études des espaces publics, contrôle tous les chantiers et réceptionne toutes les opérations d'espaces publics.

    Guillaume BERTRAND, [email protected]



    Direction espaces publics et développement durable

    Autre

    est chargée de suivre l'AMO Citallios, de valider les études. Elle coordonne tous les services techniques pour que les opérations soient conformes aux différents cahiers des charges. Elle pilote le dossier HQE aménagement.

    Carole LIMOUSIN, [email protected]


    CHARPENTIER Muriel

    Autre

    assure la maîtrise d'ouvrage de la réalisation du pôle Molière et des Ateliers du Moulin pour la Ville

    Muriel CHARPENTIER, [email protected]


    Devillers et Associés

    Agence architecture

    Architecte des opérations A1 et B1 sur le secteur de la Vigne Blanche.

    Blandine GIACMONI, tel: 01 40 09 65 37



    OSICA

    Autre

    Bailleur, construit du logement social, le réhabilite et l'entretient

    Anastasia MURATET, [email protected]


    EFIDIS

    Autre

    Bailleur, construit des logements sociaux, les réhabilitent et les entretient

    Evelyne MONTREDON, [email protected]


    Elisabeth VEIT Architecte

    Agence architecture

    A construit le bâtiment D2 dans le quartier de la Vigne Blanche, projet primé par le CAUE

    elisabeth VEIT, tel: 01 43 45 18 38

SOLUTIONS

    Concertation citoyenne du parc Molière

    Pour la conception des jardins familiaux, des projets sur les aires de jeux et des terrains de sport, un travail a été mené pour penser ces espaces avec les habitants, leurs futurs utilisateurs et gestionnaires. (voir document joint).

    Nous l'association « les Femmes Unies », lorsqu'on nous a présenté le projet, on a écouté mais on n'osait pas y croire. De nombreuses réunions publiques ont eu lieu d'abord dans la Médiathèque, avec les élus, les bailleurs, les architectes, l'Etat. On nous a présenté les projets pour demain et puis on a travaillé sur les récits de vie. Entre cette ville du futur et notre vie passée, le présent était dur à vivre. Avec le recul, quand on voit le résultat, on se dit qu'on n'a pas seulement été consultés, on a été respectés. Avant, on emmenait nos enfants à l'école dans la boue ! Là, on a de vraies rues. C'est agréable d'aller au Pôle Molière, au centre commercial, au marché, à la médiathèque. On se promène avec plaisir ! Regardez la rue Dolto qui va jusqu'au Collège. Avant ça n'allait pas jusque là-bas. Ce qu'il faudrait c'est de faire passer une ligne de bus. Cela va éviter aux gens qui viennent d'autres quartiers de contourner jusqu'à la rue Albert Thomas. Les changements sont réels. Quand on reçoit des invités, ils nous le disent. Et nous, on se sent fiers. On est fiers aussi parce que de plus en plus de gens viennent de l'extérieur pour admirer ce qui s'est fait. Habiter ici aujourd'hui, on se sent paisible ! Les jardins familiaux qui viennent en prolongement de notre résidence, c'est vraiment bien. Certains voulaient en faire un parking ! » (Avant – après, témoignage d'une ancienne habitante de l'écoquartier)

    • Participation citoyenne

    Cahier des prescriptions et recommandations générales

    Le cahier des prescriptions et recommandations générales décline les grands principes d'organisation, de fonctionnement et de formation des tissus urbains, existants ou programmés, applicables à l'ensemble de l'écoquartier. Ces principes constituent le socle commun dans lequel chaque situation sera développée, précisée et adaptée en rapport au contexte à l'échelle des secteurs. ce cahier général est donc complété par une étude sectorielle.

    • Gouvernance projet urbain
    • Participation citoyenne

Cadre de vie / densité

L'écoquartier a contribué à travers le renouvellement urbain à améliorer le bien-être par l'offre architecturale bioclimatique et un urbanisme respectueux de l'environnement : végétalisation importante et place de l'eau dans le paysage urbain, typologies diversifiées, des accès piétons directs de chaque résidence vers le parc et jardins, des vues agréables, une double orientation des logements avec balcons, terrasses ou jardins privatifs, la présence permanente de l'eau dans l'espace public et en cœur d'îlots dits îlots de fraîcheurs, jardins familiaux, jardins des sens, jardins partagés, jardins filtrants… 

De la conception à la mise en œuvre, ce qui a guidé les architectes-urbanistes du projet urbain c'est le travail sur la qualité urbaine et l'engagement effectif de la municipalité à travers l'agenda 21, déclinaison locale du sommet de la Terre de Rio. Pour eux, la ville est par définition « ce lieu d'expériences, de pratiques, d'intérêts, de regards qui dépendent d'une multiplicité de points de vue (habitants, élus, commerçants, techniciens, touristes, promeneurs, etc…). La qualité d'une ville, c'est d'abord le fruit d'une alchimie entre un territoire, une géographie, un paysage et une forme d'organisation de l'espace articulant infrastructures, espaces publics, institutions et tissus urbains. »

Il s'agissait de la reconnaître, d'en percevoir les différentes échelles, d'en révéler les potentialités parfois effacées ou défaites. Et de s'inscrire dans un processus de transformation, capter les dynamiques de développement contemporain au service du « génie du lieu »et de les inscrire dans le temps long de la ville.

Le PRU met en œuvre les grands principes débattus et relativement consensuels à l'échelle nationale. La division foncière du grand ensemble et son corollaire la création d'un domaine public et d'un domaine privé composé de parcelles indépendantes, constitue la base de la recomposition urbaine, visant ainsi à réinsérer dans le droit commun et le temps de la ville. Aux Mureaux, cette recomposition a été l'occasion de créer un équilibre dans la densité à travers la formation d'un « tissu urbain resserré dans un paysage plus aéré ». La restructuration des quartiers Sud, couvrant ¼ de la surface urbaine de la ville et qui constituent le lieu possible et privilégié du développement urbain, a libéré un potentiel libre de parcelles foncières pour mener d'autres projets dans le futur assurant la mixité sociale ou fonctionnelle.

Dans le même temps, il a l'ambition d'être développé dans le cadre d'un projet paysager et typologique qui valorise et pérennise la qualité géographique du site tout en définissant un nouveau tissu urbain intégrant à la fois l'histoire du grand ensemble et le développement de nouvelles typologies résidentielles.

La condition indispensable pour atteindre les objectifs fixés par le projet urbain a été de constituer une coordination architecturale, urbaine et environnementale sous la forme d'une cellule de conception, de coordination et de débat avec une mission à plusieurs volets :

  • La finalisation et l'actualisation du plan-guide ;
  • L'élaboration de documents cadres : études sectorielles, cahier de prescriptions et recommandations architecturales, urbaines et paysagères pour les parcelles privées, cahier de prescriptions générales pour les espaces publics (fiches de lot) ;
  • L'accompagnement et le suivi des projets avec les maîtres d'ouvrage et les partenaires ;
  • Le suivi et la production de visas (atelier JAM et INFRASERVICES) sur toutes les phases de maîtrise d'œuvre ;
  • L'animation du débat urbain, architectural et environnemental, l'aide à la décision, des propositions à travers des scénarios de faisabilité pour ouvrir le champ des possibles, ….

Elaboré pour être partagé par tous les acteurs, le cahier général de prescriptions, urbaines et paysagères reste un document ouvert au débat et amendable contrairement au document d'urbanisme réglementaire.

Le projet urbain a impliqué une approche articulant toutes les échelles et une appréhension des enjeux d'évolution avec des fondamentaux partagés et validés par les différents acteurs. Une démarche dans la durée dont la cohérence est garantie par une coordination permanente, une déclinaison et une auto-évaluation en continu du référentiel.

Après avoir amorcé le processus de renouvellement urbain des nouvelles résidentielles, la création d'un espace public généreux, la maîtrise d'ouvrage en l'occurrence la ville par son exigence a remporté la 1ere certification HQE Aménagement octroyée en France. Si la maîtrise d'œuvre doit « éclairer » le maître d'ouvrage, seul le maître d'ouvrage peut porter un processus qualitatif. Cette qualité s'étend à la capacité à débattre et à entendre les multiples partenaires qui composent le projet de l'écoquartier.

Il semble évident également qu'il n'est pas possible de produire un projet qualitatif et dynamique sans concertation des habitants-usagers dont les contributions diverses et variées, riches d'enseignement à même d'amender certaines orientations. Le contact entre la conception et la réalité vécue doit être structuré dès l'amont.

Parce qu'il est exceptionnel et enthousiasmant et malgré sa complexité, il se trouve que les impératifs opérationnels et financiers n'ont pas réussi à prendre le pas sur la qualité urbaine. On peut dire, sans exagération que c'est le projet qui a porté les principaux acteurs qui l'ont initié, et restent engagés, et a enrichi tous ceux qui se sont succédé pour le mettre en œuvre.

L'ampleur du projet, son site géographique exceptionnel par la proximité de la Seine, le méandre (rappelant un sourire devenu un vrai symbole pour la Ville des Mureaux), les côteaux boisés que le grand ensemble a globalement préservés, ont entraîné la mobilisation des acteurs du projet urbain, précisément dessiné et décliné sur toutes les facettes de l'aménagement dont une grande partie représente la 1ere phase de ce qui a été réalisé avec l'ANRU et va se poursuivre dans le nouveau programme national de la rénovation urbaine (NPNRU) par de nouvelles négociations.

Densité nette

Culture et patrimoine

La question de la valorisation du patrimoine local naturel et bâti a été une ligne directrice pour l'élaboration du projet du PRU des Mureaux : des études de la part de l'atelier JAM ou bien des différentes maîtrises d'œuvre ont permis de recenser l'état du patrimoine du quartier (équipements publics, bâtiments des différents bailleurs) afin de l'intégrer au mieux au projet de rénovation urbaine et de permettre le débat entre les différentes parties prenantes pour arbitrer.

  • Le projet s'intègre dans les orientations générales prévues dans le cadre du PLU concernant la mise en valeur du paysage des Mureaux : aménager la plaine, le val d'Orgeval et les coteaux. Les unités de paysage proposées s'appuient sur les grandes partitions géographiques dont les limites sont les lignes de partage des eaux de ruissellement liées aux ruptures de pente des coteaux. Le projet du parc Molière permet de réhabiliter le ru d'Orgeval qui fera partie intégrante du patrimoine naturel sauvegardé du quartier. 
  • Le travail de l'urbaniste a permis de reconstituer le foncier en unités d'habitation indépendantes et évolutives : l'apparition de nouvelles rues et de démolition de certaines barres créent un quadrillage différent et sédimentent le grand ensemble, entre héritage moderne et nouvelles ambitions résidentielles. Il ne s'agit pas de faire une « table rase » de l'existant, mais de rénover et de diversifier l'offre de logements par une articulation entre les démolitions, les réhabilitations et les constructions neuves, afin de favoriser la mixité sociale à l'échelle de la ville, en se basant sur les diagnostics établis concernant l'état du patrimoine du grand ensemble. La convention ANRU fait acte de l'ensemble des opérations prévues de résidentialisation, de démolitions et de constructions neuves : 1108 logements démolis et constructifs en neuf (reconstruction offre sociale), 1626 logements réhabilités, 2690 résidentialisation. D'autres chiffres peuvent être donnés pour exemple : 37% des logements du patrimoine EFIDIS aux Mureaux a été démoli dans le cadre du PRU, et 43% a été réhabilité. Concernant I3F 40% de la surface de plancher a été réhabilitée ou reconvertie par rapport aux surfaces existantes.

Aussi au fur et à mesure de l'avancée du projet, différents évènements ont eu lieu pour permettre de valoriser le site du PRU des Mureaux et travailler sur l'identité et la mémoire du quartier.

  • De 2006 à 2010 de manière récurrente : ateliers de théâtre donnant la parole aux habitants du quartier des Bougimonts avec la création de 3 spectacles avec les locataires, mise en œuvre d'ateliers de paroles et de prises de vues photographiques du quartier avant et après la réhabilitation de certains logements en vue de la création d'un ouvrage photographique sur les récits de vie et exposition photo sur le thème des déménagements. Le porteur de projet était Antin Résidence avec différents partenaires et associations de la ville.
  • En 2008, porté par la médiathèque, le plan de développement de la Ville et les différents bailleurs, le projet les « Mémoires de Bècheville » a permis la collecte d'histoires de vie par les jeunes du quartier en vue de la constitution d'expositions et la fabrication de livrets.
  • En 2008 et 2009, un projet inter-bailleur sur la mémoire des quartiers Cité Renault et Bougimonts a permis la mise en place d'ateliers pour chaque patrimoine bailleur pour collecter la parole des résidents et leurs souvenirs (photographies, objets.), l'organisation de balade urbaine sur le patrimoine de chaque bailleur sur différents thèmes. Une inauguration de l'exposition photographique et une distribution des calendriers « mémoire des quartiers Cité Renault, Ile de France, Bougimonts » a été organisée avec les locataires le 15 décembre 2009 ; cette exposition a été valorisée au niveau de la médiathèque, de l'espace de quartier Gérard Philippe et dans les agences Efidis, Antin résidences, I3F. 
  • En 2011, la création d'un de jeu de société portant sur l'histoire et la vie des quartiers avec la participation des habitants « LMX Quiz » (300 reproductions), ainsi que la déclinaison du jeu en grandeur nature ont été mises en place par la Ville avec des partenariats créés au sein des différents bailleurs. Les objectifs principaux du projet étaient d'accompagner les habitants dans les changements liés à la rénovation urbaine, faire vivre la mémoire des habitants et celle de la ville, la valoriser et la préserver, rendre les habitants acteurs de ce projet.
  • La chapelle "Notre Dame des Neiges" a été mise en valeur avec la réalisation du parvis et l'aménagement des espaces autour du bâtiment.
  • L'ancien presbytère a été racheté par la Ville, c'est une ancienne bâtisse toute en pierre où logeaient les prêtres ouvriers et où se réunissaient les familles. Ce bâtiment, situé dans le parc Molière, est en cours de réhabilitation pour devenir les Ateliers du Moulin qui doit recevoir une école de cirque, des artistes et une équipe de jardiniers chargés des décorations des espaces verts.

 

Mixité sociale

Dans les quartiers du PRU, à dominante d'habitat locatif social ( 4% du parc résidentiel), la question de la promotion de la diversité sociale et fonctionnelle est apparue comme un enjeu primordial dès les premières études du SCUM. Le parc de logement actuel est constitué principalement de logements de taille intermédiaire (3 et 4 pièces) entraînant un manque de logements pour:

  • les jeunes décohabitants, seuls ou en couple ;
  • les grandes familles alors qu'elles sont nombreuses sur site.

Certaines démolitions réalisées ou prévues dans le cadre du PRU ont pu d'ailleurs creuser davantage ces écarts, avec notamment la perte de petits logements. Pourtant, la commune a un indice de jeunesse de 2,18 (en 2007). Cet indice est bien supérieur a tous les territoires référents. A l'échelle de l'OIN, il est de 1,76 (1,15 pour la France). Notons que l'indice de jeunesse est très haut dans les quartiers du PRU de la commune en renouvellement urbain. La taille moyenne des ménages diminue beaucoup moins vite que dans la période 1999-2007, ce qui signifie probablement des difficultés de décohabitation accrues parmi les jeunes.

Par ailleurs, la ville des Mureaux constitue un pôle d'emploi de Seine Aval, comparable en termes de vitalité économique a Mantes-la-Jolie et Porcheville. L'emploi y a progressé depuis 1999 (+195 emplois entre 1999 et 2007). Le taux d'emploi est a 1, c'est-a -dire a l'équilibre emploi / habitat. Mais le profil de l'emploi, plutôt qualifié, est en décalage avec le profil socio-économique des habitants. Seulement 30 % des actifs travaillent et résident sur la commune. Les Mureaux connaissent alors des migrations domicile-travail quotidiennes très importantes (flux entrants = flux sortants) La programmation de logements neufs a cherché alors à tenir compte de cette situation afin de produire des logements permettant une diversification du parc afin de :

  • répondre aux besoins de renouvellement du parc et de desserrement des ménages ;
  • proposer des produits attractifs pour les actifs employés sur la commune, en articulation avec les autres chantiers du Projet de Ville (culture, commerces, services, sécurité, cadre de vie...) Ainsi, le PRU et ses opérations de démolitions/reconstructions ont été l'occasion de diversifier l'offre de logements en matière de statut, en produisant des logements locatifs libres (AFL) et en accession, susceptibles notamment d'accueillir les sortants du parc social souhaitant demeurer dans le quartier. Cette diversification se traduit au travers de deux types résidentiels principaux qui n'existaient pas sur le périmètre du projet :
  • l'habitat individuel, qu'il soit sous la forme isolé, groupé ou superposé réfère a la tradition pavillonnaire ancienne de la ville (mais aussi les fermes ou les maisons mitoyennes) et correspond a une demande « d'habiter » identifiée sur la ville des Mureaux ;
  •  l'habitat collectif, sous la forme de petits immeubles plot (R+2/ R+3 en moyenne), réfère aux petits immeubles isolés ou encore aux grosses maisons (en meulières) existants dans la commune. La mise en oeuvre de ces deux principaux types peut permettre d'engager la « réinsertion » du grand ensemble dans le tissu urbain de la ville. Il peut être un « moyen » pour développer la mixité sociale attendue par tous les partenaires. Les types du grand ensemble (les barres, les tours) doivent être «intégrées» qualitativement dans ce nouveau tissu urbain. C'est une des conditions de leur « pérennité ».

Néanmoins le programme des constructions prend également en compte la réalité économique des ménages Muriautins. De manière générale, les Muriautins ont des revenus relativement faibles en comparaison des entités territoriales voisines. Alors, malgré des prix de l'immobilier plus faibles, l'accession n'est envisageable que pour une part réduite des résidents aujourd'hui concernés par le projet de renouvellement urbain. La rencontre de plusieurs promoteurs immobiliers a révélé des caractéristiques particulières au territoire concerné. En considérant les difficultés sociales de secteurs à fort taux de logements sociaux, ces territoires, comme Mantes-la-Jolie, Chanteloup-les-Vignes ou Les Mureaux, peuvent envisager la commercialisation de logements neufs sous quelques conditions :

  • en garantissant des produits de qualité à des prix compétitifs : la commercialisation vise ainsi les habitants déjà sur site souhaitant et pouvant accéder à la propriété à des prix raisonnables. Elle vise également une population aux moyens modestes extérieure à la commune, pour lesquels les prix permettent l'accession en Ile-de-France ;
  • en offrant des produits adaptés : des petits produits sont plus facilement commercialisables. Ainsi les acquéreurs sont des quinquagénaires locaux (70%) souhaitant investir dans la pierre pour leurs enfants. Ils investissent dans des biens de petites tailles (1 à 3 pièces) dans un budget plafonnant à 100 000 à 120 000 €. Dans l'individuel, des parcelles de 150 m², des maisons de 75 m² permettent de conserver des prix de sortie de l'ordre de 150.000 €. Les produits plus grands (de 0 à 100 m² avoisinant 230.000 €) sont difficilement commercialisables, car il y a un manque de potentiel solvable.

A titre d'exemple, la ville a organisé une consultation promoteurs sur le secteur des Vignes Blanches, incluant des critères de sélection sur la qualité urbaine et environnementale mais aussi sur l'adéquation des produits avec les attentes de la ville : diversité des typologies des logements et juste appréciation des prix de vente des logements, pour qu'ils soient abordables pour des ménages du bassin de vie. Chaque promoteur devait remettre une note décrivant notamment les types de produits proposés, adaptés au site et au contexte, la clientèle ciblée, les prix de sortie envisagés et la technique de commercialisation.

  • Favoriser un développement maîtrisé et innovant répondant aux besoins et qualifications de la population résidente. Cette ambition est portée par la réhabilitation ou la construction d'équipements publics phares : le Pôle Molière, qui est certifié pour ses hautes qualités environnementales, apparait comme l'exemple emblématique de l'implantation d'équipements à rayonnement communal au coeur du secteur en rénovation, pour favoriser la mixité sociale, compléter l'offre d'équipements de haute qualité existante et améliorer les structures existantes.

Aussi l'attention particulière donnée aux besoins de la population passe nécessairement par le fait de conforter les Mureaux comme pôle d'emploi majeur du bassin de vie en créant des activités sur le site du PRU (avec par exemple la création d'un campus de formation aux professions de santé et aux métiers d'aide et de services à la personne ; aussi les cahiers des charges de consultation promoteurs imposent des rez-de-chaussée d'activités) et en faisant strictement appliquer aux marchés de travaux les clauses d'insertion sociale prévues dans les programmes ANRU.

  • Rénover et diversifier l'offre de logement afin de favoriser la mixité sociale : le PRU comporte un important volet sur la question de l'habitat. Le projet permet aux bailleurs d'engager des interventions lourdes de remise à niveau de leur patrimoine sur les questions énergétiques (chauffage, isolation, …), de résidentialisations, et de constructions nouvelles, avec au terme du projet 1626 logements réhabilités, 2528 logements résidentialisés, 1108 logements sociaux démolis, 691 logements reconstruits aux Mureaux et 417 reconstruits dans les Yvelines.

Des emprises foncières rendues disponibles seront cédées à des promoteurs immobiliers pour créer des logements en accession dans le quartier. Un double objectif est ainsi poursuivi, avec à la fois la volonté de produire des conditions d'habitat attractives sur le site en travaillant sur la qualité des constructions, et la volonté de traiter la question énergétique : construction puis raccordement des bâtiments à une chaufferie collective biomasse à bois construite sur le site, amélioration des performances énergétiques des bâtiments.

Inclusion sociale et sécurité

Le projet de réaménagement des espaces publics a défini de nouvelles typologies de voies qui favorisent les modes de déplacements doux (vélos, piétons, transports urbains) par rapport à l'usage habituel de la voiture particulière. La totalité des nouvelles voies sont accompagnées de bandes cyclables. Les voies inter-quartier deviennent des voies à sens unique pour diminuer la circulation automobile et inciter plutôt les parcours piétonniers. Le gabarit des voies est réduit à son maximum afin de réduire la vitesse et d'assurer ainsi plus de sécurité pour les riverains et limiter les nuisances sonores. L'ensemble de l'écoquartier est en zone 30 avec des plateaux surélevés à chaque connexion avec le parc Molière. Globalement un travail de pacification de la voirie a été mis en œuvre.

Le travail mis en œuvre sur la sédimentation du foncier du grand ensemble, et l'ouverture des voies au domaine public, a permis de mettre en place une plus grande sécurité dans le quartier des Musiciens par exemple avec une plus grande lisibilité de l'espace public.

L'objectif de mettre en place une « Cité jardin » à l'échelle du projet participe également à cette même réflexion, en créant des cheminements et des parcours piétons agréables pour se rendre aux équipements de proximité ou bien à son logement.

La ville est dotée d'un système de vidéo surveillance ,des caméras sont installées à des points clés et raccordées à un centre superviseur urbain.

Des agents de prévention sont présents à l'entrée et à la sortie des collèges et depuis cette année des agents de médiation sont présents dans le parc Molière pour rappeler les bons comportements.

Qualité de l'air ambiant et santé

La ville des Mureaux adhère à l'association du SPI ( Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles). Dans ce cadre, une étude de zone est menée depuis plusieurs années sur un territoire englobant la ville des Mureaux. L'étude de zone est une démarche d'évaluation des risques sanitaires pour la population. Elle est conduite sur un territoire donné, afin d'identifier et de hiérarchiser des actions, dans l'objectif de prendre en charge ou de maitriser ces risques ou impacts.

Cette étude implique des études de sol, d'eau mais aussi de la qualité de l'air. Une étude avait été menée conjointement avec AirParif mais nous n'avons pas de données chiffrées sur ce point.

SOLUTIONS

Développement local

L'éco quartier bénéficie du dispositif de Zone Franche Urbaine qui a été mise en place en 1996. Avec 372 acteurs économiques sur environ 900, et 880 emplois, le quartier du PRU représente aujourd'hui 40% des établissements de la ville. Depuis la création de la ZFU, le nombre d'entreprises a été multiplié par deux (passant de 190 à 372). Ce secteur est ainsi devenu en quelques années le 3ème pôle économique de la ville après les zones d'activités des Garennes et d'Airbus.

Une politique volontariste de la municipalité a permis d'amplifier fortement l' "effet zone franche" au travers de la création d'immobiliers d'entreprises publics et le développement d'une gamme de service en faveur, notamment, de la création et la reprise d'entreprises (citéslab, PFIL, accompagnement par la ville) ou du recrutement de personnes en insertion (PLIE, création de l'Espace de l'Economie et de l'Emploi). On peut aussi noter que plus de la moitié des établissements du secteur à plus de 5 ans, ce qui est un signe de la durabilité du tissu économique qui s'est créé dans ce quartier.

Le programme de rénovation urbaine a donc permis de renforcer, conforter et pérenniser cette dynamique économique, en s'appuyant sur les dispositifs existant, notamment la ZFU.

De même, l'offre commerciale est extrêmement dynamique dans ce secteur (plus de 20% des établissements de l'éco-quartier sont des commerces), et profite beaucoup des améliorations des espaces publics et de la stratégie de diversification de la population. En effet, les aménagements publics sont retravaillés aux abords des zones commerciales, en favorisant les cheminements doux et piétons, permettant ainsi d'améliorer l'accessibilité, et la lisibilité de ces espaces. De mêmes, les espaces de stationnement ont été repensés et optimisés.

Sous l'impulsion du projet de renouvellement urbain, de la concertation, et de la volonté de la ville de favoriser des nouveaux usages, tout en limitant l'utilisation de la voiture et des déplacements, un espace de coworking a été installé dans le quartier. Cet espace de coworking, installé dans la pépinière d'entreprise, a ouvert en juin 2013 et propose 5 bureaux de 3 postes chacun, ainsi qu'une connexion internet et un accès à différents services administratifs. Il est ouvert aux travailleurs indépendants, mais également aux salariés de sociétés qui souhaitent travailler à distance. Les postes sont disponibles à la demi-journée, à la journée, ou pour des durée plus longue allant du mi-temps au temps plein.

A ces actions directes sur le développement économique s'ajoute également la stratégie de diversification de la population, et notamment la construction de logements neufs en accession dans un parc presque exclusivement social, et la diversification de l'offre de logement jusque-là très restreinte (pratiquement que des T3/4). Cette stratégie permet ainsi de dynamiser les offres de services et les commerces, et permet également à des entrepreneurs souhaitant s'installer dans un hôtel d'entreprise du secteur de s'installer dans le quartier.

Pour affirmer cette stratégie de diversification, et faire venir les opérateurs immobiliers, la commune des Mureaux a engagé des opérations de marketing territorial au travers d'une large communication sur le PRU et les mutations en cours sur le secteur, et également en engageant des démarches directes auprès des opérateurs : les jeudis de l'accession.

Sur le plan de l'insertion, un dispositif très efficace a été mis en place pour utiliser le programme de travaux de rénovation urbaine réalisé dans le cadre de l'éco quartier comme étape vers l'emploi, via l'utilisation des clauses d'insertion. Ainsi 109 personnes en insertion ont pu travailler sur les chantiers ANRU pour la seule année 2013, pour un total de 8000 heures d'insertion. Ces bons résultats ont permis de dupliquer le processus et d'étendre cette pratique d'insertion à l'ensemble des marchés publics de plus de 90 000 € de la ville des Mureaux (20 bénéficiaires en 2013) et bientôt de Seine&Vexin, Communauté d'agglomération.

De plus, la ZFU a également permis de mettre en place des clauses d'embauche locales pour les entreprises qui s'implantaient sur le territoire. Ces clauses proposent des avantages fiscaux pour les entreprises qui embauchent localement.

Un centre de formation des métiers d'aide à la personne, a été implanté sur le secteur de Bècheville. L'idée du centre repose sur le constat que la filière d'aide à la personne, même si elle n'est pas importante en termes de chiffres, permet de créer des emplois adaptés aux caractéristiques socio-économiques de la population. Ce secteur est le plus représentatif de ce point de vue dans la ZFU.

Ce secteur s'est fortement développé grâce à la création de ce centre qui fédère et propose de la professionnalisation et de la formation tant aux entreprises qu'aux salariés. Ce centre a créé une plateforme mutualisée à l'ensemble des entreprises des métiers d'aide à la personne sur tout le nord des Yvelines. Il se développe et est très bien structuré. Il recense une dizaine d'entreprises dans les métiers de l'aide à la personne dans les Yvelines mais elles représentent une très forte proportion de salariés.

Le PRU des Mureaux a cherché à redynamiser le tissu commercial des quartiers sud afin de développer une offre commerciale de proximité de qualité, jouant pleinement son rôle de relais sur le territoire pour inciter les habitants à consommer près de chez eux ou de leur lieux de travail, plutôt qu'emprunter leur voiture pour aller dans les grandes structures commerciales environnantes. Cette redynamisation commerciale s'organise autour de plusieurs actions :

  • La recomposition des centralités de quartier autour des pôles existants : centre commercial des Bougimonts, linéaire commercial le long de la rue JJ Rousseau et centre commercial Espace ;
  • Le développement des surfaces place des Bougimonts, comme pôle secondaire sur le sud de la ville, avec notamment le déplacement du centre Midas afin de conforter la vitrine commerciale des Bougimonts et développer l'offre en stationnement ;
  • Le renforcement de l'offre commerciale rue Jean-Jacques Rousseau : extension des surfaces commerciales situées à l'entrée du quartier sur la RD43 avec la création de surfaces en pied d'immeuble (services, associations et activités divers..) grâce au renouvellement urbain de deux parcelles.

Mixité fonctionnelle

La Ville développe ses jardins familiaux dans l'écoquartier. Forte de son expérience de 40 jardins près des Musiciens et 20 au nord de la Ville, après une concertation avec les habitants, 52 jardins ont été aménagés en 2017.

Après 8 ateliers participatifs, 43 jardiniers et 3 associations ont été sélectionnés pour occuper les jardins. Des ateliers de formation (4 demi-journées) ont été organisés par la Ville.

Une évaluation est faite en continu par le service espaces verts de la Ville et aujourd'hui tous les jardins sont cultivés et une association regroupant les jardiniers est créée.

Les familles bénéficient de leur production et les associations en font profiter les habitants du quartier.

% d’espaces publics

% de surface de bureaux

% de surface de commerces

Economie circulaire

Deux projets , qui utilisent leurs activités comme support d'insertion, combinent des objectifs d'ordre environnemental, économique et social.

La Ressourcerie à Ecquevilly travaille étroitement avec la Ville par l'intermédiaire de la communauté urbaine, partenaire financier qui soutient cette initiative et sensibilise ses habitants à l'intérêt de la réutilisation comme solution alternative de traitement des déchets. Cette activité se caractérise par:

  • une fonction de collecte de déchets, adaptée à l'exigence de préserver l'état des objets pour permettre leur réutilisation, et s'inscrivant dans le service public de collecte des déchets ménagers et assimilés,
  • une fonction de valorisation des objets en atelier, sous la forme d'une préparation à leur réutilisation (contrôle, nettoyage, réparation),
  • une fonction de vente des objets réutilisables dans un ou plusieurs magasins ouverts à tous publics,
  •  une fonction de sensibilisation, visant en particulier les usagers du service public d'élimination des déchets sur le territoire d'intervention de la Ressourcerie©.

Maison de la Terre est un équipement municipal située sur une parcelle de 4,5ha près de la ferme de la Haye. Elle abrite un jardin de Cocagne, projet d'insertion ciblé sur la production maraîchère biologique et exemple d'économie circulaire.

Plusieurs objectifs sont poursuivis:

  • l'insertion en accueillant 25 salariés,
  • un local d'activité formé d'un hangar agricole, un espace dédié à la formation, un point de livraison des paniers remplis de légumes biologiques aux adhérents consommateurs,...
  • un verger conservatoire composé de 24 arbres fruitiers,
  • un rucher école.

SOLUTIONS

    PTCE (Pôle Territorial de Coopération Economique ) Vivre les Mureaux

    Levier économique : l'écoquartier, un territoire attractif

    La force de l'écoquartier des Mureaux et sans doute sa spécificité est d'être dans un quartier populaire à faible revenu et avec un taux de chômage supérieur au reste de la ville et du département. Cependant le renouveau produit par la transformation de la ville a suscité une véritable dynamique citoyenne qui s'est organisée en association VIVRE LES MUREAUX (https://lesmureaux.info/vivre-les-mureaux/) pour porter un PTCE (Pole Territorial de Coopération Économique). Cette dynamique citoyenne s'est donné pour objectif le plein emploi en 7 ans par le bien vivre ensemble et en retravaillant le lien social .

    Les difficultés sont transformées en atout comme par exemple la valorisation des 100 nationalités présentes permettant de présenter la ville des Mureaux comme une ville-monde et son écoquartier comme un lien de rencontre et de lien social. (cf la vidéo du témoignage de Audrey Delacroix ayant participé à une rencontre dans l'écoquartier d'une journée du Vivre Ensemble avec 650 personnes ensemble pendant 10h https://youtu.be/frGIeHaxpWc ).Cette richesse des nationalités est valorisée avec la proposition d'une expérience culinaire immersive chez l'habitant : https://lesmureaux.info/item/vizeat-repas-chez-lhabitant/et un travail est réalisé par le PTCE pour inviter plus spécifiquement des responsable RH et patrons d'entreprises à tester cette rencontre avec les habitants ce qui permet de renforcer le réseau professionnel des habitants , indispensable pour retrouver un emploi. La qualité de l'écoquartier facilite et surprend dans cette rencontre. L'association Vivre les Mureaux (Plus important PTCE en France avec 125 membres fondateurs qui inclue citoyens, associations, entreprises, établissement de formation, collectivités) mobilise ces moyens pour attirer et renforcer des porteurs de projets comme par exemple avec ce bootcamp organisé les 4 et 5 juillet (https://lesmureaux.info/bootcamp) dans l'écoquartier à l'espace des habitants.Le PTCE travaille actuellement avec l’expérimentation française Territoire Zéro chômage, pour permettre que l'écoquartier puisse être intégrer à la seconde vague d’expérimentation qui sera ouverte par l'État en 2019.

     https://lesmureaux.info/vivre-les-mureaux

Strategie mobilité

Un séminaire d'élus a décidé de prioriser l'espace public pour les piétons et les cyclistes dans les aménagements. Viennent ensuite les usagers des transports en commun et en dernier les automobilistes. Les objectifs sont d'améliorer la sécurité, d'atténuer le bruit, de limiter la pollution de l'air, d'améliorer l'accessibilité, d'éviter la dégradation des espaces publics et obtenir une meilleure fluidité du trafic.

Ensuite, ce sont 25 hectares de nouveaux espaces publics (dont 7.5 ha pour le parc Molière) qui ont été aménagés avec 12 nouvelles rues et la reprise dans le domaine public de 20 rues existantes (auparavant propriétés des bailleurs), toutes équipées de liaisons douces tout en valorisant les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales et en remettant à ciel ouvert le ru d'Orgeval. Il s'agit ici de renforcer la qualité paysagère à l'échelle de la Ville en faisant pénétrer la nature dans l'espace public, en valorisant la biodiversité, en créant de véritables corridors écologiques. L'objectif poursuivi est d'élaborer une Cité jardin durable, avec de nouveaux espaces publics durables, assurant les liens entre les espaces résidentiels, de loisirs, de commerces et d'équipements publics.

Pour aboutir à cela, une longue démarche s'est mise en place progressivement.

En 2001, la Ville s'est dotée d'un plan de circulations douces. Ce dernier consiste en un schéma directeur d'aménagements dédiés aux modes de locomotion non motorisés et d'actions d'accompagnement visant à dynamiser la pratique cycliste au quotidien.

Le schéma connaît déjà une mise en œuvre avec l'avancement des aménagements le long de la Seine ainsi que de la RD 43 notamment. Il se couple également avec une réduction de la place de la voirie destinée à l'usage de la voiture sur l'espace public.

Le présupposé de cette démarche est de rétablir les conditions propices de circulation à bicyclette, seules à même d'exploiter son potentiel d'usage dans la mobilité urbaine.

A ce titre, le critère fondamental du schéma directeur est l'amélioration de la sécurité et son principe de mise en œuvre est la continuité : progressivement, on doit pouvoir circuler à vélo dans toute la ville en sûreté par rapport au trafic automobile et sans entrave aux piétons. Ce schéma directeur fournit des principes d'aménagement ainsi qu'une boîte à outils (coupes, zooms, croquis…). Pour autant, la prise en compte effective du vélo dans les projets nécessite :

  • une mise en compatibilité avec différents éléments à intégrer (fonction de la voie, emprises, plantations, mobilier urbain…)
  • une certaine culture vélo (au plan technique comme de pratique utilitaire)

Le projet a ainsi été conçu dans un objectif de favoriser au maximum les déplacements actifs.

Pour cela, l'aménageur (SEM 92) a fait appel à un prestataire spécialisé (BET Cyclomore) dans le conseil pour le développement de la place des déplacements doux, et principalement du vélo dans le projet. Sa mission consistait à fournir :

  • un conseil approprié auprès de la maitrise d'ouvrage et des équipes de maîtrise d'œuvre pour intégrer le schéma directeur des modes doux à la définition des projets d'espaces publics ;
  • l'animation d'un atelier de sensibilisation sur le vélo auprès des équipes de maîtrise d'œuvre et des bailleurs sociaux portant plus spécialement sur l'accessibilité des modes doux et le stationnement vélos.

Il a eu, en outre, la mission de vérifier que la bicyclette soit intégrée de façon appropriée et fonctionnelle dans l'espace public, en répondant simultanément aux cinq critères que sont :

  • la sécurité
  • la commodité
  • la compétitivité
  • la compatibilité
  • l'attractivité

En ce sens, les espaces publics ont été conçus pour laisser une très large place aux piétons, et au vélo, par la création systématique de bandes cyclables.

Par ailleurs, la Ville a mis en place Covoit'ici, des stations de covoiturage qui permette d'apporter un complément de mobilité aux lignes de transports en commun. A partir de la gare, les habitants peuvent covoiturer pour se rendre dans les villages voisins. 

Le quartier du PRU des Mureaux est bien desservi en transport en commun. Le projet a permis d'améliorer de manière significative la desserte existante grâce à plusieurs actions :

  • La création d'une nouvelle ligne de bus qui permet de desservir le pôle Molière, et qui rejoint le centre-ville des Mureaux, ainsi que la gare de Transilien
  • La restructuration du tissu viaire existant pour permettre d'améliorer l'accessibilité et les déplacements dans le quartier. A ce titre, le tracé de la ligne de bus existante a été entièrement retravailler afin de permettre une meilleure desserte du quartier, et de permettre une accessibilité aux arrêts de bus par tous. 

Les lignes 1 et 7 desservent tous les habitants des quartiers sud avec des passages de bus toutes les 10 mn en heures de pointe et toutes les 30 mn en heures creuses. Nous notons de fortes fréquentations des arrêts sur la RD43 (densité de population élevée+ nombreux équipements et services) :

  • moyenne quotidienne de montées de 550 voyageurs au niveau de la rue de la République
  • moyenne quotidienne de montées de 590 voyageurs au niveau de la rue Louis Blériot.

Les lignes 1 et 7 représentent 1700 montées par jour.

Aujourd'hui des études sont en cours pour optimiser les lignes de transport en commun car 30% de voyageurs supplémentaires sont attendus avec l'arrivée d'Eole. La gare sera aménagée pour l'arrivée d'Eole en 2024.

A noter que la Ville des Mureaux est la 1ère ville à avoir expérimenté la priorité des bus aux feux sur l'ensemble du territoire communal.

Le STIF, Ile de France Mobilités, mène actuellement une étude d'implantation d'un téléphérique qui permettra de relier la gare des Mureaux à la gare de Meulan, ville située au nord de l'autre côté de la Seine. Le maire des Mureaux demande que cette ligne de téléphérique s'étende au sud jusqu'à l'A13 ce qui permettrait d'encore mieux desservir les quartiers sud.

SOLUTIONS

    solutions douces de mobilité

    Les services communaux ont donc travaillé à une hiérarchisation des voies et des principes d'aménagement ont été validés avec les bureaux d'études :

    • pistes cyclables sur les voies primaires,
    • chaucidou sur les voies secondaires (principe innovant pour optimiser les emprises de voirie)
    • mixte sur les voies tertiaires
    • double sens systématique pour les cycles
    • zone de stationnement des vélos au plus près des usages
    • zone 30 sur l'ensemble des voies secondaires et tertiaires.

    L'éco quartier a donc mis en place un système viaire assurant un maillage hiérarchisé de voies et de liaisons douces qui désenclavent les quartiers. En amont, la restructuration complète de la RD43, voie primaire, a permis d'amorcer le projet de réaménagement des espaces publics à l'intérieur du PRU en reliant ce secteur au reste de la ville.​

    • Transports doux
    • Gestion stationnement
    • Autre
    https://www.construction21.org/france/data/sources/users/11018/les-mobilites-aujourdhui-etat-des-lieux.ppt

Strategie ville numérique

Dans le cadre d'une stratégie de ville numérique, intelligente et connectée, la ville des Mureaux s'est investie dans un plan ambitieux d'investissements pluriannuel, à savoir

Développer un socle d'interconnexion interopérable

  • En rénovant son réseau câblé avec le délégataire en THD pour proposer des bouquets de services numériques (triple play résidentiel) et fibrer l'ensemble de ses bâtiments municipaux en THD
    • E-administration et administration plus performante
    • Déconcentration des services numériques sur les autres bâtiments
    • Ecrans de communication : 30
  • En développant une infrastructure d'objets connectés socle d'applications innovantes
    • Places de stationnement ou de parking connectées
    • Points lumineux et éclairage public connectés 2200 / 4200
    • Caméras de vidéo-protection, vidéo-verbalisation et de de lecture de plaques en entrée de ville : 67, 11

Construire l'école numérique depuis 2007

  • Fibrer les groupes scolaires 22 écoles
  • Travailler sur les concepts de classe connectée et de cartable numérique
    • Câbler l'ensemble des classes
    • installer des TNI chez tous les professeurs du 3ème cycle et les autres volontaires : 142 TNI
    • installer des chariots connectés et attribuer à chaque enfant un IPAD en cycle 3 : 1520 tablettes
    • faciliter la mise en place du bouquet applicatif avec la communauté éducative.

Policiers municipaux connectés

  • Radio connectée et géolocalisation en temps-réel : 27
  • Verbalisation électronique et bouquet de services décentralisés 27
  • Caméras piétons
  • Radio interopérable entre CSU, PM, et PN

Centrale d'alarme connectées

  • Anticiper la suppression du réseau cuivre

Crèches, Cantines et centres de loisirs connectés

  • 30 Bornes multi-activités de pointage
  • Accès à la fiche sanitaire en cas d'accident

Téléphonie sur IP depuis 2005 : 800 postes

Aujourd'hui, avec la rénovation du réseau câblé qui alimente l'ensemble de la Ville et donc l'écoquartier, chaque logement peut se connecter à l'internet avec un débit de 100MB.

Un local de Coworking a été mis en place dans le quartier. Il permet de favoriser le télétravail, et donc de limiter les déplacements. Cet espace de coworking, installé dans la pépinière d'entreprise, propose aux utilisateurs des ordinateurs équipés de logiciel de bureautique (notamment le pack office) et d'une connexion à internet (filaire en Ethernet, ou en WIFI).

SOLUTIONS

% surface imperméabilisée

Gestion de l'eau

Depuis plus de dix ans, la ville des Mureaux travaille à la mise en place d'une meilleure gestion de l'eau à travers tous ses projets. L'élément « eau » est au cœur de sa réflexion relative à la rénovation du territoire.

Historique 

En 2006

La commune adopte le « zéro réseau d'eau pluviale » dans le cadre du projet de rénovation urbaine et la mise en place de nouvelles techniques alternatives dans la gestion de l'eau.

L'objectif du programme est la reconquête de la qualité de l'eau potable en passant d'un traitement curatif de l'eau à celui de la réduction des pollutions en amont, notamment les pesticides, qui représentent une menace majeure pour les générations futures.

La ville des Mureaux a donc pris l'initiative de mettre en place des techniques alternatives telles que les noues, chaussées à structure réservoir, tranchées drainantes... afin de gérer de manière durable l'eau pluviale en privilégiant l'infiltration. Ces techniques augmentent la qualité de l'eau et contribuent à améliorer le cadre de vie de tous les Muriautins sur le long terme.

Cette attention particulière à l'eau se décline sous toutes les formes : eau pluviale, eau usée, eau potable, eau de Seine, eau de rivière...

Aujourd'hui, l'expertise de la ville des Mureaux dans la gestion durable de l'eau est largement reconnue par les professionnels : 

En 2010

Le « projet eau » de la ville est récompensé par le prix spécial innovation au 15e festival FIMBACT.

En 2013

La commune remporte le « Trophée de l'eau dans la ville » dans le cadre du Concours départemental des villes et villages fleuris.

En 2016

Le jury des Trophées Novatech gestion durable des eaux pluviales, récompensait la ville des Mureaux pour « ses opérations et politiques exemplaires en matière de gestion intégrée des eaux pluviales », lors de la 9e Conférence Internationale Novatech Lyon Stratégies et solutions pour une gestion durable de l'eau dans la ville.

Et depuis...

La ville organise auprès des professionnels des visites régulières de ses installations. Dans le cadre de découvertes et retours d'expériences entre techniciens, « un parcours de l'eau » s'est naturellement dessiné sur le territoire.

Gestion des sols

Le PRU des Mureaux est un projet dans le cadre duquel de nombreuses démolitions ont été réalisées. Ainsi, de nombreux matériaux ont pu être récupéré et réutilisé sur place. C'est le cas pour la réalisation des chaussées de l'éco quartier, dans lesquelles les matériaux de démolition ont été réutilisés. De même, lors de la démolition du parking Chopin, l'ensemble des matériaux de démolition ont été réutilisés après concassage comme remblais de celui-ci. Sur d'autres secteurs du projet, les bordures des routes ont été réutilisées après nettoyage comme nouvelles bordures, mais également comme cheminement piétons dans des parcs de la ville.

Concernant les terrassements, la volonté du projet a été de limiter le plus possible l'excavation des terres, en insistant particulièrement sur la limitation des terrassements, et la réutilisation dans le projet de ces terres (dans les espaces publics, le parc et les bailleurs).

Lorsque les voiries existaient déjà, le projet a minimisé les travaux pour respecter le terrain naturel et permettre ainsi de réemployer les structures existantes, en proposant une simple rénovation des réseaux. De même, pour les structures neuves réalisées dans le cadre des travaux, il a été favorisé le réemploi des matériaux issus du site afin de minimiser les apports de matériaux. Dès lors que cela était possible, il a été pris en compte des matériaux en place pour réaliser un traitement de sol en lieu et place avec de la chaux et du ciment. Les matériaux drainants mis en œuvre en sous face, sont soit issus de grave naturelle criblée, soit de béton concassé issu de démolition. Concernant les bordures, l'architecte a pris le parti de mettre en œuvre du granit sur une grande partie du projet. Cela permettra par la suite de minimiser les reprises pour la ville et de favoriser le réemploi des bordures existantes en les nettoyants.

Concernant l'aménagement du parc Molière, l'enjeu a été de respecter au maximum le terrain naturel afin de minimiser les terrassements et de conserver la qualité du paysage existant et la topographie permettant de belles percées visuelles sur le vexin.

Concernant l'aménagement des espaces publics, les espaces verts ont été étudiés avec la prise en compte de la gestion durable et d'un entretien adapté pour la collectivité sur le moyen et long terme, dans une logique respectueuse de l'environnement. L'application du modèle de la gestion différenciée pour l'ensemble du patrimoine végétal a été faite, avec des choix portés sur la diversité végétale, la réduction de l'arrosage (pas d'arrosage automatique), la limite de la taille des sujets, l'application de zéro traitement phytosanitaire, la réutilisation des déchets verts, la limitation des pelouses avec tonte et le fait de favoriser les prairies avec fauchage. Les contraintes liées au changement climatique ont été intégrées dans la conception des projets de construction : labellisation H&E des opérations de Nexity entre autres, I3F récupère ses eaux de pluie pour l'arrosage des espaces verts, les logements d'EFIDIS sont réalisés avec des doubles orientations et le positionnement de baies vitrées pour les pièces de vie est favorisé, pour les logements neufs le confort d'été a été pensé dans la conception des bâtiments et leurs orientations, aussi de nombreux îlots de chaleur permettent de limiter l'effet d'îlots de chaleur.

Le pôle Molière répond également à ces enjeux avec une ventilation naturelle nocturne par les ouvrants de façade (dispositifs anti-intrusion prévus détaillées sur les coupes du projet), une ventilation naturelle diurne prévue également et une inertie très satisfaisante sur tous les bâtiments. Des protections solaires extérieures sur toutes les façades à risque par dispositifs mobiles ou fixes (casquette Sud pour les 3 plots notamment). L'ambition pour le pôle Molière est de répondre à l'ensemble des questions relatives à l'adaptation au changement climatique, ce qui devrait se concrétiser par la mise en oeuvre d'une certification à l'exploitation sur ces questions dès la réception des travaux.

Concernant la gestion, la Ville n'emploie plus de produits phytosanitaires depuis 2009. Le service espaces verts est en cours de labellisation Terre saine.

Gestion des déchets

Une importante anticipation de la gestion a été réalisée avec le service de la propreté, des espaces verts et des déchets. Concernant les espaces verts, la ville des Mureaux pratique depuis plusieurs années une gestion différenciée de ces espaces et les déchets verts sont amenés à la végèterie (plateforme de compostage). Ainsi, le projet a pris en compte la future gestion de ces espaces, notamment en considérant les référentiels utilisés par la ville des Mureaux (référentiels EVE et écojardin). De même, pour la gestion des déchets ménagers, la concertation avec les services a permis d'adapter au mieux le projet des espaces publics afin d'optimiser la collecte. L'aménagement de locaux de déchets situés à la limite des espaces publics a été décrit dans le cahier des prescriptions et recommandations générales. Ces locaux ont été dimensionnés pour accueillir les différents conteneurs pour les collectes de tri sélectifs (verre, emballages) et ordures ménagères ainsi que les encombrants. Les encombrants peuvent être portés directement à la déchetterie qui se trouve à Bécheville.

SOLUTIONS

    • Gestion de l eau
    • Gestion des sols
    • Gestion des déchets
    • Sensibilisation citoyenne
    • Autre

Biodiversité et milieux naturels

Un diagnostic phytosanitaire de la Flore a été réalisé sur le site de l'opération par un prestataire spécialisé en environnement et écologie (SET Environnement) en 2008.

Ce recensement et cette analyse de l'ensemble des essences présentes sur le secteur des quartiers Sud a permis d'identifier l'existence d'un certain nombre d'arbres dits « remarquables » pour les raisons suivantes et qui ont mérité une attention plus particulière par rapport à leur préservation dans le cadre du projet . Ces arbres spécifiques ont été classés selon 2 catégories :

  • Catégorie 1 : Il s'agit de la présence d'individus de belle taille et présentant un diamètre important, plus facilement repérables de par leur posture et qui présentent un intérêt esthétique, ainsi qu'en matière de biodiversité 
  • Catégorie 2 : Il s'agit de la présence d'un alignement d'individus qui à eux seuls ne présenteraient pas d'intérêt majeur, mais qui en alignement, ont un impact plus fort et intéressant.

Ce sont au final plus de 1200 arbres qui ont été recensés et qui ont fait l'objet d'une analyse fine : essence, circonférence, diamètre, hauteur, âge, état…

Cette étude a pu être reprise par le Paysagiste du groupement de MOE Urbaine (groupe Atelier du paysage) afin d'intégrer les différentes prescriptions dans le projet, pour les décliner ensuite dans les prescriptions des espaces publics et espaces verts, et les fiches de lots à destinations des opérations et bailleurs.

La trame verte et bleue existante sur le grand territoire a été prise en compte lors de la conception du PRU, notamment au travers de la création du parc Molière, ainsi que ses « pistons ».

En effet, le parc urbain Molière constitue « la colonne vertébrale » du projet de renouvellement urbain. L'opération de parc urbain consiste en la création d'un linéaire de jardin de 7,5 ha, au cœur des quartiers sud des Mureaux, et venant finaliser et fédérer l'ensemble des opérations du Grand Projet de Rénovation Urbaine.

Il met en réseau les parcs de la ville, permettant ainsi de favoriser la biodiversité, et doit favoriser l'appropriation par les habitants de leur environnement.

L'ambition de la ville des Mureaux est de réaliser un parc fédérateur du Nord au Sud, épine dorsale du quartier et support de biodiversité, un paysage de qualité, étagé entre plateau et vallée et un parc intégré, régulé et approprié, fonctionnant à l'échelle de la Ville.

Pour porter cette ambition, les principes d'aménagement du parc dont les travaux se terminent sont les suivants :

  • créer un jardin linéaire fédérateur et continuité écologique, depuis le parc de Sautour jusqu'à la médiathèque et le parc de Bècheville ;
  • relier la vallée urbanisée au plateau boisé par une logique de jardins « Pistons » qui convergent vers le jardin Molière et qui assurent le rayonnement du parc sur tous les quartiers ;
  • mettre en valeur le relief du parc par des aménagements de soutènement s'intégrant à la conception du projet, et des points de vue remarquables ;
  • tirer parti du relief pour créer des séquences paysagères ;
  • ré-ouvrir le rû d'orgeval.

Le parc porte une vocation écologique, pédagogique et ludique qui accueillera différents espaces et équipements adaptés à chacun : jardins collectifs, vergers, aires de jeux, loisirs et sports, place avec gradin pour les manifestations, promenade en bord de l'eau, aires de pique-niques … A terme, il pourrait également être le support d'habitats spécifiques à certaines espèces comme les abeilles. Quatre ruches ont déjà été installées au parc de l'Oseraie, au nord de la Ville.

La gestion alternative de l'eau permet de dessiner des trames turquoises le long des voiries.

Le service espace verts a comme objectif la réalisation d'un atlas de la biodiversité. Le service a également prévu de faire suivre les formations à ses agents pour s'impliquer dans deux observatoires Propage et Florilèges. Propage est un protocole de suivi des papillons de jour, il permet de sensibiliser le personnel et les gestionnaires de sites au problème de la perte de la biodiversité et aux actions possibles pour la préserver. Florilèges est un observatoire de sciences participatives lancé en 2015 pour améliorer les connaissances de l'effet des pratiques de gestion sur la qualité des prairies, mais également la dynamique de l'évolution de ces milieux grâce à un suivi standardisé de la flore des prairies urbaines.

SOLUTIONS

    • Gestion espaces naturels
    • Charte environnementale
    • Autre

Adaptation climat, preservation es ressources, émissions GES

Signature de la convention des Maires en mai 2010.

La Ville des Mureaux a prouvé qu'elle se positionnait comme un territoire leader en matière d'efficacité énergétique en développant le SeinergyLab, équipement scientifique d'envergure et plateforme de formation et d'innovation sur la thématique des bâtiments et des réseaux intelligents, qui s'efforce de nouer des partenariats avec des industriels, universités et écoles leaders, pôles de compétitivité à l'échelle nationale et internationale. Cet outil innovant permet de mettre en oeuvre des démarches d'évaluation et d'amélioration continues, concernant les performances énergétiques qui sont relevées, et de permettre au site du PRU des Mureaux d'être un laboratoire qui produit un urbanisme respectueux de l'environnement.

Le travail réalisé sur l'espace publics consiste à la mise en oeuvre de dispositifs d'éclairage performants, et notamment sur le parc avec les Led. Ces dispositifs, déjà très économes en énergie au regard des dispositifs classiques, sont couplés par la mise en oeuvre, déjà efficiente, d'un système de régulation de l'intensité lumineuse en fonction des heures de la soirée et de la nuit. Ce système (CITYLONE) permet de réduire de 26 % les consommations électriques de l'éclairage de l'espace public.

Le PRU des Mureaux est un projet dans le cadre duquel de nombreuses démolitions ont été réalisées. Ainsi, de nombreux matériaux ont pu être récupéré et réutilisé sur place. C'est le cas pour la réalisation des chaussées de l'éco quartier, dans lesquelles les matériaux de démolition ont été réutilisés. De même, lors de la démolition du parking Chopin, l'ensemble des matériaux de démolition ont été réutilisés après concassage comme remblais de celui-ci. Sur d'autres secteurs du projet, les bordures des routes ont été réutilisées après nettoyage comme nouvelles bordures, mais également comme cheminement piétons dans des parcs de la ville.

Concernant les terrassements, la volonté du projet a été de limiter le plus possible l'excavation des terres, en insistant particulièrement sur la limitation des terrassements, et la réutilisation dans le projet de ces terres (dans les espaces publics, le parc et les bailleurs).

Lorsque les voiries existaient déjà, le projet a minimisé les travaux pour respecter le terrain naturel et permettre ainsi de réemployer les structures existantes, en proposant une simple rénovation des réseaux. De même, pour les structures neuves réalisées dans le cadre des travaux, il a été favorisé le réemploi des matériaux issus du site afin de minimiser les apports de matériaux. Dès lors que cela était possible, il a été pris en compte des matériaux en place pour réaliser un traitement de sol en lieu et place avec de la chaux et du ciment. Les matériaux drainants mis en œuvre en sous face, sont soit issus de grave naturelle criblée, soit de béton concassé issu de démolition. Concernant les bordures, l'architecte a pris le parti de mettre en œuvre du granit sur une grande partie du projet. Cela permettra par la suite de minimiser les reprises pour la ville et de favoriser le réemploi des bordures existantes en les nettoyants.

En 2009, une étude pour définir la stratégie énergétique a été réalisée et elle a abouti entre autre sur l'installation en 2014 d'une chaufferie biomasse dans le quartier (voir ci-dessous détail, dans développement des ENR), à laquelle près de 4000 logements, et l'ensemble des équipements publics seront reliés.

Concernant le travail réalisé sur les espaces publics, les espaces verts ont été étudiés avec la prise en compte de la gestion durable et d'un entretien adapté pour la collectivité sur le moyen et long terme, dans une logique respectueuse de l'environnement. L'application du modèle de la gestion différenciée pour l'ensemble du patrimoine végétal a été faite, avec des choix portés sur la diversité végétale, la réduction de l'arrosage (pas d'arrosage automatique), la limite de la taille des sujets, l'application de zéro traitement phytosanitaire, la réutilisation des déchets verts, la limitation des pelouses avec tonte et le fait de favoriser les prairies avec fauchage.

Les contraintes liées au changement climatique ont été intégrées dans la conception des projets de construction : labellisation H&E des opérations de Nexity entre autres, I3F récupère ses eaux de pluie pour l'arrosage des espaces verts, les logements d'EFIDIS sont réalisés avec des doubles orientations et le positionnement de baies vitrées pour les pièces de vie est favorisé, pour les logements neufs le confort d'été a été pensé dans la conception des bâtiments et leurs orientations, aussi de nombreux îlots de chaleur permettent de limiter l'effet d'îlots de chaleur. Le pôle Molière répond également à ces enjeux avec une ventilation naturelle nocturne par les ouvrants de façade (dispositifs anti-intrusion prévus détaillées sur les coupes du projet), une ventilation naturelle diurne prévue également et une inertie très satisfaisante sur tous les bâtiments. Des protections solaires extérieures sur toutes les façades à risque par dispositifs mobiles ou fixes (casquette Sud pour les 3 plots notamment). L'ambition pour le pôle Molière est de répondre à l'ensemble des questions relatives à l'adaptation au changement climatique, ce qui devrait se concrétiser par la mise en œuvre d'une certification à l'exploitation sur ces questions dès la réception des travaux.

En 2014, la mise en place du Service local d'intervention de la maîtrise de l'énergie et de l'eau (SLIMEE) aux Mureaux s'inscrit dans la continuité des actions de lutte contre la précarité énergétique engagées par la Ville depuis plusieurs années, en fédérant les acteurs autour d'un guichet unique pour mieux coordonner le repérage, la visite à domicile et l'accompagnement des ménages dans la réduction de leurs consommations.

Sobriété énergétique

La sobriété énergétique a été souhaitée dans l'ensemble du projet, en particulier sur les espaces et équipements publics, levier d'action privilégié pour la collectivité. De plus, il s'agit d'espaces et équipements neufs, connus spécifiquement dans cet objectif. Pour autant, les espaces privés n'ont pas été oubliés et on fait l'objet de nombreuses interventions visant à réduire les consommations. En effet, dès la conception du projet, une réflexion bioclimatique a été réalisée par l'équipe de MOE, qui s'est traduit par différentes prescriptions : dans les fiches de lots, un certain nombre d'objectifs de conception bioclimatique ont été prononcés, afin de rendre les logements construits pertinent au regard des enjeux de développement durable, et d'adaptation aux changements climatiques.

Pour les réhabilitations, les gains énergétiques ont été réalisés majoritairement grâce à la mise en œuvre d'isolation par l'extérieur sur les bâtiments, avec un isolant allant de 12 à 20 cm, le changement des systèmes de chauffages des immeubles, et le bon réglage de ceux-ci.

Concernant les logements neufs crées sous la RT 2005, l'objectifs était de viser le niveau THPE pour une très large majorité d'entre eux. Au final, plus de 50% des nouveaux logements réalisés atteindront des performances énergétiques équivalentes au niveau BBC de la RT 2005 (65 kWh/m²/an), avec une certification H&E, profil A.

En plus d'une volonté de réduction des consommations primaires des bâtiments s'ajoute un travail sur l'approvisionnement de ceux-ci en énergie. En effet, plus de 50% des logements sont reliés, ou le seront à termes, au réseau de chauffage urbain, dont la chaufferie bois remplacera la chaufferie actuelle. De plus, un déploiement d'énergies renouvelables locales a été réalisé sur de nombreux bâtiments, notamment pour la production d'eau chaude sanitaire : la mise en œuvre de panneaux solaires thermiques pour assurer de 25 à 50% des besoins nécessaires aux bâtiments. Enfin, pour les bâtiments ne pouvant mettre en œuvre des techniques spécifiques pour la mise en œuvre d'ENR, l'installation d'équipements performants (à haut rendement) a été préférée : dans le cas de chauffage et fourniture d'ECS individuel, ce sont des chaudière gaz à condensation qui ont été installées. 

Un observatoire des charges doit être mis en place et a vocation à mettre en question le coût des charges, et mener une réflexion sur le réhabilité et le neuf. Il mettra en place un système d'indicateurs permettant de mesurer l'évolution des charges dans le temps.

Dans un premier temps, la réflexion s'est portée sur la création d'un observatoire des charges pour les logements sociaux des quartiers en renouvellement urbain, de manière à pouvoir identifier les possibilités d'extension de cet observatoire à d'autres quartiers et à d'autres typologies d'habitat (copro, maisons individuelles).

Initialement, la création, la collecte des données et l'animation de cet observatoire a été confié au service Habitat et à l'agence d'urbanisme AUDAS intégré dans la communauté urbaine GPS&O, qui mènent une réflexion similaire dans le cadre du programme « Habiter mieux ». Le processus de collecte est essentiel afin d'identifier les bâtiments pour lesquels une action sur les charges est possible et aurait un impact social fort, notamment sur les foyers les plus précaires.

Pour commencer dans cette démarche, un observatoire des charges a notamment été mis en place par l'OPIEVOY comme outil interne. Il est actualisé lorsque les consommations réelles sont connues (année n+1) pour permettre de réguler au mieux la consommation énergétique et comprendre les leviers d'action pour atteindre une réduction des consommations.

Le pôle Molière est également un équipement exemplaire en matière de sobriété énergétique. En effet, ce bâtiment conçu sous la RT 2005 et devant initialement, lors du dépôt permis de construire, avoir une consommation de référence de 50 kWhep/m²SHON.an est finalement un bâtiment passif à énergie positive a été livré pour la rentrée de septembre 2014, avec par exemple, une consommation pour le chauffage de 9.28 kWhep/m²SHON.an. De plus, il est certifié HQE, très performant sur les 5 cibles suivantes : relation du bâtiment avec son environnement immédiat, gestion de l'énergie, gestion de l'eau, gestion des déchets d'activité, maintenance et pérennité des performances énergétiques. Ce bâtiment sera également certifié HQE exploitation, afin de garantir, dans la vie du bâtiment, des niveaux de qualité et de performance équivalents à ceux de sa construction.

Mix énergétique

Concernant le réseau de chaleur, le service de production d'énergie a été assuré au cours de l'exercice 2017 grâce à:

  • la chaufferie biomasse à hauteur de 66,7%
  • la chaufferie gaz à hauteur de 19%
  • la cogénération à hauteur de 14,3%

SOLUTIONS

    Réseau de chaleur et chaufferie biomasse

    En 2014, deux réseaux de chaleurs ont été raccordés pour en former un seul et une chaufferie biomasse a été construite sur le quartier des Musiciens. La production énergétique est composée des éléments suivants:

    • une chaudière mixte gaz/fioul domestique de 4250KW mise en service en 2015;
    • une chaudière gaz de 4250 KW mise en service en 2015;
    • une chaudière biomasse de 1600KW mise en service en 2014;
    • une chaudière biomasse de 4200KW mise en service en 2014;
    • une centrale de cogénération dont l'énergie thermique de récupération est valorisée sur le réseau de chaleur(1492 KW thermique)

    Au 31/12/2017, le réseau dessert 38 sous-stations raccordées au réseau de chaleur pour 20 178KW de puissance totale souscrite.

    Le réseau de chaleur et la chaufferie biomasse ont reçu le label éco réseau de chaleur.

    4 001,00 tCO2

    • EnR



    • Adaptation changement climatique
    • EnR
    • Eclairage

Batiments

Un bâtiment moderne, économique et durable : le pôle Molière

Comme pour le Pôle administratif, l'équipement est construit dans une démarche de labellisation de Haute Qualité Environnementale (HQE) qui fait de ce bâtiment un équipement durable pour les générations à venir. Dans cette démarche, le Pôle Molière est lauréat du concours BEPOS récompensant les projets les plus performants en matière d'économie d'énergie.

Le Pôle Molière poursuit les initiatives visant à faire de la ville des Mureaux un lieu innovant en matière d'accompagnement dans le parcours éducatif et citoyen.

Le Pôle Molière bénéficie du soutien financier de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), du Conseil général des Yvelines, du Conseil régional d'Île-de-France, de la Caisse d'allocations familiale (CAF), de l'État à travers la Dotation de développement urbain (DDU), de l'Europe à travers le fonds FEDER, de l'Agence de l'Eau et de l'ADEME.

Les équipements du Pôle Molière

Polyvalent et multi-activités, le Pôle Molière est composé de deux écoles maternelles (6 classes) et élémentaires (7 classes), d'une crèche (50 berceaux), d'une ludothèque, d'un restaurant (équipé d'un réfectoire se transformant en salle d'exposition), d'un café des parents, d'un centre de ressources, d'une salle à dominante sportive et de salles polyvalentes.

Raisons de la candidature au(x) concours

La force de l'écoquartier des Mureaux et sans doute sa spécificité est d'être dans une quartier populaires à faible revenu et avec un taux de chômage supérieur au reste de la ville et du département. Cependant le renouveau produit par la transformation de la ville à suscité une véritable dynamique citoyenne qui s'est organisée en association VIVRE LES MUREAUX (https://lesmureaux.info/vivre-les-mureaux/) pour porter un PTCE (Pole Territoriale de Coopération Économique). 
Cette dynamique citoyenne s'est donné pour objectif le plein emploi en 7ans par le bien vivre ensemble et en retravaillant le lien social . Les difficultés sont transformées en atout comme par exemple la valorisation des 100 nationalités présentes permettant de présenter la ville des Mureaux comme une ville-monde et son écoquartier comme un lien de rencontre et de lien social. (cf la vidéo du témoignage de Audrey Delacroix ayant participé à une rencontre dans l'écoquartier d'une journée du Vivre Ensemble avec 650 personnes ensemble pendant 10h https://youtu.be/frGIeHaxpWc ).
Cette richesse des nationalités est valorisée avec la proposition d'une expérience culinaire immersive chez l'habitant : https://lesmureaux.info/item/vizeat-repas-chez-lhabitant/ et un travail est réalisé par le PTCE pour inviter plus spécifiquement des responsable RH et patrons d'entreprises à tester cette rencontre avec les habitants ce qui permet de renforcer le réseau professionnel des habitantd , indispensable pour retrouver un emploi. La qualité de l'écoquartier facilite et surprend dans cette rencontre. L'association Vivre les Mureaux (Plus important PTCE en France avec 125 membres fondateurs qui inclue citoyens, associations, entreprises, établissement de formation, collectivités) mobilise ces moyens pour attirer et renforcer des porteurs de projets comme par exemple avec ce bootcamp organisé les 4 et 5 juillet (https://lesmureaux.info/bootcamp/) dans l'écoquartier à l'espace des habitants.
Le PTCE travaille actuellement avec l’expérimentation française Territoire Zéro chômage, pour permettre que l'écoquartier puisse être intégrer à la seconde vague d’expérimentation qui sera ouverte par l'États en 2019.
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 Lauréat Green Solutions Awards Grand Prix Quartier Durable

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Rédigé par

Laëtitia MARUEJOULS

Responsable Développement Durable


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