Mesurer la qualité de l’air intérieur, une condition nécessaire mais pas suffisante

Rédigé par

Alliance HQE-GBC

4642 Dernière modification le 09/04/2018 - 10:10
Mesurer la qualité de l’air intérieur, une condition nécessaire mais pas suffisante

Fort de l’expérience de terrain acquise au travers la réalisation de nos nombreuses missions, nous avons pu établir un retour d’expérience dans la mise en œuvre opérationnelle d’évaluations de la qualité de l’air sur des bâtiments en exploitation !

Premier retour d’expérience, des cadres d’évaluations de mieux en mieux définis mais pas toujours facile à mettre en œuvre…

Un des enjeux de la prise en compte de la qualité de l’air dans nos cadres de vie et d’assurer la santé à tous les occupants, utilisateurs, visiteurs, etc.

Il est donc normal que le processus d’évaluation soit cadré par des protocoles, normes et certifications qui fournissent des cadres d’intervention crédible et représentative sur le plan de l’échantillonnage, des paramètres à mesurer, des procédures de prélèvements, des seuils à respecter, etc. …

 La mise en œuvre opérationnelle se heurte encore à des difficultés. On notera notamment :

  • Le coût de ces mesures qui nécessitent d’une part, de réaliser des prélèvements de longue durée, d’autre part, de réaliser de nombreux blancs et réplicats. L’échantillonnage par locaux types est donc essentiel pour maîtriser ces dépenses, afin de les intégrer dans les limites économiques de l’opération.
  • Des difficultés opérationnelles liées aux contraintes de mises en œuvre sur site en particulier pour des bâtiments occupés compte tenu des périmètres de responsabilités et des craintes de certains locataires. Les évaluations de la qualité de l’air étant le plus souvent portées par le propriétaire ou l’exploitant du site, il n’est pas rare de ne pas disposer d’autorisation d’entrée dans les espaces privatifs. Également, il n’est pas toujours facile de disposer de l’autorisation des entreprises pour installer le matériel en raison des craintes possibles de leurs collaborateurs ou de saisie par le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). 

Second retour d’expérience, de nombreux préalables à la mesure de qualité de l’air

De nombreux facteurs, interagissent et influencent la Qualité de l’Air Intérieur :

  • les sources des polluants de l’air intérieur et de l’environnement extérieur ;
  • la structure du bâtiment, en lien avec les systèmes de CVC ;
  • la diffusion des polluants, éventuellement leur transformation ;
  • les occupants ;
  • l’entretien et la maintenance du bâtiment.

 

L’analyse de ces interactions est souvent complexe sans compétence sur le sujet et pourtant indispensable pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur Réaliser une campagne de mesure sans avoir au préalable travaillé ce sujet ou à postériori de prévoir des actions correctives, ou recommandations n’a donc aucun sens. C’est d’ailleurs, des points repris dans les étapes clés du guide pratique « Mesurer la qualité de l’air intérieur des bâtiments neufs et rénovés » de l’Alliance HQE-GBC.

Il est donc indispensable d’accompagner les commanditaires en proposant des rapports d’évaluation de la qualité de l’air allant au-delà de la compilation des résultats des différents paramètres et leur simple comparaison aux valeurs de référence.

Nous préconisons donc systématiquement chez G-ON des rapports qui permettent un accès clair et lisible :

  • d’une part, à l’identification des causes possibles,
  • d’autre part, à des préconisations permettant de mettre en œuvre les solutions adaptées aux éventuelles problématiques de qualité de l’air.

Troisième retour d’expérience, communiquer et impliquer…

La qualité de l’air intérieur nous concerne tous. Le bon sens voudrait donc que nous nous y intéressions tous et pas seulement le propriétaire, l’exploitant et ses prestataires !

Par exemple, il est de plus en plus fréquent que, des plantes d’intérieur soient installées par les collaborateurs eux-mêmes. Il faut cependant ne pas oublier que :

  • les plantes peuvent être sources de phénomènes allergiques.
  • les substrats sur lesquels poussent les végétaux sont favorables au développement de moisissures qui peuvent générer des phénomènes de type allergique notamment.

Il s’agira donc d’informer et d’impliquer aussi les locataires et usagers à l’amélioration de la qualité de l’air. Cet accompagnement pourra être réalisé par la mise en place de documents ludiques et pédagogiques expliquant les causes et impactes d’une mauvaise qualité de l’air mais aussi apportant des solutions. On pourra également organiser des réunions de présentation durant lesquelles sera expliqué en quoi chacun peut devenir acteur de la bonne qualité de l’air.

La création de G-ON est fondée sur la conviction qu’il fallait aller au-delà du traitement des enjeux environnementaux de nos cadres de vie (logements, le bureau, la ville, …). Aussi, les missions de G-ON intègrent en plus les enjeux relatifs à la santé et au confort du cadre de vie.

Sur le plan de la santé et du confort notamment, G-ON intervient donc dans le cadre du suivi des certifications (HQE BD 2016, HQE Exploitation, OsmoZ) et d’expertise des sujets de qualité de l’air (Vérification de fonctionnement des systèmes d’air, caractérisation de la performance des systèmes de filtration, Prise en compte de plaintes locataires, etc.) en appuie aux maîtres d’ouvrages, propriétaires, utilisateurs et sociétés de services.

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