Médiathèque d'Epernon

Construction Neuve

  • Type de bâtiment : Bibliothèque, centre de documentation
  • Année de construction : 2019
  • Année de livraison : 2019
  • Adresse : Avenue de la Prairie 28230 EPERNON, France
  • Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche

  • Surface nette : 600 m2
  • Coût de construction ou de rénovation : 1 860 000 €
  • Nombre d'unités fonctionnelles : 100 Place(s) assise(s)
  • Coût/m² : 3100 €/m2
  • Consommation d’énergie primaire
    50 kWhep/m2.an
    (Méthode de calcul : RT 2012 )
Consommation énergétique
Bâtiment économeBâtiment
< 50A
A
51 à 90B
B
91 à 150C
C
151 à 230D
D
231 à 330E
E
331 à 450F
F
> 450G
G
Bâtiment énergivore

La parcelle choisie pour réaliser la médiathèque d'Epernon est située dans une prairie inondable bloquée entre l'ancien bourg et les nouveaux quartiers. La forte présence de l'eau, qui apparaissait comme une contrainte, est devenu un élément fondateur du projet : la médiathèque a été conçu en valorisant le caractère inondable du lieu et le paysage de marais.

Le projet donne l'impression d'être un « tableau flottant sur un tapis vert » : le grand toit horizontal, les façades transparentes et la dalle décollée éliminent les frontières entre extérieur et intérieur et mettent en scène avec légèreté et simplicité la biodiversité typique des milieux humides.

  • Le bâtiment est élevé sur des pilotis pour le protéger des montés des eaux mais aussi pour minimiser son impact sur son environnement. Le projet a été conçu de façon à maintenir l'écoulement des eaux en cas de crue et garantir la continuité de la faune et de la flore sous et autour du bâtiment. 

  • Le dessin de la dalle s'adapte aux programmes du bâtiment et aux besoins de perméabilité entre les activités de la médiathèque et l'extérieur.

  • Les aménagements des abords de la médiathèque sont pensés comme des promenades dont les pentes et les courbes dialoguent avec la topographie du lieu et garantissent la continuité écologique du paysage.

  • Le plafond est une toile tendue où une artiste, Raphaelle Ichkinasi, a dépeint le paysage local et le patrimoine de la ville d'Epernon. Il incarne l'âme du projet et protège un espace dans la ville pour se réunir et se rencontrer.

  • Les deux patios au centre du bâtiment font remonter la végétation des marais au cœur des espaces de lecture. Ils établissent le lien écologique entre intérieur et extérieur.

 

Démarche développement durable du maître d'ouvrage

Objectifs environnementaux 

Le terrain est situé en secteur ND, une zone naturelle qu’il convient de protéger en raison de la qualité du paysage et du caractère des éléments naturels qui la composent.

Le lieu est propice au développement durable, il permet de créer un équipement public selon les critères de Haute Qualité Environnementale avec des matériaux adaptés au site. De même les conditions du terrain permettent de maîtriser les consommations d’énergie, le traitement autarcique de l’assainissement, etc. 

Ainsi l’équipement doit préserver le cycle de l’eau, notamment pour la gestion des eaux pluviales, et la préservation des zones humides, avec leur continuité biologique.

 

Objectifs programmatiques 

La maîtrise d’ouvrage souhaitait offrir un îlot de lecture et pleine nature : 

- un lieu de sérénité dédié à la lecture et privilégiant les échappées visuelles sur la nature

- un lieu de citoyenneté, de sociabilité, de loisirs, et d’apprentissage avec une Agora ouverte aux échanges

- un lieu d'intégration et de rencontre entre les différentes générations

- un lieu symbolique de la modernisation

 

Description architecturale

La parcelle choisie pour réaliser la médiathèque d'Epernon est située dans une prairie inondable bloquée entre l'ancien bourg et les nouveaux quartiers. La forte présence de l'eau, qui apparaissait comme une contrainte, est devenu un élément fondateur du projet : la médiathèque a été conçu en valorisant le caractère inondable du lieu et le paysage de marais.

Le projet donne l'impression d'être un « tableau flottant sur un tapis vert » : le grand toit horizontal, les façades transparentes et la dalle décollée éliminent les frontières entre extérieur et intérieur et mettent en scène avec légèreté et simplicité la biodiversité typique des milieux humides.

  • Le bâtiment est élevé sur des pilotis pour le protéger des montés des eaux mais aussi pour minimiser son impact sur son environnement. Le projet a été conçu de façon à maintenir l'écoulement des eaux en cas de crue et garantir la continuité de la faune et de la flore sous et autour du bâtiment.

  • Le dessin de la dalle s'adapte aux programmes du bâtiment et aux besoins de perméabilité entre les activités de la médiathèque et l'extérieur.

  • Les aménagements des abords de la médiathèque sont pensés comme des promenades dont les pentes et les courbes dialoguent avec la topographie du lieu et garantissent la continuité écologique du paysage.

  • Le plafond est une toile tendue où une artiste, Raphaelle Ichkinasi, a dépeint le paysage local et le patrimoine de la ville d'Epernon. Il incarne l'âme du projet et protège un espace dans la ville pour se réunir et se rencontrer.

  • Les deux patios au centre du bâtiment font remonter la végétation des marais au cœur des espaces de lecture. Ils établissent le lien écologique entre intérieur et extérieur.

Plus de détails sur ce projet

 https://mu-architecture.fr/eper-construction-dune-mediatheque-a-epernon/

Crédits photo

David-Foessel

Maître d'ouvrage

Maître d'œuvre

Intervenants

    Maître d'ouvrage délégué

    SOMIVAL

    AMO


    Maître d'œuvre

    AC&T

    Thomas Seconde

    Paysagiste


    Bureau d'études autre

    Euclid

    Jéremy Jacquart

    Bureau d'études TCE


    Bureau d'études autre

    Alternative

    Alexis Trémeau

    Acousticien


    Autres

    Marc Vallet

    Marc vallet

    Muséographe et scénographe


    Autres

    Raphaelle Ichkinasi

    Raphaelle Ichkinasi

    Artiste

Consommation énergétique

  • 50,00 kWhep/m2.an
  • 50,00 kWhep/m2.an
  • RT 2012

Systèmes

    • Chaufferie gaz à condensation
    • Plancher chauffant basse température
    • Chauffe-eau électrique individuel
    • Aucun système de climatisation
    • Double flux avec échangeur thermique
    • Aucun système de production d'énergies renouvelables

Environnement urbain

  • 4 880,00 m2
  • 20,00 %
  • 4 000,00
  • C’est avant tout l’identité de la rivière, la Drouette, que nous avons cherché à valoriser. C’est pourquoi l’ensemble du projet respecte :

    • L’implantation et l’orientation parcellaire dictées par le relief et les cours d’eau

    • Le caractère humide de lieu qui en fait sa spécificité et saqualité

    • La richesse de l'écosystème

     

    L'ambition ici n'était pas de sur-aménager ou de reconfigurer une identité naturelle mais bien de conforter l'état sauvage (autonome). La zone humide dédiée au projet apparaissait comme morcelée, petit à petit grignotée par le développement des ligneux mais également par le développement de végétations invasives favorisées par les anciennes actions de remblayages due à la présence de la route et des parkings qui l'entourent.

    L’intervention est douce et s'organise avec des aménagements ponctuels pour réparer ou mettre en valeur la zone marécageuse et les écosystèmes associés :

    • Les propriétés de la plaine alluviales ont été valorisées bien au-delà des mesures compensatoires demandées : lors du chantier nous avons aménagé le terrain au delà des objectifs attendus pour la construction de la médiathèque et de la résidence sénior à 400 mètres du site.

    • Une série d’inventaires a été réalisée durant la période de végétation, entre mai et juillet 2014, afin de recenser un maximumdes espaces présentes sur le secteur. Lors des inventaires, une cinquantaine d'espèces différentes ont pu être identifiées dont 40% sont indicatrices de zone humide et dont 1 espèce rare, l'Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa). Au total, 8 espèces d'insectes et 1 espèce d'amphibien ont été rencontrées lors des inventaires, toutes communes en Eure-et-Loir. La conception des différents espaces extérieurs du projets (boisés, ouverts...) s'est basée sur ces recensements pour valoriser la faune et la flore locales et conforter les réservoirs de biodiversité.

    • Nous avons créé au centre du bâtiment deux patios, faire valoir de l’identité naturelle du site, qui reçoivent l’ensemble des eaux pluviales des toitures et favorisent l’installation d'une palette végétale et animale en adéquation avec le paysage humide. Les patios peuvent recevoir plus de 40cm d’eau pour une pluie décennale et assurent un rejet nul d'eau pluviale dans les réseaux.

       

      Le projet est aménagé de façon à organiser la découverte et initier de nouvelles dynamiques et appropriations pédagogiques surles zones humides.

    • La Nature et l’écologie sont valorisées de manière didactique autour et dans la médiathèque avec des fiches pédagogiques oupostes d’observation répartis au fil d’un parcours balisé pour allier détente et savoir.

    • Des informations sur le caractère inondable de la plaine sont affichées à l’entrée de la médiathèque

    • La médiathèque est devenue le pivot aux cheminements piétons dans la ville. Les circulations douces autour du bâtiment sont les pointsde départ de promenades de découvertes des marais.

     

    Leretour à la Normale :

    • Les installations techniques sont fixées au-dessus du niveau des Plus Hautes Eaux Connues (PHEC 112.50 m NGF). Le niveau bas des gainessous-dalle a donc été calé à 112,90 m NGF et le niveau del’Agora à 113,05 m.

    • Les aménagements extérieurs ne sont constitués que de matériaux résilients : blocs bétons peints, serrurerie galvanisée,vitrage STADIP...

     

Solution

    Toile ferrari

    Serge Ferrari

    Laura Warin do Nascimento

     https://www.sergeferrari.fr/

    Faux plafond à double toiles textiles tendues imprimées avec une oeuvre

    Dès la phase concours (concours restreint anonyme) nous avons proposé à la ville de faire appel à un artiste pour décorer le plafond du projet. Pendant les phases de conception du bâtiment, nous avons organisé un concours avec la Mairie et les habitants pour sélectionner l'artiste qui saurait le mieux représenter l'histoire de la ville. L'artiste Raphaelle Ichkinasi, qui a remporté le projet, a composé un collage d'images de plantes locales, d'écrits historiques et de figures animales. En faisant du plafond un support artistique, nous avons offert à la ville l'opportunité d'avoir un équipement culturel à son image et favorisé l'appropriation du lieu par les habitants. Les différents publics voient l'équipement comme un espace témoignant de leur propre histoire, de leur propre identité et d'un passé commun et riche.Le plafond est devenu le point de référence du bâtiment: il incarne l'âme du projet, il est  un « toit » sous lequel les habitants se réunissent, il signale « l'Agora ».

Coûts de construction & exploitation

  • 200 000

Raisons de la candidature au(x) concours

Innovation : valoriser le contexte et créer des liens 

  • L’eau : valoriser l’image du paysage inondable 

La forte présence de l'eau, qui apparaissait comme une contrainte, est devenu un élément fondateur du projet : la médiathèque a été conçu en valorisant le caractère inondable du lieu et le paysage de marais.

  • L’écosystème : conforter l’état sauvage

L'ambition ici n'était pas de sur-aménager ou de reconfigurer une identité naturelle mais bien de valoriser l’identité de la rivière, la Drouette, en assainissant le terrain et en confortant son état sauvage (autonome).

L’intervention est douce et s'organise avec des aménagements ponctuels pour réparer ou mettre en valeur la zone marécageuse et les écosystèmes associés.

  • La passerelle entre culture et mémoire de la commune

En faisant du plafond un support artistique, nous avons offert à la ville d'Epernon l’opportunité d'avoir un équipement culturel à son image. L’œuvre intégrée au bâtiment et pensée avec tous les acteurs du projet favorise l’appropriation de la médiathèque par les habitants. Les différents publics voient l’équipement comme un lieu témoignant de leur propre histoire, de leur propre identité et d’un passé commun et riche.

Solution : l'architecture vecteur d'un témoignage

Dès la phase concours (concours restreint anonyme) nous avons proposé à la ville de faire appel à un artiste pour décorer le plafond du projet. Pendant les phases de conception du bâtiment, nous avons organisé un concours avec la Mairie et les habitants pour sélectionner l'artiste qui saurait le mieux représenter l'histoire de la ville. L'artiste, Raphaelle Ichkinasi, qui a remporté le projet a composé un collage d'images de plantes locales, d'écrits historiques et de figures animales.

Le plafond est devenu le point de référence du bâtiment : il incarne l'âme du projet, il est un « toit » sous lequel habitants se réunissent, il signale « l'Agora ».

Reproductibilité : rechercher la symbiose

L'expérience acquise avec ce projet nous confirme que l'association étroite et durable d'une construction avec son environnement dépend de la capacité des concepteurs à penser les bâtiments comme des organismes vivants dont la « légitimité » et la « survie dans le temps » dépendent du nombre et de la qualité des liens tissés avec l’écosystème qui l’accueille. 

L’architecture doit créer et organiser un maximum de liens et d’interactions avec le paysage et les organismes vivants qui l’entourent. Une construction doit rechercher, comme notre corps, la symbiose avec l’air qu’il respire, le soleil qu’il emmagasine, la végétation qu’il touche et toutes autres ressources locales dont il profite. 

Coût :

Les 2600€/m2 dédiés au projet (bâtiment et aménagements extérieurs) sont cohérents avec les budgets prévus pour les équipements culturels de cette taille.

Batiment candidat dans la catégorie

Energie & Climats Tempérés

Energie & Climats Tempérés

Green Solutions Awards 2020-2021 / France
PDF
 bâtiment villes et territoires résilience biodiversité Green Solutions Awards

Partager :
Rédigé par

Grégoire Dubreux

Architecte associé cogérant


Autres études de cas

Plus

Concours

Green Solutions Awards 2020-2021 / France

Trophées Bâtiments Résilients 2020