Cuisine centrale de Lille
- par Rodolphe Deborre
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- 2018-05-28 14:16:48
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- France
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- 8793 / EN
Construction Neuve
- Type de bâtiment : Autre bâtiment
- Année de construction : 2016
- Année de livraison : 2016
- Adresse : 3, rue Jean Perrin 59000 LILLE, France
- Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche
- Surface nette : 3 500 m2
- Coût de construction ou de rénovation : 13 000 000 €
- Nombre d'unités fonctionnelles : 15 000 aucune
- Coût/m² : 3714.29 €/m2
-
Consommation d’énergie primaire :
62 kWhep/m2.an
(Méthode de calcul : RT 2012 )
Cuisine centrale pour les école de la ville de Lille. Chantier en conception réalisation entretien maintenance avec engagement de performance énergétique. Un délai contraint de 12 mois. 15 000 repas par jour, 4800 m². Démarche HQE
Démarche développement durable du maître d'ouvrage
Le projet de la cuisine centrale de Lille s'inscrit dans la politique de développement durable de la ville dont l'un des objectifs majeurs est de démontrer son exemplarité en terme de Haute Qualité Environnementale de ses opérations de construction. Cela se traduit par un référentiel associé à des objectifs spécifiques tels que la réduction des charges d'au moins 30% par rapport à une prestation« classique», le confort des usagers et la minimisation des impacts environnementaux.
Rappelons que l'opération n'a pas d'objectif de certification, et que la démarche HQE® est envisagée ici comme un cadre, une méthode de travail pour l'écoconception qui a été axée sur 4 cibles très performantes :
- gestion de l’énergie
- gestion facilitée de la maintenance
- confort acoustique, avec des niveaux de bruits limités
- confort visuel grâce à la lumière naturelle
Préservation de la biodiversité avec une toiture végétalisée et un bassin paysager favorisant l’infiltration des eaux pluviales.
- Avec 0 accident, le chantier est l’un des lauréats du concours sécurité interne.
Troubles musculo-squelettiques évités avec un système de soufflage à basse vitesse pour le refroidissement des pièces.
Surtout le projet s'inscrit dans une véritable démarche de Garantie de Performance Energétique par le Groupe Rabot-Dutilleul pour aller au-delà de la seule performance calculatoire et livrer des bâtiments qui atteignent réellement des performances énergétiques fiables, d'où un vrai travail sur les usages.
Description architecturale
Bâtiment beau, original d'un point de vue technique puisque des process de conservation du froid sont mis en place, et une toiture végétalisée va être créée. "C'est pas simplement un projet durable parce qu'il respecte l'environnement, c'est un projet durable car il respecte les personnes qui y travaillent". Source France 3. (https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/emissions/nord-pas-de-calais-matin/lille-les-coulisses-de-la-future-cantine-centrale.html)
Opinion des occupants
Témoignage de Frédéric Rotolo, Directeur de la cuisine centrale :
« Je peux souligner en tant qu’exploitant la qualité de la construction et son esthétisme. L’intégration paysagère du bâtiment dans le quartier est clairement une réussite et beaucoup de nos visiteurs en témoignent. Le confort des locaux est également une valeur ajoutée pour cette cuisine qui est un facteur clé de la motivation de nos agents à venir travailler au quotidien. Les accès sont parfaits pour nos prestataires, les camions de livraisons et le personnel. »
Et si c'était à refaire ?
Tout à fait : la garantie de performance énergétique pendant la phase usage est au cœur de la stratégie du groupe Rabot Dutilleul
Plus de détails sur ce projet
https://www.20minutes.fr/lille/1930639-20160925-lille-cuisine-centrale-machine-guerre-nourrir-enfantshttps://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/emissions/nord-pas-de-calais-matin/lille-les-coulisses-de-la-future-cantine-centrale.html
Maître d'ouvrage
Maître d'œuvre
Intervenants
Entreprise
Rabot Dutilleul Construction
Marc Bernard
http://www.rabotdutilleulconstruction.com/Conception Réalisation
Exploitant
POUCHAIN
Franck Sprecher
http://www.pouchain.fr/Exploitation et maintenance. Portage de la garantie de perf énergétique
Bureau d'études autre
QUIDORT
Alain Quidort
http://www.icegen.fr/cuisine.htmlConcepteur système froid à coulis de glace
Assistance à Maîtrise d'ouvrage
SYMOE
Victor Jumez
http://www.symoe.fr/Démarche HQE
Mode contractuel
Autres méthodes
https://www.construction21.org/france/data/sources/users/4713/concours-de-la-cle-dor-2017---rdc-lille-cuisine-centrale.pptxConsommation énergétique
- 62,00 kWhep/m2.an
- 110,00 kWhep/m2.an
Consommation réelle (énergie finale)
410,00 kWhef/m2.an
0,80 kWhef/m2.an
2 017
Performance énergétique de l'enveloppe
- 0,20 W.m-2.K-1
- 1,00
Plus d'information sur la consommation réelle et les performances
Conso réelle : 1 433 728 KWh (aout 2016 / juillet 2017) soit 0,804 kwh/repas. Certification ISO 50001 en cours. Elle permet d'encadrer très largement l'optimisation des équipements, de leur gestion, de leur maintenance et le comportement des cuisiniers qui doivent devenir économes. Il reste du travail mais le benchmark est déjà très favorable : http://www.ademe.fr/expertises/batiment/passer-a-laction/elements-dequipement/dossier/usages-professionnels/cuisson-professionnelle
Systèmes
- Réseau de chauffage urbain
- Ventilo-convecteur
- Réseau urbain
- Groupe de Production d'eau glacée
- Double flux avec échangeur thermique
- Aucun système de production d'énergies renouvelables
Bâtiment intelligent
- télésurveillance de l'installations
- ronde numérique hebdomadaire : analyse des données par un expert CVC - Energie, optimisation des réglages de l'installation
- télé-intervention sous délai <1h
Solution
Semi Prairie fleurie

https://toiture.ecovegetal.com/
Resp commercial
https://toiture.ecovegetal.com/
Système complet de toitures végétalisée
Gestion de l'eau
- 5 776,00 m3
Qualité de l'air intérieur
Confort
- Éviter les surchauffes estivales par des solutions passives (pas de consommation énergétique)
- Privilégier des modes de chauffage confortable, basé sur le rayonnement et prévoir une régulation qui anticipe les intermittences (remise en température)
- Limiter les vitesses d'air à 0,2 m/s en zone tertiaire, 0,3 m/s en zone de production
- Maîtriser les zones de surpression / sous-pressions
- La conception bioclimatique (cf. cible 01) intègre le risque de surchauffe en plaçant des locaux à usage intermittent (restaurant, salles de réunion) sur la façade SO, qui est la plus préjudiciable en terme d'orientation.
- Les espaces tels que circulations, hall d'accueil et de visite jouent le rôle de tampon thermique, même en été
- Le taux d'ouverture des façades (zone tertiaire) est issu d'un compromis entre bon éclairage naturel et limitation du risque de surchauffe. Dans les bureaux de l'étage, l'éclairage naturel de second rang est apporté par des lumitubes sans risque de surchauffes.
- Le concept de façade en panneaux préfabriqués de béton, en alternance avec les menuiseries, permet d'ombrer les façades et donc de réduire les apports solaires en période estivale
- Tous les locaux disposant d'une surface vitrée translucide sur l'extérieur sont équipés d'occultations extérieures de type stores screen imputrescible permettant de contrôler à la fois l'éblouissement et donc le confort visuel, et les apports solaires, et donc les risques de surchauffes.
- Dans la zone production, chauffage par air via des batteries eau chaude, en double-flux avec récupération d'énergie via des échangeurs à plaques (sauf en zone de cuisson) ; Le nombre et l'implantation des bouches de soufflage/reprise est conçu de manière à limiter les vitesses à 0,3 m/s .
- Dans la zone tertiaire et les locaux sociaux (pause), chauffage par air en doubleflux avec récupération d'énergie, via des ventilo-convecteurs en cassette, permettant une régulation fine par poste de travail (programmation individualisée, modulation des températures et des débits de ventilation, soufflage horizontal par 4 côtés et à faible vitesse< 0,2 m/s)
- La maîtrise des zones de surpression / sous-pressions est assurée par un principe d'équilibrage fin des réseaux aérauliques
- Bon niveau d'éclairage naturel dans les locaux à usage prolongé (notice qualitative+ calcul FLJ)
- Privilégier les éclairages zénithaux et les patios, multiplier les parois vitrées intérieures pour maximiser l'éclairage en second jour
- Eviter les éblouissements et les zones trop sombres
- Sources lumineuses à haut rendement (> 70 Lm/w) et de qualité (T0 couleur > 4000 K et IRC > 86)
- Privilégier les sondes photométriques et la détection de présence
- Indice de réflexion des parois contrôlé (80% plafond ; 70% murs ; 30% au sol)
- La zone production s'organise autour de 2 patios destinés, entre autre, à apporter de l'éclairage naturel dans les locaux de production à usage prolongé,
- Les autres circulations intérieures reliant les différentes zones de production, ont au moins une de leur extrémité éclairé naturellement par les patios ;
- Une partie des locaux à occupation prolongée de la zone de production (déboitage, déconditionnement, préparation, thermoscellage) est éclairée naturellement par les patios ;
- La zone de cuisson principale est éclairée en second jour par la façade SE.
- Deux locaux (Corn 15 infirmerie et Corn 11 secrétariat) concernés par le code du travail sont éclairés naturellement par des Solarspot ou équivalent. Leur positionnement ne permettant pas d'avoir une menuiserie sur l'extérieur.
- Ce dispositif présente un avis technique (6/11-1975). Il est également conforme au code du travail : « Les bâtiments doivent être conçus et disposés de manière que la lumière naturelle puisse être utilisée pour l'éclairage des locaux destinés à être affectés au travail, sauf dans les cas où la nature technique des activités s'y oppose » (Chapitre 5 dispositions applicables aux opérations de construction dans l'intérêt de l'hygiène et de la sécurité au travail, Section 2 Règles d'hygiène).
- Traitement de l'air extrait afin d'éviter les nuisances pour le voisinage;
- Différenciation des réseaux de ventilation par usage (tertiaire, production, sanitaires, repos), sans recyclage d'air vicié
- Prises d'air éloignées des sources de pollution externe
- Locaux déchets biodégradables rafraîchis
- Injection de parfums« sanitairement neutre» dans le réseau de soufflage
- Conception du système de ventilation en petite unité indépendantes permettant de différencier très finement les réseaux de ventilation (4 réseaux indépendants en zone cuisson)
- Généralisation de la technologie de ventilation en double-flux permettant un renouvellement d'air homogène (soufflage et reprise par local) et offrant des possibilités de filtration de l'air
- Air neuf prélevé en façade protégée au R+ 1 et dans le patio (Cf. plan plenum) à l'abri des sources de pollution externe
- Filtres sur l'air neuf avec un rendement au test gravimétrique d'au moins 90% .
- Récupération d'énergie sur l'air sortant sans contact avec l'air neuf (échangeurs à plaques),
- Pas de recyclage de l'air vicié, l'air extrait est traité via des plafonds filtrants et rejeté en toiture via des caissons.
- Local déchets biodégradables rafraîchis à + 3°C
- Dans la zone tertiaire et les locaux sociaux, la ventilation double-flux totalement indépendante du process permet de filtrer l'air introduit dans les locaux
- Réduire les nuisances dues aux équipements pour le voisinage
- Traitement des parois et choix de matériaux adaptés
- Équipements intérieurs insonorisés
- La conception du plan masse (cible 01) intègre la problématique des nuisances acoustiques due à l'exploitation (confinement de la cour technique) ;
- La conception en plénum technique permet d'éviter l'installation d'équipements CVC en toiture et donc de réduire considérablement les nuisances acoustiques vers le voisinage
- Isolement des façades SE et SO des bureaux et locaux sociaux par la mise en œuvre de vitrage possédant un indice d'affaiblissement RAtr supérieur ou égal à 30 dB
- Indice d'affaiblissement RAtr supérieur ou égal à 37 dB pour la toiture des locaux situés au R+ 1, par la mise en œuvre d'un principe de toiture en bac acier avec 100mm d'isolant.
- Isolement requis entre locaux DnTA???? 38/40 dB, obtenu par la mise en œuvre de cloisons type 98/48 avec parements plâtre de 25mm et isolant acoustique de 45mm; et portes possèdant un indice d'affaiblissement RA ???? 40 dB.
- Isolement entre RDC et R+ 1 obtenu par dalle béton (> 0, 18m) + sous-couche de revêtement de sol
- Mise en œuvre de faux-plafond absorbant dans la zone tertiaire
- Prise et rejet d'air de CTA équipé de silencieux
- Groupe froid installé en terrasse équipé d'un écran absorbant de 2m de hauteur
Raisons de la candidature au(x) concours
- Engagement de performance énergétique réelle basée un peu sur la technique et beaucoup sur le comportement des utilisateurs cuisiniers.
- Objectif contractuel de 0,76 KWH/Repas
- https://www.20minutes.fr/lille/1930639-20160925-lille-cuisine-centrale-machine-guerre-nourrir-enfants
Batiment candidat dans la catégorie

Energie & Climats Tempérés

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