[Livre blanc R-evolution] Le système constructif comme vecteur de conception : vers une standardisation customisée

Rédigé par

Magali HOULLIER

Responsable communication

2176 Dernière modification le 16/07/2020 - 09:30
[Livre blanc R-evolution] Le système constructif comme vecteur de conception : vers une standardisation customisée

A travers les différents projets cités, on comprend que la préfabrication est une réponse efficace à la recherche d’un coût, d’un délai et d’un impact carbone maitrisés. Orientons-nous à présent vers cet aspect moins rationnel de la construction qu’est l’architecture.

La conception de ces éléments préfabriqués implique un certain taux de standardisation, nécessaire aux processus industriels. Quelle est alors la place laissée à la customisation ? Comment produire un projet unique avec des éléments préfabriqués ?

Pour Etienne GAY, même si le procédé est industrialisé pour la fabrication de panneaux de BTC, certains paramètres du matériau resteront variables de par leurs qualités intrinsèques, et notamment la composition des sols. En effet, la couleur de la terre du site affectera la couleur de la brique.

« En revanche, modifier les paramètres dimensionnels aura implicitement un impact sur le coût »

Ludovic LACHAVANNE, PolyRythmic Architecture

 

Pour Ludovic LACHAVANNE, les choix dimensionnels effectués sur un voxel (pixel en 3D) de 40 cm résultent d’une volonté de s’adapter à un maximum de type de projets et de contraintes. Cette épaisseur permet également d’assurer une certaine portance des ouvrages, et ainsi de monter plus haut. Même si l’épaisseur pourrait être réduite sur un projet de maison individuelle, la nécessité de générer un système universel implique de prendre un parti-pris pour optimiser la production.

« Il est indispensable de laisser une certaine latitude dans la capacité de modifier les éléments, et de s’adapter au contexte »

Ludovic LACHAVANNE

La présence d’un mur classé à proximité, d’harmonie de matériaux ou encore d’une typologie constructive doit être prise en compte, et c’est pourquoi la préfabrication doit intégrer ces aspects.

« La préfabrication ne doit pas bloquer le jeu architectural »

La question dimensionnelle apparait ici fortement contrainte et peu personnalisable car une modification des trames impacterait les autres lots et ainsi les coûts et les délais. En revanche, des paramètres non structuraux du projet tels que le bardage ou les isolants peuvent être choisis par l’utilisateur afin de contrôler le niveau de performance, l’aspect esthétique ou encore les contraintes contextuelles du projet.

Finalement, la customisation est possible à travers une standardisation modérée, c’est- à-dire à travers la conception d’un catalogue de solutions diverses et adaptées au mode constructif. La variété de texture ou de teinte de certains matériaux contribue également à créer un ouvrage unique, malgré une mise en œuvre industrialisée.

 

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