Construction Neuve

  • Type de bâtiment : Maison individuelle isolée ou jumelée
  • Année de construction :
  • Année de livraison : 2022
  • Adresse : 5 chemin de Satte 31450 BELBERAUD, France
  • Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche

  • Surface nette : 200 m2
  • Coût de construction ou de rénovation : 400 000 €
  • Nombre d'unités fonctionnelles : 1 Logement(s)
  • Coût/m² : 2000 €/m2

Proposé par :

  • Consommation d’énergie primaire
    27.4 kWhep/m2.an
    (Méthode de calcul : RT 2012 )
Consommation énergétique
Bâtiment économeBâtiment
< 50A
A
51 à 90B
B
91 à 150C
C
151 à 230D
D
231 à 330E
E
331 à 450F
F
> 450G
G
Bâtiment énergivore

Conscients d'une situation émergente dans le territoire (la construction se trouvant à proximité d’une ligne de crête), nous avons privilégié une composition qui cherche à s’intégrer dans le site, immédiat et lointain. Ce choix permet de lier le niveau (plain pied) de la maison au niveau intermédiaire du terrain naturel, et de ne pas faire émerger de façon démesurée le plancher bas et la maison par rapport au terrain naturel.

L’excavation dans le site participe de cette préoccupation sur l'échelle que prendra ce projet. Pour atteindre cet enjeu, nous nous sommes alors appuyés sur un volume simple caractérisé par une toiture horizontale venant abriter l’ensemble du programme. Cette toiture laissera filer le regard depuis la route, et ne viendra en aucun cas occulter la vision du paysage lointain du Lauragais : tout au contraire, il restera la vision privilégiée depuis la route.

Transformer la matière en matériau…

Le Lauragais présente historiquement un certain nombre de constructions en terre crue. Issus d'une pensée séculaire, il nous semblait opportun de réinterpréter ce trait de caractère du territoire. 

Les murs de la maison ont été élevés en béton de terre stabilisée, non isolé et non armé. Il s’agit d’un mélange terre du site / ciment compacté via la technique traditionnelle du pisé, pratiquée jadis dans certaines constructions lauragaises. Ces murs confèrent ainsi au projet une teinte naturelle propre au Lauragais (ocre) et permettent de réutiliser une partie des terres issues des terrassements (ici 1/3 des murs). 

La terre est un matériau disponible et abondant. Son utilisation nous a semblé pertinente et en cohérence avec l’architecture vernaculaire locale, et nous a permis de valoriser les savoir-faire locaux, au travers de techniques innovantes afin de répondre aux enjeux climatiques actuels et futurs.

La terre est un matériau encore trop sous-estimé et sous-utilisé, et bien trop souvent considéré / traité comme un déchet à évacuer. Il nous a donc semblé important de pouvoir mettre en avant ses propriétés et son incroyable potentiel dans le cadre de ce projet, et de démontrer que son utilisation est compatible avec une approche contemporaine de la construction. La terre du site (issue des terrassements / fondations) est ici réemployée pour 1/3 de la composition des murs.

Ces murs de 50cm d’épaisseur permettent de travailler non plus une isolation mais une inertie, de protéger la maison des vents dominants, et avant tout de revenir à une simplicité de moyens et de matériaux.

La première énergie exploitée et maîtrisée est celle du soleil : en hiver le soleil chauffe la maison, alors qu'en été la casquette dimensionnée minutieusement, permet de protéger l'habitat des rayons du soleil. Un patio au Nord permet de réguler également le confort (ventilation, fraicheur).

Les premiers résultats sont très satisfaisants (il fait 23° quand on demande 19° au thermostat). Nous allons placer des sondes avec le thermicien pour analyser sur la durée la pertinence de ces recherches.

Opinion des occupants

Ils considèrent être en vacances tous les jours tellement ils se sentent bien.

Plus de détails sur ce projet

 https://www.atelier319.fr/maisonc303

Crédits photo

Caroline de Pérignon architecte

Maître d'ouvrage

Maître d'œuvre

Intervenants


Type de marché public

Marché global de performance

Allotissement des marchés travaux

Corps d'Etat Séparés

Consommation énergétique

  • 27,40 kWhep/m2.an
  • RT 2012

    • Chauffage : 17,00
    • Climatisation : S.O.
    • ECS : 6,00
    • Eclairage : 3,50
    • Aux vent : 0,80
    • Aux. dist. : 0.10

Consommation réelle (énergie finale)

    10,60 kWhef/m2.an

Performance énergétique de l'enveloppe

  • 0,41 W.m-2.K-1
  • Murs : béton de terre
    Plancher bas : dalle portée + isolant polyuréthane + chape béton d'argile
    Plancher haut : prédalle + isolant polyuréthane (pas d'Atex sur le liège étanché quand j'ai lancé le projet). Initialement nous avions imaginé du liège (planchers bas et hauts) mais avons dû adapter en cours de route du fait de surcoûts liés à la COVID19.

  • 0,93
  • I4

  • 0,44

Plus d'information sur la consommation réelle et les performances

La livraison est récente, mais il en ressort de très bons résultats. A savoir qu'en hiver, lorsqu'il fait soleil, c'est le soleil qui chauffe la maison, et implique que les thermostats ne déclenchent pas la PAC. La forte inertie du bâtiment, malgré l'absence d'isolant, permet d'obtenir de très bons résultats.

Systèmes

    • Pompe à chaleur
    • Plancher chauffant basse température
    • Puits canadien/provença
    • Pompe à chaleur
    • Pompe à chaleur réversible
    • Plancher refroidissant
    • Puits canadien/provençal
    • Simple flux
    • VMC hygroréglable (hygro A)
    • Puits canadien/provençal
    • Valorisation énergétique des déchets
    • Pompe à chaleur

Bâtiment intelligent

    Système domotique DELTADORE

Démarche biodiversité

    • Toiture végétalisée
    • Réemploi terre du site
    • A venir : aménagements paysagers (jardin provençal adapté aux chaleurs estivales et verger + captage EP pour réemploi à la parcelle)

Résilience

    • Sécheresse géotechnique (Retrait-Gonflement sols argileux)
    • Gel
    • Canicule

    • Murs en béton de terre
    • Casquette dimensionnée 
    • Toiture végétalisée

Environnement urbain

  • 2 300,00 m2
  • 15,00 %

Solution

    Béton de terre

    Réalisé sur place (pas d'industriel hormis le ciment ajouté LAFARGE)

    Gros œuvre / Structure, maçonnerie, façade

    Considération de l'inertie et non plus de l'isolation rapportée.

    Malgré l'existence de nombreux freins, tout le monde était partie prenante (archi, MOA, BET, entreprises).

Coûts de construction & exploitation

  • 15 000,00
  • 10 000
  • 385 000

Réemploi (même usage) / Réutilisation (changement d'usage)

    • Gros Œuvre
    • Menuiseries Extérieures
    • Revêtements de sol

    • Murs : 30% en terre du site. Après plusieurs analyses de la terre du site (photos ci-jointes : test de décantation, éprouvettes…) nous avons arrêté le principe de l’utiliser à hauteur de 1/3 de la composition du béton de terre réalisé in situ. Cette terre a été criblée/tamisée sur site. Chiffres : 1500 kg de terre par m3 (mur). Consommation totale de 156 tonnes de terre du site issue du réemploi.
    • Sol : béton d'argile ARGILUS (pas d'information précise), pour la réalisation de la chape d'enrobage du plancher chauffant, sol qui fait le sol fini. Selon ARGILUS : terre de gisement réemployée.
    • Menuiseries : 75% alu recyclé (technal HYDRO)

    Murs : 

    • Provenance : terre d'excavation in situ
    • Mode de transformation : tamisage puis, après tests de résistance, intégration dans un béton réalisé in situ
    • Pose : via la technique du pisé
    • Différence par rapport à un matériau classique : qualités innombrables de la terre ayant fait ses preuves (et faisant toujours ses preuves) dans de nombreux pays
    • Analyse critique : temps long du chantier + main d'oeuvre 
       

    Chape en béton d'argile : 

    • Provenance : ARGILUS : gisements
    • Mode de transformation : inconnu
    • Pose : chape tirée à la règle 
    • Différence par rapport à un matériau classique : permet de constituer le revêtement de sol fini + coloris plus chaleureux 
    • Analyse critique : main d'oeuvre qualifiée nécessaire car sol fini
       

    Aluminium : 

    • Provenance : TECHNAL

Logistique

    • Sur site, sur une aire dédiée dans un lieu couvert
    • Pas de problématique de stockage, approvisionnement corrélé à l'avancement du chantier

Bilan environnemental

    Très peu de déchets dans les techniques mises en oeuvre.

    L'eau employée est celle qui sert à réaliser in situ le béton de terre (moins de 10%). Le mélange à compacter n'est pas à état humide (semble presque sec).

Communication

    Oui

    • Participation au congrès des experts architectes ;
    • Publications sur les réseaux sociaux ;
    • Nombreuses visites des acteurs locaux.

    Oui

Economie sociale et solidaire

    L'idée est de retrouver un sourire sur le visage d'un artisan maçon, la fierté de réaliser quelque chose qui a du sens et qui est beau. Finalement l'artisan retrouve sa place sur le chantier, et ne se contente pas de faire livrer et assembler des matériaux sur site. Son savoir faire redevient essentiel. il redevient le principal acteur du process de construire. Et ce type de construction redonne du sens à son métier. 

Sites web

 https://www.atelier319.fr/copie-de-agence

Gestion de l'eau

  • 120,00 m3

Confort

    En hiver (températures avoisinant les 0° dehors), en mettant le thermostat à 16°, on obtient 18° (et avec l'inertie c'est très confortable). Lorsque l'on met le thermostat sur 19° on obtient à minima 21° (et 23° quand il fait soleil car le soleil est la première énergie exploitée en hiver).

    L'inertie donnée par la terre et l'étanchéité du bâtiment, couplée au système de plancher chauffant et au soleil, permet d'avoir une sensation de confort uniforme.

    Des sondes vont être placées.

    Serait à réaliser, mais à ce jour aucune présence d'humidité. 

    Sera conforté par un plafond rapporté (en cours).

    Sans précédent. Rapport à la nature exacerbé.

    Système de détection couplé à des conduits de lumière + led nocturne d'appoint, permettant de bénéficier d'un confort visuel permanent jour comme nuit, et de faire des économies d'énergie.

    La maison a été conçue autour du coeur (pièce de vie). Deux ailes fonctionnelles gravitent autour. Pas de couloir / m2 perdus. Lumière naturelle dans tous les espaces. Très ergonomique.

  • 26,90 °C.h.

Puit de carbone

Murs en béton de terre

Emissions de GES

  • 80,00 année(s)

Raisons de la candidature au(x) concours

Architecte Diplômée d'Etat en 2012, je porte ces recherches sur le béton de terre depuis maintenant plus de 5 ans avec ce premier chantier labo pilote qui sort de terre.

Un matériau exceptionnel qui mérite d'être connu et développé à plus grande échelle, à travers le développement d'une filière afin de pouvoir industrialiser ce matériau à plus grande échelle et ainsi répondre à des chantiers d'envergure. La possibilité de réaliser le matériau in situ restant toujours possible pour les plus petits chantiers afin de redonner toute sa place aux Maîtres Maçons aussi. 

C'est un premier pas permis tant d'autres.
Ce matériau répond aux enjeux du développement durable et de l'architecture bioclimatique.

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Conception circulaire

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