Les mille et un visages de la flexibilité : retour sur le nouveau siège de Saint-Gobain à La Défense

Rédigé par

Communication Kardham

Communication

2405 Dernière modification le 15/03/2021 - 10:15

Il y a un an, les collaborateurs du Groupe Saint-Gobain investissaient leur tout nouveau siège à la Défense accompagnés par le Groupe Kardham. Dans le Guide de la flexibilité de l’organisation et de l’environnement de travail, Thomas Peranzi (chef de projet immobilier chez Compagnie de Saint-Gobain) et Élodie Guet (directrice du pôle Design & Build du Groupe Kardham) reviennent sur les moults formes de la flexibilité d’un immeuble tertiaire, illustrée au travers de ce qui fut à la fois un projet immobilier et un projet de transformation d’entreprise.

L’échange qui suit est un extrait tiré du Guide de la flexibilité et de l’environnement de travail, un ouvrage co-signé par le Groupe Kardham et l’Association des Directeurs Immobiliers et publié sous la direction de Nicolas Cochard, responsable R&D du Groupe Kardham.

Quelle définition donnez-vous à la flexibilité ?

Thomas Peranzi : la flexibilité d’un bâtiment permet son adaptabilité à un évènement interne ou externe avec réactivité et à un coût maîtrisé. Cette flexibilité peut être structurelle (possibilité de reconfiguration) comme technique (utilisation de nombreux capteurs) afin d’optimiser les performances du bâtiment.

Élodie Guet : la flexibilité a vocation à servir l’évolutivité des aménagements sur le volet spatial et technique mais également à servir l’évolutivité des organisations sur le volet RH.

Pouvez-vous présenter le projet ?

Thomas Peranzi : le projet est à la fois un projet immobilier et un projet de transformation de l’entreprise. Le Projet immobilier consiste en une Tour de 165 m de haut depuis la dalle et d’environ 49 000 m² de surface de plancher composée de trois rhomboèdres (polyèdres dont les faces sont des losanges ou des parallélogrammes) qui composent le bâtiment en un pied de Tour, un corps de Tour et une tête de Tour. Ce bâtiment est construit principalement avec des matériaux du Groupe Saint-Gobain. On peut citer comme autre point particulier l’omniprésence des espaces verts. La Tour Saint-Gobain est également le reflet de notre organisation en regroupant les sièges de l’essentiel des activités du Groupe implantées en France. Ainsi, nous passons d’environ 1 200 collaborateurs dans notre ancien siège à 2 700 désormais. L’objectif était de créer des conditions de confort optimales et de promouvoir les nouveaux modes de travail, notamment le travail collaboratif.

Pouvez-vous présenter votre mission sur ce projet ?

Élodie Guet : notre mission a été d’accompagner le groupe Saint-Gobain depuis la cession du siège historique des Miroirs, jusqu’à la réalisation des travaux preneurs au sein de la nouvelle Tour. Il s’est agi dans un premier temps de participer au choix du projet architecte de la future Tour, puis de définir les aménagements intérieurs de celle-ci en interface avec les utilisateurs pour enfin en piloter les travaux preneurs modificatifs.

Comment la notion de flexibilité est-elle intégrée dans le projet ?

Thomas Peranzi : La flexibilité souhaitée par Saint-Gobain afin d’ajuster les performances du bâtiment à la réalité de son usage est de pouvoir s’adapter à ses futures évolutions d’occupation de la Tour. Ainsi, de nombreux capteurs ont été mis en place pour optimiser les consommations du bâtiment et toute la technique est ajustable sur chaque trame du bâtiment pour répondre aux enjeux d’aménagement.

Quelles réponses ont été apportées dans votre accompagnement ?

Élodie Guet : la Tour regroupant différentes fonctions et métiers, les aménagements conçus devaient permettre de répondre aux besoins génériques de chacun tout en assurant une réponse aux spécificités de chacun. Nous avons ainsi réalisé une charte d’aménagement qui a permis de définir les intangibles (points durs en termes d’aménagement) et les marges d’appropriation utilisateurs. Cette charte a ainsi servi de support à la co-construction des aménagements de chacun des étages en interface avec les futurs occupants.

Quelles sont selon vous les opportunités dont la flexibilité peut être le levier ?

Thomas Peranzi : la flexibilité pourrait se révéler être un moteur décisif dans la performance collective à travers la diversification des modes de travail, une plus grande responsabilité des personnels et un équilibre vie professionnelle et vie personnelle. Une forte attente des salariés repose sur des solutions différenciées en fonction de leur propre besoin. La satisfaction individuelle de chacun doit mener à l’amélioration de la performance collective et une adhésion plus grande en matière d’engagement. La flexibilité peut également être le levier d’une accélération du développement des outils numériques, ressources ayant également un impact important sur la qualité des conditions de travail.

Élodie Guet : la flexibilité permet effectivement de favoriser une évolutivité organisationnelle optimale dans le temps au regard des besoins structurels d’entreprises en constante évolution. Elle permet également une plus grande agilité dans les modes de travail afin de permettre aux équipes de s’organiser à souhait en fonction des besoins propres à leur métier et ainsi de favoriser l’intelligence collective/collaborative. Enfin, la flexibilité permet une gestion de l’exploitation simplifiée et optimisée pour les équipes opérationnelles en charge de piloter les bâtiments une fois les projets livrés.

Partager :