RE 2020 : quelles avancées ? Label E+C-, bilan un an après

Rédigé par

Philippe NUNES

DG

3359 Dernière modification le 22/03/2018 - 09:00
RE 2020 : quelles avancées ? Label E+C-, bilan un an après

Les réglementations thermiques successives ont permis de faire baisser les consommations d’énergie primaire des bâtiments neufs au niveau de 50 kWh/m²/an de la RT2012. C’est un défi que les acteurs de la construction ont relevé en améliorant la qualité des enveloppes, l’isolation, l’étanchéité, la performance des équipements embarqués et en intégrant des énergies renouvelables.

Le secteur du bâtiment représentant plus de 25% des émissions de GES nationales, l’étape d’après, c’est donc la construction de bâtiments à énergie positive et à faible impact carbone.

Généraliser le bâtiment à énergie positive et réduire l’empreinte carbone du secteur, c’est tout l’enjeu du label Energie Positive / Réduction Carbone (E+/C-) mis en place par les ministres en charge de l’environnement et de l’habitat fin 2016. Il préfigure la future Réglementation Environnementale (RE) et permet de s’y préparer. En adoptant une approche en analyse du cycle de vie (ACV), le label prend en compte l’intégralité de l’impact carbone du bâtiment, depuis sa construction jusqu’à sa démolition, en passant par son exploitation. Il fixe également 4 niveaux de bâtiments à énergie positive en incluant notamment les usages immobiliers.

Aujourd’hui, l’expérimentation lancée par les pouvoirs publics autour du label E+/Cest un succès.

Les acteurs de la construction neuve s’engagent dans ce virage environnemental.

En quelques chiffres :

  • près d’une centaine de bâtiments répertoriés, certains atteignant les niveaux les plus ambitieux : Energie 4 et Carbone 2,
  • plus de 200 bâtiments déjà engagés dans les programme OBEC (Objectif Bâtiment Energie Carbone lancé par l’ADEME) dans 10 régions sur 13,
  • chez les bailleurs sociaux, 114 opérations en collectif et en individuel groupé (plus de 3550 logements),
  • plusieurs centaines de remontées et un référentiel qui a déjà fait l’objet d’une évolution,
  • une mallette pédagogique, un MOOC en préparation, des guides méthodologiques pour assurer la montée en compétences des acteurs.

Les 13 communautés régionales de travail autour de l’ACV et du label, animées par les 13 bureaux d’études référents (missionnés par l’ADEME), ont lancé des sessions d’information pour sensibiliser les acteurs locaux (bureaux d’études, architectes, maîtres d’ouvrage ou entreprises).

Par ailleurs, les industriels ont mesuré l’enjeu et leur intérêt à participer à cette expérimentation. Ils se lancent dans la réalisation et la mise à jour des profils environnementaux de leurs produits et de leurs équipements pour fiabiliser les données.

Alors on compte toujours sur vous !

Inscrire son bâtiment dans l’expérimentation permet de se situer, de se former, et aux pouvoirs publics de caler au mieux les seuils de la future réglementation pour qu’elle soit réaliste et ambitieuse. Participer à cette expérimentation, c’est aussi avoir un coup d’avance lorsque celle-ci sera rendue obligatoire.

Fabrice BOISSIER
Directeur général délégué de l’ADEME
www.ademe.fr

Diplômé de l’École Normale Supérieure et ingénieur du Corps des Mines, Fabrice Boissier a commencé sa carrière au sein de la DRIRE du Languedoc-Roussillon. Il a ensuite été Directeur du département Géothermie, en charge du soutien au développement de la filière et de projets de R&D au BRGM, puis Directeur de la maîtrise des risques à l’ANDRA. Il est Directeur général délégué de l’ADEME depuis fin 2014.

 

Extrait du Manifeste EnerJmeeting 2018

Télécharger le manifeste EnerJmeeting 2018


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