Les collectivités se branchent sur l’éco-mobilité électrique: retour sur la journée technique du 12 octobre 2018 à Blois

1296 Dernière modification le 10/12/2018 - 10:37
Les collectivités se branchent sur l’éco-mobilité électrique: retour sur la journée technique du 12 octobre 2018 à Blois

Le 12 octobre 2018, près de 60 acteurs de la mobilité ont participé à la journée technique consacrée à l’éco-mobilité électrique organisée par le Cerema à Blois. Experts, élus, techniciens, opérateurs d’énergie, aménageurs, représentants d’autoroute et services de l’État ont pu se rencontrer et échanger sur les enjeux, les bonnes pratiques relatives au développement et à l’utilisation du véhicule électrique. Plusieurs collectivités (agglopolys-Blois, Chartes métropole) et entreprises (La Poste) ont apporté des retours d’expérience lors des différentes tables rondes.

Pour limiter les pollutions et les émissions de gaz à effet de serre, il est indispensable de repenser les déplacements et l’utilisation des moyens de transport. L’objectif est en effet de favoriser une mobilité plus respectueuse de l’environnement et du cadre de vie : marche, vélo, transports en commun, covoiturage, autopartage, etc.. Avec plus de 140 000 véhicules électriques immatriculés en France depuis 2010 (source Avere-France), ils apparaissent comme une des solutions de l’éco-mobilité : qu’en est-il ?

Les enjeux environnementaux et les politiques d'une mobilité propre 

La DREAL Centre -Val de Loire a rappelé lors de la journée technique que malgré des politiques publiques favorables au véhicules électrique (prime à la conversion ,etc.), le déploiement de ce dernier reste conditionné à une meilleure connaissance des usages et des implantations des points de recharge privés et publics (plus de 25 000 au 1er juillet 2018 selon l’Avere), à un maillage cohérent avec les différents usages, à une harmonisation des modalités de paiement, et des tarifs pratiqués. 

Le développement du véhicule électrique est à la croisée de plusieurs types d’actions publiques, relatives à la mobilité, à l’énergie et à l’urbanisme. C’est ce qu’a rappelé le Cerema. Il s’agit en effet de combiner plusieurs compétences entre les collectivités territoriales :

  • pour faciliter l’approvisionnement en énergies renouvelables des points de recharge,
  • pour assurer un aménagement efficace et cohérent de la voirie, des aires de stationnement,
  • pour choisir un urbanisme propice aux services de transports collectifs,
  • pour informer les usagers.

L’Ademe a quant à elle présenté les enjeux environnementaux induits par une stratégie globale de mobilité bas-carbone et a confirmé que pour résoudre les enjeux de la mobilité dé-carbonée, le véhicule électrique apparaît comme une solution parmi d’autres et que sa pertinence -dans une analyse en cycle de vie complet-) dépend fortement du mix énergétique de l’électricité.  Son essor doit avoir pour corollaire la diminution de la circulation, le développement de la mobilité active et celui des services.

Ressources 

La voiture électrique au cœur de l'éco-mobilité : un enjeu d'aménagement du territoire

Dans sa présentation, l’AVERE a indiqué que l’implantation des points de recharges est essentielle au développement de l’électro-mobilité.

Dans certains territoires il en existe encore très peu alors que dans d’autres , des bornes ont été implantées mais ne sont pas pertinentes. Il est donc nécessaire de réévaluer l’implantation des bornes au regard des besoins des usagers qui seront très différents dans les agglomérations, les villes du monde rural et les grands accès routiers et autoroutiers. Par ailleurs, il apparaît  important de mettre en commun les schémas d’implantation des bornes publiques avec ceux des bornes privées.

L’objectif est donc de répondre au mieux aux besoins de service des usagers. Pour cela, il est nécessaire de procéder par le biais d’analyses locales croisant des approches numériques et des approches sociales, puis une fois les actions mises en place, d’assurer l’accompagnement des usagers par une bonne information. L’argument économique constitue un des leviers pour changer le comportement des usagers, et non pas une conviction environnementale stricto sensu.

Quelques retours d'expériences sur des solutions de mobilité soutenable 

Les collectivités territoriales et les participants ont pu partager leurs retours d’expériences sur la mise en œuvre d’actions ou de politiques de mobilité en faveur de l’utilisation des véhicules électriques : sur les flottes d’entreprises, l’expérimentation de bus et de vélos électriques, l’auto-partage, le vélo partage, ou encore une expérimentation de liaison inter-urbaine.

En conclusion, il est apparu que les solutions proposées par les collectivités doivent être mixées car le véhicule électrique apparaît comme une solution parmi d’autres (transports collectifs, transport à la demande, développement de la mobilité active en milieu urbain…). Le segment du véhicule électrique en autopartage (voitures et vélos) s’avère prometteur, tout comme l’implication des entreprises en terme de flotte d’utilitaires.

Article publié sur Cerema Actualités
Consulter la source

Partager :