Construite en 1976, la résidence les Vignes de Bures est composée de 12 bâtiments de type R+3 à R+6 et d'une maison individuelle avec loge de plein pied adossée au bâtiment A3 occupée par les gardiens.

En raison de la surconsommation énergétique des bâtiments, la copropriété a souhaité mettre en place un programme de rénovation énergétique global.

Déroulement du projet

• Fin 2015 : audit énergétique par le BET ECIC et préconisation de plusieurs scénarios selon l’objectif d’économie d’énergie souhaité ;
• 2016-2017 : recherche architecte, AMO financière, consultation Ademe ;
• Mars 2017 : AG ordinaire, choix du maître d’œuvre et de l'AMO ;
• 2018-2019 : élaboration du projet par l’architecte et l’AMO en concertation avec le conseil syndical ;
• Mars 2019 : présentation à la copropriété du projet définitif par l’architecte avec présentation par l’AMO du financement des travaux (CEE, ANAH, CITE, prêt à taux zéro) ;
• Juin 2019 : AG extraordinaire : vote des travaux et des quotes-parts individuelles, échéancier des appels de fonds sur deux ans ;
• Juin 2020 : début des travaux, initialement prévus en mars 2020 mais décalés pour cause de confinement COVID-19 ;
• 2021-2022 : fin des travaux des terrasses en juin 2021, façades en avril 2022, VMC juillet 2022.

Le projet a été élaboré lors de discussions continues au sein du Conseil Syndical.

En mars 2019, une réunion a été organisé pour que l'architecte présente à l'ensemble des copropriétaires les différentes options de travaux et que le Conseil Syndical justifie les raisons pour lesquelles ce Maître d'oeuvre a été sélectionné.

A l'automne 2020, une consultation a été lancée sur les coloris des vêtures. Un document et des échantillons étaient exposés à la loge.

La copropriété est globalement satisfaite des travaux et des entreprises, de nombreuses réunions de chantier - parfois toutes les semaines - ont permis de coordonner les différents acteurs.

État des lieux pré-travaux

Les consommations d'énergie concernaient principalement les postes de chauffage et d'eau chaude sanitaire (plus de 85% des consommations énergétiques collectives) et constituent donc l'axe principal des travaux. Des améliorations ont également été proposées pour l'éclairage des parties communes des bâtiments.

L'audit thermique a mis en lumière les axes d'amélioration suivants :

• Dégradation de l'état des façades ;
• Nécessité de traitement du revêtement et de l'isolation des toitures-terrasses qui ont été rénovés en 1993-1995 avec 6cm d’isolant de mousse polyuréthane parallèlement à la rénovation des étanchéités ;
• Faible isolation thermique des murs et ponts thermiques non traités ;
• 40% de fenêtres privatives à simple vitrage et environ 60% de volets roulants sont encore d’origine ;
• Système de ventilation par VMC vieillissant, ne permet plus d’assurer un renouvellement d’air satisfaisant ;
• Faible isolation des planchers des logements en rez-de-chaussée sur vide sanitaire et 1er étage sur extérieur et autres locaux non chauffés et ventilés ;
• La sous-station de chauffage urbain a fait l’objet de travaux entre 2013 et 2015 (compteur de chaleur, production d’ECS, peinture). Après les travaux de rénovation, l'état du réseau de distribution sous les bâtiments en vide sanitaire doit faire l’objet d’amélioration de l’accessibilité générale par déblaiement des gravats, déchets et terre, travaux d’isolation des tuyaux à nu.

Programme des travaux

Quatre scenarii ont été proposés à l'issue de l'audit thermique. Le scénario choisi est un mix entre les 4 scénarii, qui a permis un gain énergétique de 36 à 41%, selon les bâtiments :

• Ravalement des façades avec isolation thermique par l’extérieur en laine de roche 13cm (R = 3,7 m².K/W) et pose de vêture. La vêture, solution plus coûteuse, a été sélectionnée pour ses points forts : rapidité de mise en place, revêtement auto lavable sans entretien durant sa durée de vie, possibilité de changer un élément d’une façade en cas de dégradation, résultat esthétique et qualitatif qui valorise le patrimoine ;
• Isolation des toitures-terrasses par des couches de polyuréthane de 11cm en total (R = 5 m².K/W) et reprise de l'étanchéité ;
• 50% des ponts thermiques traités par recouvrement (les ponts thermiques non traités concernent les planchers bas en rez-de-chaussée et les loggias) ;
• Remplacement du système de VMC par un système de ventilation mécanique contrôlée avec bouches d’extraction et bouches d’entrée d’air hygroréglables sur les coffres de volets roulants. Remplacement des moteurs d'extraction et des canalisations sur les terrasses.

En parallèle, à la fin des travaux, le réseau de distribution de chauffage et d'ECS a été amélioré, équilibré et isolé.

Le changement des fenêtres privatives d'origine et la rénovation des volets roulants ont été laissé à l'initiative individuelle

L'isolation des planchers bas sur extérieur, vides sanitaires et locaux non chauffés et le remplacement des radiateurs encore d’origine et la pose de robinets thermostatiques certifiés ont été écartés du programme de travaux.