#18 - Plastiques : Réutiliser pour ne pas polluer

Rédigé par

Fédération Cinov

Service communication

2781 Dernière modification le 25/11/2019 - 12:02
#18 - Plastiques :  Réutiliser pour ne pas polluer

Depuis qu’il a découvert l’ampleur de la pollution des océans, à l’occasion de sa traversée de l’Atlantique à la rame en 2009, Patrick Deixonne est devenu un militant de la lutte contre les pollutions plastiques. Rencontre avec le fondateur de l’association « Expédition 7ème continent ».

Quelle est la spécificité des actions menées par votre association « Expédition 7ème continent » ?

Nous nous impliquons pour sensibiliser le grand public aux conséquences des pollutions plastiques. La spécificité de nos actions tient à leur forme : nous nous déplaçons dans les ports avec un bateau, un explorateur et son équipe, ce qui a beaucoup plus d’impact que de monter un stand loin des côtes ! Les gens sont attirés par nos expéditions et notre façon de travailler, cela permet de les accrocher et de leur présenter les actions qu’ils peuvent mettre en place à leur échelle.

Quels sont les objectifs de ces actions ?

Nous voulons éveiller les consciences et que chaque citoyen réalise qu’il peut agir à son niveau. En allant à la rencontre des familles, l’été, quand elles ont du temps à nous consacrer, c’est un moyen de s’assurer de leur disponibilité et de leur écoute. Nous constatons d’ailleurs que les gens sont très réceptifs, surtout quand nous leur montrons les dégâts que provoquent les plastiques et l’utilité des gestes qu’ils peuvent faire. Nous leur expliquons que le tri et le recyclage constituent une première barrière, efficace, à la plastification des océans, et que la seule solution pour éviter cette plastification c’est d’éviter les pollutions. Les solutions sont par conséquent sur terre et non pas en mer.

Vous menez également des travaux scientifiques, sur quel sujet ?

Très peu de gens connaissent le problème sur le fond, trop de monde pense encore que les plastiques qui polluent nos océans sont regroupés en une énorme île au milieu de l’océan, alors que le problème est pire que cela. 1% des plastiques seulement flottent à la surface, si bien qu’il faut aujourd’hui savoir où se trouve les 99% restants. Nous avons beaucoup de travail scientifique à faire pour connaître la répartition des plastiques dans les océans et pour tracer leur trajet, y compris celui des nano particules. Nous souhaitons à la fois vulgariser le contenu de nos études, mais aussi inciter le monde de la plasturgie à se saisir des problèmes causés par le plastique et à investir dans la R&D pour trouver des solutions. Malgré l’ampleur de la tâche, je crois en la capacité de l’homme à trouver des solutions aux problèmes qu’il rencontre.

 

Propos recueillis par la Fédération CINOV

 

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