Les stations d'épurations urbaines productrices de gaz vert pour leur territoire - L'exemple de la station d'épuration de Perpignan

Rédigé par

Laëtitia AUBEUT

Chargée de développement Biométhane

4641 Dernière modification le 06/02/2020 - 09:44
Les stations d'épurations urbaines productrices de gaz vert pour leur territoire - L'exemple de la station d'épuration de Perpignan

Les stations d'épuration de nos eaux usées domestiques sont désormais productrices d’énergie et de ressources valorisables.  Elles s'inscrivent au-delà de leur fonction première de préservation de nos milieux aquatiques en offrant bien d’autres opportunités pour les territoires dans l'atteinte de leurs objectifs de développement durable.

Acceptées par les populations locales, patrimoine d’infrastructures des collectivités et proches des réseaux de gaz, voici autant de raisons qui font des stations d’épuration un outil territorial précieux de production de gaz vert ou biométhane, énergie renouvelable qui participe déjà à la réduction par 6 de nos émissions de gaz à effet de serre attendue d’ici le milieu du siècle.

Les stations d’épuration contribuent pleinement, par la production de biométhane à partir de la méthanisation de leurs boues d'épuration, à l’objectif de baisse de 40 % de la consommation d’énergie fossile attendue en 2030 par rapport à 1990 ainsi qu'à la réduction par 6 de nos émissions de gaz à effet de serre visée d'ici le milieu de ce siècle. 

Au 1er janvier 2020, ce ne sont pas moins de 15 stations d’épuration qui injectent du biométhane dans les réseaux de gaz français contribuant ainsi à leur verdissement et permettant d'alimenter l'équivalent de 25000 nouveaux foyers ou encore près de 600 bus ou BOM pour contribuer à l'amélioration de la qualité de l'air de nos villes par la mobilité propre au BioGNV.  En 2023, elles devraient être plus de 75 selon le prévisionnel de GRDF pour près de 1 TWh de capacité de production. Ce prévisionnel équivaut aux besoins en chauffage et cuisson d’une ville durable de 665 000 habitants[1], soit l’équivalent d’une métropole comme celle de Nantes. Quant à la réduction des émissions de GES permise par substitution de gaz naturel fossile en gaz vert, pas moins de 190000 t de CO2/an pourrait être économisé d'ici 2023. 

Pour exemple ici illustré en vidéo, la collectivité de Perpignan a choisi de mettre sa station d'épuration au service de son territoire par la mise en place d'une méthanisation de ces boues d'épuration ainsi capable de produire du biométhane en quantité suffisante pour alimenter une trentaine de bus au bioGNV ou encore un quartier de près de 1200 nouveaux foyers. 

Pour plus d'informations consulter le retour d'expérience de GRDF sur les stations d'épuration qui injectent du biométhane :
https://projet-methanisation.grdf.fr/actualites/decouvrez-le-2e-retour-dexperience-des-stations-depuration-urbaines-qui-injectent-du-biomethane

[1] En considérant la mise aux normes RT 2012 des logements et de considérant la consommation moyenne en gaz par logement de 6 MWh/an et de 4 personnes/foyer

[2] Sur base de la consommation annuelle d’un bus ou BOM considérée à 256 MWh/an

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