Réhabiliter un bâtiment en site occupé : les bonnes pratiques pour les gestionnaires

735 Dernière modification le 14/10/2022 - 10:00
Réhabiliter un bâtiment en site occupé : les bonnes pratiques pour les gestionnaires


Alors que les rénovations, réhabilitations, extensions, reconstructions constituent l’essentiel des travaux, le Cerema a réalisé une étude sur les opérations de bâtiment menées en site occupé afin de présenter aux gestionnaires les bonnes pratiques en la matière. Le rapport est en ligne.

Le nombre d’opérations sur des bâtiments existants va s’accroître en raison des contraintes financières liées aux coûts de l’énergie et des contraintes réglementaires telles que le Dispositif Eco Energie Tertiaire qui impose la diminution des consommations d’énergie des bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m². Pour différentes raisons, la réalisation de ces travaux a souvent lieu en sites occupés et entraîne des difficultés spécifiques liées notamment à la sécurité des occupants et à la qualité d’usage du bâtiment.

Prendre en compte les occupants du bâtiment et leurs usages

Cette étude a pour objectif d’identifier les bonnes pratiques et les points de vigilance afin d’optimiser les travaux dans des sites occupés. Elle est illustrée de retours d’expériences et témoignages de collectivités et entend aider les maîtres d’ouvrage et les gestionnaires à assurer la continuité des activités et des services au sein du bâtiment et à les faire cohabiter, dans les meilleures conditions, avec un chantier source de nuisances, et pouvant s’avérer dangereux.

Ce rapport rappelle les fondamentaux de la rénovation et en présente les principales notions : la sécurité, la réglementation, le déroulement de l’opération, mais aussi la prise en compte des occupants et l’adéquation avec leurs pratiques, notamment en phase travaux, puis au final, avec les fonctionnalités du bâtiment. Le rapport recommande de décider dès la phase de montage de l’opération comment délocaliser les occupants lors du chantier, et de déterminer dans quelle mesure le site restera occupé.

Comme pour toute opération de bâtiment, celles en site occupé nécessitent de la méthode et une bonne organisation dans le suivi de certaines étapes clefs (circonscription du périmètre, diagnostics, prise en compte de la sécurité des acteurs, articulation avec l’exploitation-maintenance existante et future). Mais plus encore que pour une construction neuve, une opération en site occupé demande la gestion des occupants tout au long de la démarche.

En effet, l’association des usagers, souvent perçue comme une contrainte, sera ici primordiale et permettra, au contraire, d’améliorer le projet, de mieux configurer le chantier et le bâtiment, et d’assurer un meilleur déroulement des travaux.

Un atout est alors d’échanger avec les occupants, qui connaissent le bâtiment et ses usages réels, pour mieux répondre à leurs besoins de fonctionnement et d’organisation. Cela permet aussi de prendre la mesure des contraintes et de dégager des solutions plus adaptées. Le rapport présente différents moyens de faire participer les occupants, selon le niveau d’implication adéquat : information, échanges, participation à la définition du projet…

Spécificités des chantiers en site occupé

Une des plus grandes difficultés d’une opération en site occupé est l’organisation des travaux, c’est-à-dire l’enchainement des différentes phases de travaux (interventions des entreprises). Le rapport met en avant les points d’attention pour les différentes étapes du chantier et les grands principes d’une opération en site occupé, en précisant les actions à mener, notamment :

  • La définition puis le respect des rôles de chacun des acteurs (missions, responsabilités…), notamment du pilote de l’opération, les compétences à réunir, le rôle des occupants ;
  • La connaissance de l’état technique et fonctionnel du bâtiment, de ses capacités d’accueil, de ses services aux occupants et de leurs enjeux ;
  • La nécessaire écoute des occupants ;
  • La transparence dans les actions via une réelle action de communication, en expliquant les difficultés éventuelles, en écoutant les préoccupations des occupants ;
  • Le respect de la continuité du travail des utilisateurs dans les meilleures conditions possibles de confort (limitation des nuisances vis-à-vis du bruit, de la poussière…) ;
  • La sécurisation de la zone de chantier et de ses abords ;
  • La réalisation d’un phasage adapté à l’opération ;
  • Une adaptation des pièces des marchés de travaux à l’opération.

Par ailleurs, en site occupé, il y a souvent des réceptions partielles, à la fin de chaque phase de travaux afin de permettre l’emménagement des utilisateurs.

Des témoignages de collectivités présentés dans ce rapport d'étude apportent un éclairage sur les différentes étapes du projet.
 

Télécharger le rapport

Source : Cerema

Partager :