Centre d'Examens du Permis de Conduire
Dernière modification le 08/07/2015 - 17:26
Construction Neuve
- Type de bâtiment : Immeuble de bureaux
- Année de construction : 2014
- Année de livraison : 2014
- Adresse : 1, Rue Mathieu de Dombasle 55430 BELLEVILLE SUR MEUSE, France
- Zone climatique : [Cfb] Océanique hiver tempéré, été chaud, pas de saison sèche
- Surface nette : 278 m2
- Coût de construction ou de rénovation : 514 690 €
- Nombre d'unités fonctionnelles : 2 Poste(s) de travail
- Coût/m² : 1851.4 €/m2
-
Consommation d’énergie primaire
77.8 kWhep/m2.an
(Méthode de calcul : RT 2012 )
Depuis 2005, les examens pratiques du permis de conduire motos et poids-lourds se déroulaient dans des conditions précaires sur une route militaire à proximité de Verdun. En 2009, la Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routières a programmé la construction d'une nouvelle piste et d'un bâtiment affecté aux épreuves théoriques.
Dès l’origine du projet, le maître d’ouvrage a souhaité inscrire la construction de ce bâtiment dans une démarche environnementale, en sélectionnant notamment le maître d’œuvre de l’opération au vu des compétences et références présentées en matière de construction durable.
Approche architecturale
Implanté en limite d'une zone d'activité, à la lisière des champs et au pied des pistes d'évolutions, le bâtiment CEPC participe à la fois de la rusticité d'une construction agricole et de la modernité d'une réponse rationnelle à un programme tertiaire intégrant une exigence de qualitéenvironnementale. Dans une recherche de justesse et de sobriété, la construction est volontairement d'une volumétrie très simple, évidée par 2 galeries au faux-plafondsplanches de mélèze ajourées, une permettant l'accueil et entrée, et une coté sud-ouest, à la couverture en porte-à-faux, pare-soleil d'étéformant coursive de distribution des bureaux.
Le programme en quelques mots
Le site du centre d’examen, destinéen premier lieu à améliorer les conditions d’accueil des candidats et lesconditions de travail des inspecteurs, comprend une piste mixte pour les permisA & EC – mise à disposition aux auto-écoles - et un bâtiment.Ce bâtiment est principalement destinéà accueillir :- Les locaux ERP d’examens destinésaux séances du code (ETG) et d’interrogation orales ou écrite pour les permis A& EC (EC1), avec espaces d’accueil, d’attente et sanitaires- Les locaux du personnels avec lesbureaux des inspecteurs du permis de conduire, un espace cuisine-repas, et lessanitairesLa grande salle ETG pourra êtreutilisée comme lieu de réunions partagé.
Spécificitésdu projet :
Au delà du respect du programmefonctionnel, de la réglementation, du budget, et de la valorisation des servicespublics, une démarche de qualité environnementale, tenant compte de la notion de coût global, a été souhaitée par la maîtrise d’ouvrage. La réponse architecturale et technique aété déclinée dans une perspective bas-carbone et décliné par une conception bio-climatique, par l’utilisation importantede matériaux bio-sourcés, par la mise en œuvre de dispositifs simples et pérennes, et par la recherche transversale d’une performance énergétique optimale.
Démarche développement durable du maître d'ouvrage
Dès l’origine du projet, le maître d’ouvrage a souhaité inscrire la construction de ce bâtiment dans une démarche environnementale, en sélectionnant notamment le maître d’œuvre de l’opération au vu des compétences et références présentées en matière de construction durable. L’État a souhaité être exemplaire à travers une approche globale prenant en compte la qualité de la construction, les performances énergétiques, les frais de fonctionnements, le transport des matériaux sans oublier l’impact sur le changement climatique. La concertation avec les Inspecteurs du Permis de Conduire et de la Sécurité Routière tout au long de l’élaboration du projet a permis d’optimiser le cadre de travail des futurs utilisateurs. Les matériaux de construction bio-sourcés utilisés améliorent le confort, la qualité sanitaire et stockent 46 tonnes de carbone. Dans un département essentiellement agricole et forestier et dans une logique d’écologie territoriale, le choix de construire les murs et la charpente avec du bois s’est imposé rapidement. De même, il est a été convenu d'expérimenter l'emploi de la paille pour isoler les murs périphériques. Contrairement aux idées reçues, la paille utilisée en isolant est résistante au feu, mais sous certaines conditions. Les bottes qui ne coûtent pas très chères (2€ l’unité) sont faciles à mettre en œuvre. L’architecte a choisi d’isoler la toiture avec de la ouate de cellulose et de compléter le tout par une toiture ventilée et végétalisée afin d’améliorer le confort d’été. Toutes les menuiseries ainsi que les bardages sont en bois. L’enduit en terre crue de la coursive revêt une connotation pédagogique pour les visiteurs et les plantations sont constituées d’essences locales comme le sureau et le tilleul. La salle de l’Examen Théorique Général (code), de 40 places assises, située au nord profite de quatre puits de lumière et laisse le côté Sud pour les bureaux bénéficiant, ainsi, des apports solaires. Enfin, les eaux de la toiture sont récupérées pour alimenter les toilettes. Cette volonté affichée de valoriser les matériaux régionaux a trouvé 9 entreprises locales dont 8 Meusiennes engagées dans cette dynamique. Le maître d’œuvre et l’entreprise chargée de mise en œuvre de la paille ont été formés dans le cadre du marché, aux règles professionnelles de la construction paille. Les entreprises se sont fortement impliquées pour répondre positivement à la clause sociale du marché. Dans ce cadre, 7 personnes ont réalisé 666 heures de travail pour 598 prévues initialement. Ce bâtiment, érigé en 1 an seulement, a permis de former les intervenants aux nouvelles techniques et doit maintenant servir d’exemple : -pour sensibiliser les professionnels et les élus quant à la pertinence des matériaux bio-sourcés ; -pour structurer cette filière en fédérant les acteurs ; -pour créer une synergie entre les maîtres d’ouvrage et les entreprises locales tout en capitalisant les connaissances. Bien entendu, le site est pré-câblé pour la fibre optique, mais surtout accessible aux personnes à mobilité réduite.Description architecturale
La simplicité volontaire Implanté en limite d’une zone d’activité, à la lisière des champs et au pied des pistes d’évolutions, le bâtiment CEPC affiche à la fois la rusticité d’une construction agricole et la modernité d’une réponse rationnelle à un programme tertiaire intégrant une exigence de qualité environnementale. Dans une recherche de justesse, la construction est volontairement d'une volumétrie très simple, évidée par 2 galeries au faux-plafonds de planches de mélèze ajourées, une permettant l’accueil et entrée, et une coté sud-ouest, à la couverture en porte-à-faux, pare-soleil d’été, formant coursive de distribution des bureaux. L'habillage extérieur est la déclinaison de différentes mise en oeuvre du bardage mélèze naturel extérieur. Il peut être posé à clins, verticalement pour les façades exposées aux intempéries, au recouvrement étudié suivant le sens des vents et de la pluie, ou en pose horizontale pour les façades protégées, mais aussi utilisé en pose à tasseaux de section trapézoïdale en pose horizontale à claire-voie au droit de l’entrée du bâtiment. Coté nord, l’acrotère du pignon est soulignée par le profil horizontal de la ventilation haute du plancher de la toiture végétalisée. La paroi longitudinale et protégée de la galerie d’accès, découpée et rythmée par des tasseaux bois verticaux en écho aux poteaux porteurs, est enduite d'un mélange terre du terrain, paille et sable. Les ouvertures, aux châssis de mélèze, permettent l’éclairage naturel judicieux des espaces intérieurs, les entrées, les issues, et les vues sur les extérieurs, les accès et les pistes, ou sur le paysage comme pour la grande baie vitrée en fond de hall. L’aménagement intérieur est pensé comme pérenne, fonctionnel, et sobre et permet une évolution possible des usages. A l’intérieur, la structure est révélée par les poteaux bois et dans la salle d’examens, de plus grande hauteur, par les 3 fermes porteuses lamellé-collées en retombées dont l’inclinaison révèle la pente de toiture. Sur une des parois de l’accueil, une petite baie donne à voir l’intérieur de la paroi, la paille et l’ ossature bois. Le bois participe largement de la construction des locaux extérieurs, tels que le local de rangement des pistes avec son auvent en porte-à-faux, et l’ enclos destiné aux déchets, réalisé avec les chutes de lames de bardage du bâtiment principal.Intervenants
Architecte
Frédéric MARION Architecte dplg
Frédéric Marion - 7 rue St-Martin 54136 BOUXIERES AUX DAMES ☏ 03 83 22 25 28 ✉ [email protected]
http://archilink.com/~trame/scm/Missionbase + OPC + quantitatif appel d'offre - sans Etudes d'Exécution
Bureau d'étude thermique
Lorr'EnR
John PINON - Tel.03 83 15 66 03 [email protected]
http://www.lorr-enr.fr/Etude thermique - Assistance chantier (étanchéité à l'air)
Maître d'ouvrage
Etat- Direction Départementale des Territoires de la Meuse
http://www.meuse.gouv.fr/Architecte
Dominique PETIT architecte dplg
Dominique Petit - 7 rue St-Martin 54136 BOUXIERES AUX DAMES ☏ 03 83 22 25 29 ✉ [email protected]
http://archilink.com/~trame/scm/Missionbase + OPC + quantitatif appel d'offre - sans Etudes d'Exécution
Architecte
Anne Thomas architecte - certifiée RFCP
AT-HOME [email protected] ☏ 06 80 85 53 27
Phase PRO - Cahier des charges parois paille
Type de marché public
Marché global de performance
Consommation énergétique
- 77,80 kWhep/m2.an
- 84,00 kWhep/m2.an
Performance énergétique de l'enveloppe
- 0,24 W.m-2.K-1
- 0,59
Systèmes
- Plafond rayonnant
- Chauffe-eau électrique individuel
- Aucun système de climatisation
- Double flux avec échangeur thermique
- Aucun système de production d'énergies renouvelables
Environnement urbain
- 14 201,00 m2
- 2,00 %
- 9 600,00
Solution
Bottes de paille
univert'foin
Joseph Geltz 14 Place du Marché, 57 320 Bouzonville. France T 33 (0) 387 782 478 M 33 (0) 611 253 227 E-mail: [email protected]
http://www.univertfoin.com/Second œuvre / Cloisons, isolation
Bottes de paille formant isolation intégrée aux caissons à ossature bois(Contreventement extérieur par panneaux pare-pluie fibre de bois DWD AGEPAN 16 mm – isolation bottes de paille - Caisson intérieur par OSB KRONOBOIS 18 mm)Paille de blé compressée formée en botteBottes posées sur chant, face vue, fibres perpendiculaires à la paroi, vers le hautSection 360 / 490 mm De 50 à 120cm selon mode opératoire et besoins du projetMasse volumique 140kg/m3Masse volumique utile 120kg/m3Hygrométrie 10-12% au moment de la posePose par l'intérieur dans chantier protégé
Produit régional, fabrication, transport, stockage et protection conforme aux règles françaises de la construction paille (RFCP)Conception projet paille : Anne Thomas, certifiée RFCP
Enduit extérieur traditionnel Terre crue - sable - paille
Fabrication sur site
Fabrication sur site
http://www.palazzo-sarl.com/Gros œuvre / Structure, maçonnerie, façade
Enduit extérieur terre crue - sable - paille - farineUtilisation de la terre du site, de sable régional, et de déchets de paille. Dosage, essais et test sur sitePose sur treillis métallique
Enduit à base de terre fabriqué, testé et mis en œuvre selon les prescriptions décrites dans les RCPC 2012
Gestion de l'eau
Qualité de l'air intérieur
Confort
Emissions de GES
Analyse du Cycle de Vie :
Raisons de la candidature au(x) concours
Une sobriété volontaireL'utilisation de matériaux de construction bio-sourcés utilisés pour la construction de ce bâtiment public bas-carbone en améliorent les performances thermiques d'hiver et d'été, le confort d'usage, la qualité sanitaire et permettent de stocker 46 tonnes de carbone. Dans un département essentiellement agricole et forestier et dans une logique d’écologie territoriale, le choix de construire les murs et la charpente avec du bois s’est imposé. Dans la même logique, il est a été convenu d'expérimenter l'emploi de la paille pour l'isolation des murs à ossature bois périphériques et l'utilisation de terre crue du terrain comme enduit de parement. La toiture ventilée est isolée par de la ouate de cellulose. L'utilisation de ressources et de matériaux régionaux (bois PEFC et ouate de cellulose des Vosges, paille mosellane,...) a été privilégiée. La maîtrise d'oeuvre et les entreprises de construction sont elles-mêmes locales ou régionales. Dans la même optique, la terre du terrain a été utilisée pour les parois enduites, et celle des fouilles utilisée en totalité pour les aménagements extérieurs Les eaux de pluie recueillies par la toiture terrasse végétalisée sont stockées et utilisées pour les sanitaires et l'entretien. Hormis pour le dallage, la construction est engagée globalement dans une logique de filière sèche.La simplicité de la conception, des matériaux - les moins transformés possibles - et des techniques utilisées permettent une recyclabilité importante en cas de restructuration, d'extension ou de déconstruction. Une compacité des volumes, une conception bioclimatique, la performance thermique des parois, une étanchéité à l'air niveau passif, une ventilation double-flux ont été les réponses données aux objectifs affirmés de sobriété énergétique, de limitation des consommations.
Une solution énergie bois pellets a été étudiée, et écartée pour des raisons d'équilibre budgétaire - tout en restant possible - au profit d'un chauffage par plafond modulaire rayonnant réversible couplé à la VMC. Le bâtiment ne possède pas de climatisation mais dispose d'une VMC réversible pour un rafraîchissement de nuit. Un dispositif d'apport de lumière extérieure par puits de lumières tubulaires occultables a été expérimenté.