Origine et descriptif du projet

La ferme de Cément est située sur les coteaux Nord de la Vienne à Chinon (37). Le projet a pour origine le démarrage d’une activité de trufficulture à Chinon. L’ensemble bâti existant sur le site de la ferme de Cément est assez hétéroclite, avec certaines parties largement remaniées au cours des siècles, d’autres éléments de bâtis étant assez dégradés. La ferme domine les vallons alentours en aplomb des parcelles qui reçoivent les plantations de chênes truffiers.

Pour les besoins de l’exploitation agricole et dans le cadre du projet, les bâtiments existants sont rénovés et transformés à destination du programme (laboratoire, process du traitement de la truffe, bureaux, filtration des eaux, etc...). d’autres bâtiments sont créés, ils hébergeront les outils et machines de l’exploitation agricole. Le fonctionnement historique de la ferme avec ses cours a été respecté dans le parti pris architectural – les murs d’enceinte ont été soit restaurés soit reconstruits.

Approche globale

La commande du Maitre d’Ouvrage sur le projet, pour la partie rénovation comme pour la partie construction, s’ancre autour d’une intervention patrimoniale, soucieuse de préserver ce qui existe, avec l’ambition de réemployer ce qui existe déjà sur le site (les matériaux et les bâtiments), de prendre soin du cadre privilégié de la ferme, et de composer très largement avec des matériaux biosourcés les différents ouvrages du projet.

En ce qui concerne les matériaux rapportés et les bâtiments construits, le parti architectural consiste à faire glisser ces bâtiments afin qu’ils se fondent dans le paysage – et notamment en référence aux séchoirs à tabac traditionnels de la région pour la réalisation des hangars.

L’ambition fixée dès le début des études sur le projet se veut globale, de bon sens, sans objectifs de labels, mais avec une volonté de sobriété à la fois sur les énergies consommées que sur les matériaux apportés et transformés pour réaliser le projet.

Tous les éléments déconstruits ont été réemployés pour bâtir les ouvrages qui composent l’exploitation trufficole. De même, une grande partie des enduits à la chaux ont été réalisés à partir du sable extrait du site. Les poutres en bois ont été réutilisées sur site pour la réalisation des linteaux en création d’ouvertures. Les tomettes posées sur le site sont des tomettes réemployées, tout comme les pierres du sol.

Modes constructifs

Parois verticales :

Structure porteuse:

• Bois : charpente traditionnelle, charpente bois lamellé-collé, murs ossature bois
• Pierres de tailles (Chauvigny, Tuffeau, Marigny Marmande) et moellons de Tuffeau
• Parpaings

Isolant laine de bois, ouate de cellulose insufflée, mortier chaux chanvre

Plancher Bas : Sur une partie du bâti ancien : Béton de chaux sur hérisson ventilé. Un plancher chauffant a été installé sur ce type de plancher. Isolant en panneaux de liège.

Plancher intermédiaire : Sous face en plaques de gypse cellulose, un isolant en laine de bois, un platelage bois et la pose d’un parquet massif sur résilient phonique.

Toiture : Charpente traditionnelle avec chevrons porteurs. Pare pluie isolant et laine de bois en sous face protégée de la migration de vapeur d’eau par un frein vapeur hygro régulant côté chaud. Isolants en laine de bois.