[Replay] Réseaux de chaleur et de froid 5G pour des territoires décarbonés

Rédigé par

C21 France La redaction

Communication

2304 Dernière modification le 30/09/2022 - 17:13
[Replay] Réseaux de chaleur et de froid 5G pour des territoires décarbonés

Le 19 novembre dernier, Construction21 animait un webinar à l'occasion du Smart Bâti Day spécial Energie de son partenaire Webikeo. Trois experts du projet européen D2Grids, dans lequel Construction21 est impliqué, ont été invités pour parler des "Réseaux de chaleur et de froid 5G pour des territoires décarbonés" : Mathilde Henry pour GreenFlex Olivier Delpon de Vaux pour ASPER et Nicolas Eyraud pour l'EPA Paris-Saclay. Vous avez manqué le webinar ou souhaiteriez le revoir ? Regarder le replay et téléchargez la présentation ! Vous trouverez aussi les réponses à vos questions. 

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Intervenants :

  • Véronique Pappe, Directrice Construction21 (partenaire communication du projet) - Introduction
  • Mathilde Henry, Consultante Greenflex - Définition de la 5G, bénéfices, historique
  • Nicolas Eyraud, Directeur de projet en charge du réseau de chaleur et de froid de Paris-Saclay - Exemple du cas Paris-Saclay
  • Olivier Delpon de Vaux, Directeur ASPER - Modèle financier de la 5GDHC

Les réponses à vos questions :

Ces démonstrateurs sont-ils déjà en fonctionnement ? Sinon, quand le seront-ils ?

→ Nicolas : Les démonstrateurs à Paris-Saclay sont en cours de mise en œuvre, ils devraient être opérationnels l’hiver prochain.

Quelle est l'échelle de gauche sur les coûts actualisés ? Que mesure-t-on ?

→ Olivier : €/GJ – ceci comprend une actualisation du capex sur la durée de vie de l’actif. L’objectif est de rendre les différentes technologies aussi comparables que possible.

Quelle intensité capitalistique des réseaux 5G (Capex/Opex) ?

 Olivier : Comme toute infrastructure, l’investissement initial reste lourd – mais la 5G a l’avantage de ne pas avoir besoin de construire une grosse source d’énergie au départ, ce qui limite le capex initial par rapport à un réseau conventionnel. De fait, le capex est donc proportionné à la taille initiale du réseau, ce qui rend le business case plus facile à monter.

Le supermarché qui fournit de la chaleur est-il rémunéré ? Et de l'autre côté il paye le froid ? Comment fonctionne cette facturation de l'"équilibre" ?

→ Olivier : Cela est à l’opérateur de le déterminer. Cela serait certainement possible et requiert une bonne installation digitale afin de calculer les flux énergétiques entre les différents acteurs.
Dans le cas d’Heerlen aux Pays-Bas, ils ont choisi de ne pas le faire.

Vu les avantages manifestes des réseaux 5G, qu'est-ce qui manquait ces dernières années pour les faire émerger plus tôt ?

→ Mathilde : Pour la 5G, il est nécessaire d’avoir des consommateurs de chaud et de froid qui se compensent au maximum pour améliorer l’efficacité et la rentabilité d’un tel projet, ce qui n’est pas le cas de tous les quartiers. De plus, la 5G est davantage adaptée pour des bâtiments performants qui n'ont pas besoin de haute température. Pour installer ce système dans des quartiers existants, il est nécessaire de les rénover pour les adapter à de la basse température. Mais la 5G s’est beaucoup développée ces dernières années pour des bâtiments rénovés ou neufs et le projet D2Grids a vocation à davantage la démocratiser.

Sur quel marché de capacité / d'effacement envisagez-vous d'intervenir ? NEBEF, MA... ?

→ Mathilde : La pertinence des différents dispositifs d’effacement dépendra des profils de consommation et donc des éventuels profils d’effacement du réseau de chaleur. Tous les mécanismes sont envisageables, comme par exemple MECAPA et NEBEF. Dans le cadre du projet D2Grids, l’EPAPS étudie actuellement les mécanismes les plus avantageux pour son contexte. 

Comment voyez-vous l'intégration du solaire thermique dans les réseaux 5G ?

→ Nicolas : La 5G permet l’intégration de toutes sources d’ENR, dont le solaire thermique, qu’elle favorise même par la basse température du réseau. S’agissant de ce dernier, il faudra néanmoins veiller à son dimensionnement selon les profils de consommations de chaud et de froid propres au réseau concerné, en été en particulier (risque de « concurrence » entre la chaleur issue des besoins de froid et la production solaire).

→ Mathilde : Je nuancerais : la rentabilité de ce système de production d’énergie n'est pas évidente dans le cas d’un réseau de chaleur de 5ème génération. L'été, les pompes à chaleur fournissent déjà un excédent de calorie, ne permettant pas au solaire thermique d’apporter un intérêt suffisant. L'hiver, la contribution du solaire thermique est mineure alors que le besoin chaud est élevé. Le PV serait plus intéressant pour le fonctionnement des pompes à chaleur, dans l’idée de couplage avec le réseau électrique.

S'agit-il des bâtiments de CentraleSupelec ? Quelle surface avec les résidences étudiantes cela représente-t-il ?

→ Oui, cela représente environ 100 000m² pour les bâtiments d'enseignement et de recherche et les résidences étudiantes.

Possible de retrofitter des réseaux de chaleur classiques vers la 5G ?

→ Mathilde : C’est tout à fait possible, cela va dépendre de la température de distribution actuelle et des besoins des consommateurs. En effet, si la température actuelle est trop élevée et que le réseau est basé sur de la vapeur, il sera probablement nécessaire de remplacer l’ensemble du réseau de distribution ainsi que les équipements de production centralisée. En revanche, le retrofit en 5G d’un réseau existant peut s’intégrer dans une stratégie de rénovation du quartier pour adapter les besoins à la basse température. Dans le cadre du projet D2Grids, un outil d’aide à la décision est en cours de conception pour aider les porteurs de projets à mesurer la pertinence de convertir un réseau de chaleur en 5G ou d’en installer un nouveau, selon les contraintes et opportunités locales.

Merci de traduire retrofitter.

→ Retrofitter = convertir

N'y a-t-il pas une inversion des chiffres dans le montant du budget total et de la part financée par le fonds européen ?

→ Oui, le montant global du projet est bien de 19,3 M°€ dont 11,6 M°€ de subvention Interreg

 

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Pour en savoir plus sur le projet D2Grids

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