Rénovation énergétique : les enjeux d’une loi d’accélération

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CLER La rédaction

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1530 Dernière modification le 09/11/2022 - 10:28
Rénovation énergétique : les enjeux d’une loi d’accélération

Un grand nombre d’actrices et d’acteurs de la société civile s’accordent aujourd’hui sur la nécessité d’accélérer le rythme des rénovations performantes en France, en planifiant sur les moyen et long termes les progrès à réaliser et leur financement, via une loi sectorielle.

Alors que les prix de l’énergie flambent, la réduction massive de nos consommations d'énergie est la seule solution durable pour y faire face et nous protéger des tensions qui pèsent sur le système énergétique.

 

Dans un contexte où les ressources naturelles sont limitées, la sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins, le sens de nos usages, et à les satisfaire en limitant leur impact sur l’environnement. Elle est complémentaire aux mesures d’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables pour réduire nos consommations d’énergie.  “ Pour accélérer, il faudra assumer et porter politiquement un nouveau paradigme, organiser la sobriété par des politiques publiques durables et délibérer démocratiquement sur les limites acceptables collectivement ”, estime Julia Hidalgo, responsable de projets sobriété énergétique au CLER-Réseau pour la transition énergétique.  

Le modèle productiviste et consumériste est responsable des principaux problèmes environnementaux et sociaux actuels. Réduire nos consommations d’énergie est aujourd’hui indispensable.  Agir sur  l’aménagement urbain afin de réduire les distances, inciter la population à choisir les mobilités douces, favoriser le retour à la consigne sont autant de leviers d’actions qui doivent alors être organisés et facilités par une politique de sobriété.

Lire le cahier de propositions

Définir et mettre en oeuvre une politique d’offre de sobriété

En septembre, l’association négaWatt a publié une cinquantaine de mesures de sobriété énergétique couvrant les secteurs résidentiels, le tertiaire et les transports. L’enjeu : mobiliser un potentiel d’action rapide et à faible coût pour réduire d’au moins 10 % nos consommations d’énergie d’ici deux ans. Cette étude a permis d’identifier les quatre mesures les plus efficaces : le respect de la consigne de chauffage à 19 °C, l’arrêt de la ventilation dans les locaux tertiaires inoccupés., la réduction de la vitesse maximale autorisée sur autoroute à 110 km/h et l’extinction des appareils en veille ou allumés inutilement. Potentiel d’économies globales : 88 400 GWh ! 

« Nous devons identifier et montrer les cobénéfices attendus de ces politiques de sobriété, car ils sont nombreux en matière de santé publique ou encore d’emploi – et donner aux citoyens les moyens d’adopter de nouveaux comportements pour réduire les consommations d’énergie. » explique Yves Marignac consultant à négaWatt. 

Consulter les 50 mesures de NégaWatt

 

La sobriété: une affaire d’équité sociale

Accompagner le changement de normes et de comportements est un travail de long terme. L’énergie est une ressource vitale qui doit être accessible à l’ensemble de la population. Ainsi une politique de sobriété doit permettre d’embarquer tout le monde, en essayant de ne braquer personne. « Il nous faut rééquilibrer les choses, pour arriver à une “juste” consommation : que les personnes consommant trop arrêtent de le faire, et que celles étant dans une situation difficile, touchées par la précarité énergétique, puissent satisfaire leurs besoins essentiels. » affirme Barbara Nicoloso, directrice de Virage énergie.

En chiffres

Les 50 mesures de sobriété permettraient à court terme d’économiser 13 % de la consommation française cumulée de gaz, d’électricité et de pétrole.

 

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