Top Up prend de la hauteur pour réduire les émissions de carbone en ville

Rédigé par

Catherine Ouvrard

Communication manager

1420 Dernière modification le 21/11/2017 - 10:15
Top Up prend de la hauteur pour réduire les émissions de carbone en ville

Pour Flavio Wanninger, Directeur général de Swiss Timber Solutions, la surélévation présente un véritable intérêt pour la transition environnementale du bâtiment et de la ville. C'est cette idée qui a motivé la création de la solution Top Up.



Pourquoi la surélévation des bâtiments vous intéresse-t-elle?

F.W.: C'est une bonne solution pour deux raisons. D'abord, vous augmentez la valeur patrimoniale de votre bâtiment en exploitant des surfaces jusqu'alors inutilisées. Deuxièmement, l'ajout d'un étage supplémentaire représente une très belle opportunité d'embarquer des travaux de rénovation de l'ensemble de l'immeuble. C'est l'argumentaire que nous tenons aux propriétaires d'immeuble à Zurich pour les convaincre. S'ils combinent extension et rénovation, l'opération génère des bénéfices et pas seulement des économies d'énergie ou financières.

Mais on ne peut pas surélever n'importe quel bâtiment?

F.W.: Bien entendu. La structure est un facteur crucial pour une surélévation. C'est pourquoi nous ne ciblons que des immeubles qui peuvent supporter structurellement une telle opération. Nous utilisons du bois pour ajouter le moins de poids possible. Mais l'un de nos plus grands défis est la localisation de ces immeubles. La plupart d'entre eux se trouvent dans le centre de la ville, où les règlements d'urbanisme sont les plus stricts. strict.

Comment convaincre les collectivités locales d'autoriser la surélévation dans ces quartiers?

F.W.: Nous sommes parvenus à convaincre la ville de Zurich que notre démarche avait un vrai intérêt pour la ville. En fait, en contribuant à la densification de la ville, nous aidons Zurich à émettre moins de carbone. Si les habitants peuvent résider plus près de leur lieu de travail, ils utilisent moins les transports, par conséquent ils générèent moins de carbone. C'est aussi simple que ça, et la ville n'a pas à verser de fonds pour limiter ses émissions, puisque ce sont les propriétaires et maîtres d'ouvrage qui paient pour ces surélévations.

Mais tous les immeubles ne sont pas la propriété d'une seule personne ou d'une seule entreprise. Comment comptez-vous aborder les copropriétés?

F.W.: Je reconnais que les copropriétés seraient bien plus difficile à convaincre, à cause de la multiplicité des interlocuteurs propriétaires. C'est un marché difficile, mais au final, notre discours resterait le même: votre immeuble peut générer plus de valeur avec un étage supplémentaire, et ce nouvel étage, une fois vendu, pourra contribuer à payer la rénovation de tout l'immeuble.

Comment abordez-vous les questions d'accessibilité et d'esthétique?

F.W.: En ce qui concerne les ascenseurs, on peut se trouver dans deux situations différentes. Soit il existe d'éjà un ascenseur, et le prolonger ne pose pas de problème majeur. Soit il n'y pas d'ascenseur préexistant. Dans ce dernier cas, il est même parfois impossible d'en ajouter un.

Quant à l'esthétique, nous proposons deux solutions. Notre concept est très flexible:

  1. le nouvel étage se fond complètement dans la façade
  2. le nouvel étage se distingue du reste de l'immeuble, lui offrant une nouvelle perspective architecturale

Visualisation Florian Nef, ETH Zürich

Avez-vous déjà livré l'une de ces surélévations?

F.W.: Pas encore, la première opération Top Up sera livrée au printemps 2018. La construction prendra seulement quelques semaines pour ajouter un 4ème étage sur un bâtiment résidentiel des années 1960, dans un charmant quartier de Zurich. Sur cette opération, nous utilisons l'inclinaison du toit pour intégrer esthétiquement la surélévation. Ce nouvel étage comportera 3 appartements à la location.

Nous pouvons concevoir et construire un nouvel étage en 6 mois maximum, selon la complexité du projet et les questions réglementaires.

Quel est le rôle de BTA dans le projet Top Up?

F.W.: BTA a financé la première phase du projet Top Up. Ils vont également nous accompagner dans notre croissance en 2018. Au-delà, ils nous aident à convaincre les villes suisses et d'autres pays de l'intérêt de travailler sur la surélévation, de l'intérêt de densifier la ville pour réduire les émissions de carbone sans dépenser plus d'argent public.

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