Rosny-sous-Bois : un chantier sans émission de CO2, comment est-ce possible ? #pariszerocarbone

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ASSOCIATION R.Q.E.

Président de l'Association R.Q.E.

1805 Dernière modification le 05/06/2018 - 10:05
Rosny-sous-Bois : un chantier sans émission de CO2, comment est-ce possible ? #pariszerocarbone

Le bailleur social LogiRep réalise son premier chantier dit « zér0 carbone ». Un chantier propre, sans émission de CO2.

L’énoncé paraît impossible. Et pourtant. Le bailleur social LogiRep, en partenariat avec les entreprises de l’association Recherche qualité environnementale (RQE), s’est lancé dans un chantier non-polluant pour rénover ses logements sociaux à Rosny-sous-Bois : le « chantier zér0 carbone ».

Sur un chantier banal, les facteurs d’impacts environnementaux sont nombreux. Les trajets incessants des camions engendrent une forte pollution atmosphérique, les travaux sont souvent bruyants, certains déchets sont catégorisés comme dangereux, la consommation d’eau potable pour divers besoins se compte en milliers de mètres cubes, etc.

Pour mener à bien cette mission « zér0 carbone », LogiRep et RQE ont revu toute l’organisation de leur chantier.

Du matériel de choix. Sur ce chantier propre, des appareils innovants font leur apparition. Par exemple, LogiRep s’est doté de la première chargeuse entièrement électrique, limitant ainsi les émissions de CO2 mais surtout la pollution sonore. Autre innovation, pour laver le matériel de peinture, le fournisseur Enviro Plus a créé une machine inédite à circuit fermé, qui permet de récupérer les résidus de peinture et les jeter. L’eau utilisée, filtrée, est ensuite réutilisée pour les lavages suivants.

Gestion des déchets. Evidemment, tous les déchets sont triés. Tout autour du chantier, les déchets sont répartis selon leur dangerosité, leur composition, etc. Certains sont même recyclés. C’est le cas du polystyrène. « 100 % des chutes de polystyrène du chantier sont récupérées et renvoyées au sein du processus de fabrication KNAUF. Grâce au broyage, le polystyrène peut être facilement retransformé », explique le fournisseur.

Les trajets repensés. Si chaque déchet a sa propre place sur le chantier, c’est aussi pour pouvoir gagner en espace et en stocker plus. Et ainsi limiter les allers-retours incessants des camions. Grâce à ça, « le camion pour venir ramasser notre polystyrène n’est passé qu’une seule fois depuis le lancement des travaux en octobre », explique-t-on. Les émissions de CO2 sont également limitées grâce à la modification des trajets de livraison. « Lorsque les camions quittent l’usine, au lieu de les faire passer chez les grossistes, on les fait directement venir sur le chantier ». Un nouvel itinéraire qui peut faire gagner jusqu’à 453 km par trajet. Considérable.

Un équilibre carbone respecté. Bien sûr, le zéro absolu n’existe pas. Alors pour tenir la promesse de départ, l’association RQE a mis en place une solution d’« équilibrage carbone ». Ainsi, la quantité de CO2 qui sera effectivement émise durant le chantier sera transformée en équivalent euros. Le calcul sera fait à l’issue des travaux, 1 € étant égal à 1 pied d’arbre planté à Madagascar. Ce qui permettra de rééquilibrer la balance environnementale.

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