Ville connectée et bâtiment

Rédigé par

Fédération Cinov

Service communication

5663 Dernière modification le 17/12/2018 - 09:30
Ville connectée et bâtiment

L’intelligence artificielle au sein de nos villes offre une vaste gamme d’applications toutes plus intéressantes les unes que les autres. 

Téléphones, thermostats, assistants vocaux, montres… ces objets connectés aux multiples capacités sensorielles et de communication collectent, historisent et conservent une quantité infinie de données, dont nous démarrons à peine l’analyse. Ils ouvrent de nouveaux champs de progrès.

De même que les premiers quartiers « smartgrid » : retenu par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, le projet Euréka a ainsi fait émerger, à Montpellier, sur un îlot de 32 000 m², un ensemble d’immeubles intelligents équipés de capteurs, pour récolter des données sur l’eau, l’électricité, les horaires des transports en commun. D’autres expérimentations, à Paris ou Lyon, prouvent que nous entrons dans l’ère de l’économie circulaire, dans laquelle tout un chacun sera demain producteur et consommateur des ressources produites localement.

L’IA, régulateur suprême de la ville de demain ?

L’intelligence artificielle sera-t-elle le support et le garant du bon usage de ces ressources? En communicant avec l’ensemble des terminaux de production et de consommation, jouera-t-elle le rôle de grand régulateur en charge du cadencement des flux, du partage et de l’échange d’énergie ?

Les premiers projets qui se dessinent ont cette ambition : ici, la climatisation des bureaux injecte de l’énergie dans un réseau d’eau inter bâtiments qui servira à produire de l’eau chaude, ailleurs des producteurs d’électricité photovoltaïque revendent leur production en coopérative, ce qui permet à certains consommateurs d’utiliser une électricité 100% verte.

De grands pas encore à réaliser

L’intelligence artificielle et l’ère des BigData nécessitent d’importantes capacités de traitement et de circulation des données. Les réseaux de transport d’énergie (RTE, GRDF…) devront ainsi s’adapter aux nouvelles technologies (méthanisation, injection d’hydrogène…) et servir de support aux différents flux. La mutation est en cours, mais il faudra encore lever de nombreux freins, avant que l’IA puisse non seulement gérer les opportunités de production, mais aussi corréler production, transport, gestion du besoin et utilisation. D’autant que - malgré les incitations financières, la volonté des pouvoirs publics et des usagers - l’adaptation du patrimoine existant, qui représente la majorité de l’impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre, sera complexe, longue et ardue.

De nouveaux principes de conception

Enfin, pour que ces évolutions ne soient pas génératrices de problématiques techniques et de complexités de maintenance et d’exploitation, nous devrons revoir nos principes de conception et réaliser des systèmes simples, adaptés, résilients et utilisables même en cas d’évènement imprévu.

"L’idée et la volonté sont présentes mais les obstacles technologiques, sociétaux restent nombreux. Toutefois, c’est une formidable opportunité d’engager notre transition énergétique et de prendre le virage d’une société plus sobre et heureuse".

Article rédigé, par Julien Garnier, Dirigeant de Cardonnel Ingénierie, Adhérent CINOB-IT et CINOV Ingénierie 

© krunja

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