[REX] La communauté de communes “Vendée Grand Littoral” choisit la géothermie pour son futur siège

Rédigé par

ELYDAN

2831 Dernière modification le 25/07/2022 - 11:48
[REX] La communauté de communes “Vendée Grand Littoral” choisit la géothermie pour son futur siège

La communauté de communes de Vendée Grand Littoral a récemment lancé la construction de son nouveau siège à Talmont-Saint-Hilaire (85), dont la livraison est prévue en juillet 2023. La collectivité a choisi de se tourner vers la géothermie pour assurer le chauffage et le refroidissement de son bâtiment. Dans ce retour d’expérience, nous vous proposons de découvrir les raisons de ce choix ainsi que sa mise en œuvre, qu’Elydan a suivi et accompagné, de la conception à la réalisation.

La géothermie est une énergie très peu utilisée en France. Aujourd’hui, elle ne représente que 1% de la consommation d’énergie renouvelable à l’échelle du pays. Pourtant, il s’agit d’une énergie disponible sur tout le territoire national, qui bénéficie d’une filière structurée et compétente.

Depuis quelques mois cependant, sous l’effet du conflit ukrainien d’une part et des impératifs de la transition d’autre part, la géothermie commence à revenir sur le devant de la scène dans le débat public. Les personnes prennent conscience de ses nombreux atouts : énergie bas carbone, production à la fois de chaud et de froid, fonctionnement en toute saison, durée de vie des installations, etc. De plus, la géothermie apparaît comme un levier très intéressant pour renforcer l'autonomie énergétique du pays.

La filière espère ainsi voir se renforcer le soutien de l’Etat envers la géothermie, notamment via les aides et appels à projets de l’ADEME. Pour Elydan, principal producteur et prescripteur de solutions géothermiques en France, il est également nécessaire de coupler ce soutien financier avec un accompagnement des acteurs de la construction. « L’accompagnement de l’ensemble des interlocuteurs sur un projet est primordial, » témoigne Martin Pontal, Chef de marché chez Elydan. « Cela permet d’aborder chaque approche métier, pour répondre aux besoins de tous. Ce fut le cas pour le siège de Vendée Grand Littoral. Nous sommes fiers que ce projet aboutisse sur une réalisation exemplaire. »

La géothermie au siège de Talmont Saint Hilaire, une évidence

Dès le début du projet, les élus et les membres de la collectivité ont affirmé leur volonté que le bâtiment réponde à des exigences énergétiques et environnementales importantes. « Le bâtiment est soumis à la RT2012, mais nous avons demandé à l’architecte de tendre autant que possible vers la RE2020 », raconte Thierry Roussel, responsable grand projet de la collectivité. « Nous savions que le bâtiment serait livré après la sortie de la RE2020, donc autant pousser les exigences. » Végétalisation, gestion de l’eau, recours matériaux biosourcés, etc., le siège répondra ainsi à de nombreuses problématiques de la construction durable !

Pour la consommation énergétique, le choix s’est rapidement porté sur la géothermie. « BatiMgie, qui a été d’abord notre assistant à maîtrise d’ouvrage avant de basculer en bureau d’études, a réalisé une étude de faisabilité sur le bâtiment, » explique Thierry Roussel. « Cette étude a donné lieu à plusieurs hypothèses. Un des critères essentiels pour nous était d’avoir un système qui produise du chaud et du froid, capable de couvrir la quasi-totalité des besoins du siège, soit 75 kilowatts pour le chauffage et idem pour le rafraîchissement. De plus, nous souhaitions répondre à des critères économiques et environnementaux forts. La géothermie permettait d’allier tout cela. » La maîtrise d’ouvrage a donc opté pour cette énergie, qui sera complétée par du photovoltaïque en toiture.

Un forage mené avec succès !

Le forage a été réalisé par Bonnier Forages en mars 2022. L’entreprise a effectué 11 forages pour poser des sondes a une profondeur de 107m. Le bâtiment sera équipé de deux pompes à chaleur de 35 kW chacune, reliées aux sondes, qui permettront de faire remonter la température du sol vers le bâtiment. Le choix s’est porté sur les sondes Elydan TERRA EXTREM, 32mm de diamètre, seules sondes fabriquées et assemblées en France (le site est en Isère), ce qui permet de soutenir la filière française et de garantir un approvisionnement proche. « Le forage s’est très bien passé, » témoigne François Gautier, le foreur. « Nous n’avons pas rencontré de problèmes particuliers au niveau de la géologie du sous-sol. »

Le coût du forage n’aura pas dépassé les 88 000€. Un investissement de départ certes important, mais qui sera vite rentabilisé, d’après BatiMgie. « Dans notre étude de faisabilité, nous avons estimé un temps de retour sur investissement de 12 ans, c’est plutôt un bon chiffre, » affirme William Rey, associé gérant du bureau d’études. Cela s’explique notamment par la subvention allouée par le fonds chaleur de l’Ademe. Au total, le projet bénéficiera de 45 000€ de soutien financier. Cette aide sera versée en deux temps : une partie quand l’Ademe constatera que les travaux ont bien été réalisés en accord avec les études de faisabilité et l’autre partie un an plus tard. « Grâce à ce fonds, la géothermie est assez rentable, quand on compare avec d’autres systèmes énergétiques, » précise William Rey. De plus, une fois les équipements posés, les coûts d’entretien et de maintenance sont presque inexistants, contrairement à d’autres systèmes. « Les sondes Elydan sont garanties 50 ans, ont une durée de vie d’au moins 100 ans et elles ne nécessitent pas de maintenance particulière » confirme François Gautier. De plus, les sondes sont équipées de marqueurs géoréférencés Eliot, permettant d’identifier et de mémoriser leurs emplacements pour les travaux à venir, ce qui facilite d’éventuelles interventions.

Un modèle réplicable

Les acteurs du projet sont unanimes : le travail sur la géothermie mené à Talmont-Saint-Hilaire peut être répliqué dans de très nombreux cas, sur tout le territoire français. « Clairement, la géothermie s’applique partout, à part peut-être sur des bâtiments avec des besoins en puissances très importants de façon ponctuelle, comme par exemple les gymnases scolaires, » affirme William Rey.

La géothermie peut notamment intéresser les maîtres d’ouvrages qui souhaitent avoir un budget fixe. « La géothermie nécessite juste un investissement de départ. C’est parfait pour une collectivité, qui a besoin d’avoir une vision budgétaire précise » explique William Rey. D’ailleurs, la communauté de communes Vendée Grand Littoral ne regrette pas son choix : « c’est la première fois que je fais appel à la géothermie dans le cadre de mes fonctions et je n’hésiterai pas à le refaire si besoin, » témoigne Thierry Roussel. « C’est sûr qu’il faut supporter le coût initial d’investissement, mais je recommande d’utiliser la géothermie dès que c’est possible. »

Aujourd’hui, la géothermie convainc de plus en plus le grand public. Son marché, qui a longtemps peiné à se développer, connaît à présent une réelle impulsion. Une dynamique constatée par les acteurs du secteur, comme François Gautier : « nous réalisons de la géothermie verticale depuis presque 20 ans. Ces derniers temps, nous constatons un réel engouement pour cette énergie saine ! C’est un bon signe pour la filière. »

Propos recueillis par Construction21, La rédaction


Pour en savoir plus sur la géothermie, découvrez l’interview de Martin Pontal, Chef de marché chez Elydan, sur le sujet.

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