Copropriétés les Verdiers et les Sittelles
Renovation
- Type de bâtiment : Logement collectif < 50m
- Année de construction : 1970
- Année de livraison : 2023
- Adresse : 127-129 avenue du Général Leclerc 91120 PALAISEAU, France
- Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche
- Surface nette : 2 484 m2
- Coût de construction ou de rénovation : 570 764 €
- Nombre d'unités fonctionnelles : 18 Logement(s)
- Coût/m² : 229.78 €/m2
-
Consommation d’énergie primaire
kWhep/m2.an
(Méthode de calcul : )
Deux copropriétés dans un espace commun de 10 000 m², arboré et agréable, à proximité de l'Yvette : les Verdiers et les Sittelles. Les deux résidences ont été construites entre 1970 et 1976. Elles sont composées de deux bâtiments en bandes chacune. Leur construction sur deux terrains mitoyens a favorisé, au cours du temps, des opérations communes de gestion, d’entretien et de rénovation. Leurs toitures ont nécessité la rénovation de l’étanchéité et de l’isolation thermique.
Copropriété Les Verdiers :
- Nom : Copropriété SDC Les Verdiers
- Adresse : 127 Avenue du général Leclerc, 91120 Palaiseau
- Nombre de logements : 7
- Surface habitable (SHAB) : 967 m2
- Année de construction : 1972-1976
Copropriété Les Sittelles :
- Adresse : 129 Avenue du général Leclerc, 91120 Palaiseau
- Nombre de logements : 11
- Surface habitable (SHAB) : 1517 m2
- Année de construction : 1970
Déroulé du projet
Le projet détaillé ci-dessous fait suite à 50 ans d'efforts conjoints des copropriétaires pour réduire l'impact de leurs résidences sur l'environnement. En 2012, le chauffage au fioul a été abandonné au profit du granulé. Après 40 ans, de nombreuses discussions ont lieu sur un mode de chauffage de substitution (gaz, bois, géothermie, pompes à chaleur, etc.), susceptible de remplacer le fioul trop polluant brûlé au demeurant dans des chaudières vieillissantes (76% de rendement). Une assemblée générale commune Verdiers-Sittelles décide le 19 juillet 2012 d’un chauffage aux granulés.
L’isolation initiale des bâtiments est conforme aux normes à la date de construction. Au fil du temps, il est apparu que cette isolation était perfectible grâce à l’étude thermique des deux copropriétés et à l’examen par imagerie infra-rouge de l’ensemble des bâtiments (2016 et 2023). Les efforts d’économie d’énergie et de réduction des fuites thermiques ont été assurés par le remplacement du double vitrage initial par du double vitrage plus efficace, travaux laissés à l’initiative individuelle des copropriétaires sauf pour les parties communes. Ces efforts se sont étalés sur plusieurs années et sont en voie d’achèvement.
Dates clés pour la rénovation de la toiture (exemple des Verdiers) :
- 2019 : étude de faisabilité
- 2020 : diagnostic amiante des toits
- 2021 : étude de structure des toits
- 2021 : appel d'offre aux entreprises
- 27 septembre 2021 : vote des travaux en AG
- 1er avril 2022 : début de travaux
- Février 2023 : réception des travaux
Travaux réalisés
Les travaux ont consisté pour l’essentiel en la dépose des anciennes couvertures (panneaux de paille compressée - Stramit - recouverts de toiles bituminées, isolation de laine de verre de faible épaisseur) et en l’installation d’une nouvelle couverture constituée d’une isolation thermique par laine de roche entre solives d’épaisseur 60 mm, de la pose de panneaux de particules d’épaisseur 22 mm, en partie plane et en lame de sapin en parties courbes, de l’isolation par laine de roche d’épaisseur 120 mm, de l’étanchéité bitumeuse en bicouche élastomère Flam de chez Soprema, de teinte blanche, du traitement des points singuliers : relevés, costières, reprise des sorties des eaux de pluie, du traitement des acrotères béton par des couvertines en aluminium laqué, du remplacement des lanterneaux existants par des lanterneaux à ouverture manuelle et remplissage polycarbonate alvéolaire de 16mm.
Sensibilisation et inclusion des copropriétaires
Ce projet a été tissé sur plusieurs années. Les copropriétaires ont été associés aux discussions des conseils syndicaux sur le projet, avec une participation importante des copropriétaires aux AG. Cela a permis de lancer les travaux quand l’unanimité est devenue possible et les fonds disponibles pour chaque copropriétaire.
Pendant les travaux, les copropriétaires ont reçu les comptes rendus des réunions hebdomadaires de chantier et leurs remarques ont été relayées par les maîtres d’ouvrage (syndic aux Verdiers, président du conseil syndical aux Sittelles), lors des réunions ultérieures de chantier.
La coordination entre les conseils syndicaux des deux copropriétés et la syndique des Verdiers a permis de choisir un même architecte, de mêmes entreprises, de lancer et de mener les travaux simultanément dans les deux copropriétés (effet d’échelle, minimisation des gênes occasionnées par le chantier).
Crédits photo
M. Verdaguer
Maître d'ouvrage
Maître d'œuvre
Intervenants
Entreprise
BERMA
berma[a]sna.fr - Brétigny-sur-Orge
Bureau d'études autre
FL Diagnostics
01 45 77 74 74 - Paris
http://www.fldiagnostics.fr/Diagnostic amiante des toits
Bureau d'études structures
IPC Ingénierie
contact[a]ipc-ingenierie.fr - Palaiseau
https://ipc-gengis.fr/Etude de structure et de faisabilité
Autre intervenant
DEKRA
mohamedmehdi.hedidar[a]dekra.com - Evry
https://www.dekra-norisko.fr/Contrôle technique
Autre intervenant
CODI-BAT
contact[a]codibat.net - Rueil-Malmaison
http://www.codibat.net/Sécurité, coordination SPS
Autre intervenant
Odéalim
do[a]odealim.com - Paris
https://odealim.com/Assurance
Type de marché public
Non concerné
Allotissement des marchés travaux
Entreprise Générale
Consommation énergétique
- 204,00 kWhep/m2.an
Systèmes
- Chaudière/poële bois
- Chaudière à bois
- Aucun système de climatisation
- Chaudière-poele bois
Démarche biodiversité
Coûts de construction & exploitation
- 570 764 €
- 13 950 €
Gestion de l'eau
Raisons de la candidature au(x) concours
Sur la reproductibilité des travaux
La méthodologie suivie, le choix des modes opératoires et des matériels, conformes aux normes de construction en vigueur et biosourcés ou d’origine naturelle quand possible, sont parfaitement reproductibles. Ils ont été appliqués avec succès aux surfaces des toits des 4 bâtiments, pourtant très différentes, en respectant les contraintes techniques de l’existant. Ils sont complexes techniquement car ils sont adaptés à l’originalité de l’architecture du lieu. Ils peuvent être adaptés et simplifiés pour des chantiers aux toitures moins attractives et plus uniformes.
Sur le gain en isolation
Les solutions d’isolation et d’étanchéité des toits retenues, décrites ci-dessus, sont optimales étant donné la limitation imposée par la structure précédente de la charpente « apte à reprendre une surcharge de 20 kg/m² supplémentaires, ce qui représente 15 % de la charge actuellement en place.
L’isolation est désormais assurée par de la laine de roche en lieu et place de laine de verre avec une épaisseur de 60cm entre solives + 12 cm sur panneaux de particules de 22mm, représentant un gain substantiel d’isolation. L’étanchéité est assurée par une bicouche élastomère de type élastophene de type Flam 180/25 et chape Soprastar soudée (extérieur de couleur blanche) et par une couche pare-vapeur.
Sur l’amélioration de la qualité de vie dans les bâtiments et dans les résidences
L’amélioration est encore difficile à apprécier et à quantifier, eu égard à la fin récente des travaux, en période hivernale. Cependant, les premières observations indiquent clairement plusieurs éléments favorables :
- Une température dans les appartements mieux contrôlée, plus homogène (19°C), avec des réglages en chaufferie ajustables et plus économes en combustible ;
- Une sérieuse diminution des courants d’air froid en provenance de la toiture.
Le bénéfice de la couche d’élastomère de couleur blanche en surface d’étanchéité, réfléchissant les rayons du soleil, ne pourra être constaté que lors de périodes estivales plus chaudes.
Sur le caractère innovant du projet
Le caractère le plus « innovant » du projet est de s’inscrire dans une approche globale de long terme qui reflète l’effort mené depuis cinquante ans de manière conjointe par les deux copropriétés pour améliorer pas à pas le cadre de vie, réduire les nuisances énergétiques des énergies fossiles (granulé versus fioul en 2012), rénover les toits contre les pertes thermiques (2022) - après diagnostic thermique et examens par détecteur infra-rouge -, sauvegarder, planter et entretenir les grands espaces verts permis par le choix urbanistique initial de bâtiments en bande, à proximité de zones vertes publiques, aménager une source pour l’arrosage des massifs et des jardins (2017).
Ces efforts ont nécessité l’association au maximum de l’ensemble des copropriétaires et de leur famille aux projets successifs. Les premiers copropriétaires sont partis ou décédés, les anciens toujours présents et les nouveaux arrivants s’efforcent de poursuivre cette conception agréable et écologique d’un cadre de vie partagé. Avec des hauts et des bas, évidemment.
Ce projet est donc une étape, à la fois prolongement des réalisations antérieures et tremplin vers d’autres initiatives d’économie d’énergie et de ressources – notamment des eaux-, où il y a encore beaucoup à faire.
Sur le plan technique, les solutions définies pour ce chantier de rénovation énergétique l’ont été grâce à une méthode, une Maîtrise d’oeuvre efficace, attentive à l’adaptation d’un existant non conventionnel et au choix judicieux des matériaux utilisés (laine de roche, couche extérieure réfléchissante en couverture). L’intégration des recommandations pluridisciplinaires des bureaux d’études consultés participent de cette méthode et de cette démarche.
Sur le « tissu local » des entreprises
Etant donné l’originalité du bâti et la complexité du chantier (4 toitures différentes, dotées de diverses surfaces planes anguleuses, parties paraboloïdes hyperboliques, pentes surfaces réglées à forte pente, hauteur des toits importante par endroit nécessitant des mesures de sécurité rigoureuses, difficultés d’approche des engins de levage – terrain d’accès à pente soutenue -, peu d’entreprises ont répondu à l’appel d’offres. Parmi les devis reçus, l’un était techniquement inadapté. Parmi les deux autres, le devis retenu a été celui de la société Berma (Brétigny), le plus sérieux techniquement et le moins cher.
Les entreprises sollicitées et retenues sont des entreprises sises à Palaiseau même ou dans un voisinage proche (Cabinet d’architecte P. Gérard à Orsay, entreprise Berma à Brétigny, bureaux d’études à Evry ou à Paris). Cela résulte à la fois du souci de « localité » du maître d’oeuvre et des maîtres d’ouvrage et des réponses en nombre limité à un appel d’offre complexe et contraignant.