Laisser une empreinte positive sur la planète

Rédigé par

Interface FR

6143 Dernière modification le 29/10/2019 - 10:23
Laisser une empreinte positive sur la planète

Une goutte d’eau dans un étang transfère son énergie aux molécules d’eau voisines et produit une série de cercles ou d’ondulations. À l’image de cette goutte d’eau, une action humaine entraîne aussi un effet – positif ou négatif. Dans le domaine du développement durable, les impacts positifs et négatifs de nos actions sont mesurés en « handprints » et « footprints ».

Selon Greg Norris, auteur de la SHINE Handprint methodology, une handprint est une « une contribution qui produit un changement positif dans le monde – dont une réduction de votre propre empreinte (footprint) ou de celle de quelqu’un d’autre. » Votre handprint directe est une réduction de votre propre footprint environnementale. Mais votre handprint indirecte est votre capacité à informer les autres, à leur donner la capacité d’agir et à les inspirer. Alors, comment les actions d’une seule entreprise, comme Interface, peuvent-elle entraîner une série d’effets environnementaux positifs ?

L’objectif d’Interface d’atteindre zéro impact sur la planète d’ici 2020 s’est traduit par des résultats mesurables, non seulement pour notre entreprise, mais aussi pour d’autres. En visant le zéro émission, notre entreprise a fortement réduit les impacts environnementaux de son activité. Nous avons transformé nos produits et repensé notre chaîne d’approvisionnement.

Nous avons transformé l’idée de développement durable en une proposition positive au niveau de l’entreprise, pour nous mais également pour d’autres. Et nous ne nous sommes pas arrêtés à mesurer notre empreinte environnementale (« footprint »), nous avons créé une « handprint » environnementale.

Une utilisation inspirante des énergies alternatives

Et si la décharge d’une ville pouvait être utilisée à des fins positives ? C’est la question que nous avons posée à la ville de LaGrange, où est situé le siège de notre production aux États-Unis. Nous cherchions à remplacer le gaz naturel dans notre usine. Nous avons donc contacté des ingénieurs de la ville dans l’idée d’utiliser la décharge locale pour produire de l’énergie renouvelable. Interface a contribué au développement et à la réalisation du projet, en travaillant en étroite collaboration avec la ville sur plusieurs années. Nous avons commencé à utiliser le gaz de décharge dans notre usine et avons ainsi réduit nos impacts environnementaux en remplaçant le gaz naturel. Nous avons également créé un effet d’entraînement, ou handprint, quand le gaz de décharge excédentaire a été vendu à un autre fabricant local.

Une demande inspirante de matériaux éco-responsables

Par ailleurs, Interface a créé indirectement une handprint en travaillant à réduire l’empreinte de ses produits via sa chaîne d’approvisionnement. Et si ce qui entrait dans la fabrication d’un produit pouvait être bénéfique à l’environnement – voire à la société ? C’est une question que nous avons posée à nos fournisseurs, les incitant à proposer des matériaux qui respectent notre planète.

En collaboration avec nos fournisseurs de fibres, nous avons cherché, sur la durée, à réduire la quantité de matériaux vierges dans les fibres que nous utilisons pour nos dalles de moquette, en y incorporant le plus possible de matériaux recyclés post-consommation et post-industriels. Quand le fournisseur a ensuite vendu le nylon recyclé à d’autres entreprises, notre impact s’est étendu au-delà d’Interface. Nous nous sommes ensuite adressés à un autre fournisseur similaire et avons renforcé notre impact en adoptant la même approche.

Ces deux actions (la création de nouveaux matériaux recyclés et le projet de transformation de gaz de décharge en énergie), ainsi que leurs effets d’entraînement, ont généré une handprint d’1 million de tonnes métriques d’émissions de CO2 durant les années de leur mise en œuvre.

ReEntry

En encourageant nos fournisseurs à inclure plus de nylon recyclé dans leurs fibres, Interface a pu avoir un impact bien au delà de ses propres produits.

Le mouvement des footprints vers les handprints

Les entreprises du secteur de la construction et du design, ainsi que d’autres secteurs, posent sur le monde un regard nouveau et réinventent leurs produits et leurs processus. Ils créent leur propres handprints, en s’efforçant d’avoir un effet positif sur la planète, sur les personnes et au-delà. On peut citer quelques-unes de ces entreprises, distinguées par Sustainable Brands, une communauté mondiale de marques innovantes qui inventent le futur du commerce :

  • Humanscale : Pionnier et leader du mobilier de bureau ergonomique, Humanscale a pour objectif non seulement de réduire au minimum ses impacts négatifs mais aussi d’apporter des contributions positives significatives. Son objectif est d’avoir un impact global net positif sur la Terre. Cela veut dire examiner toutes les ressources nécessaires pour fabriquer ses produits, trouver des manières d’aller plus loin que simplement réduire la consommation, à savoir restituer, reconstituer les ressources, et continuer à avoir un impact environnemental et social positif sur le monde. Par exemple, Humanscale a été incitée par Bureo (qui a été incitée par nous) à utiliser des filets de pêche recyclés pour la fabrication de l’une de ses chaises.
  • Kohler : Déterminée à rendre le monde plus agréable à vivre, Kohler vise un impact environnemental zéro net d’ici 2035. Cela signifie réduire ou compenser toutes les émissions de gaz à effet de serre et envoyer zéro déchet solide en décharge ; développer des produits innovants économes en énergie et en eau, et encourager les gens à agir. Par exemple, le WasteLAB de Kohler utilise les déchets industriels pour créer des produits comme les carreaux et les boutons.
  • Owens Corning : En cherchant à réduire son empreinte d’ici 2020, Owens Corning s’est fixé des objectifs sur le long terme, avec pour échéance 2030. L’entreprise s’attaque aux problèmes les plus critiques, à l’échelle locale et mondiale. Cela signifie devenir une entreprise au bilan net positif, dans laquelle les impacts positifs de ses collaborateurs et de ses produits l’emportent largement sur les impacts négatifs. Par exemple, ses produits d’isolation certifiés sont fabriqués avec 100 % d’énergie éolienne. Concernant les architectes, ces produits les aideront à concevoir des bâtiments ayant moins d’impact sur l’ensemble de leur cycle de vie et à atteindre les objectifs du Architecture 2030 Challenge. Ils pourront également viser la certification LEED du U.S. Green Building Council.
  • Eaton : Déterminée à améliorer la qualité de vie et l’environnement grâce à l’utilisation de technologies et de services de gestion de l’électricité, Eaton étudie comment créer des produits qui aient un impact positif. Cela signifie non seulement proposer des produits et des services ayant des effets environnementaux positifs, mais aussi réduire l’impact dans ses propres opérations, renforcer sa main-d’œuvre et les communautés locales, et adopter des pratiques éthiques. Par exemple, l’entreprise s’est fixé pour objectif que 100 % de ses sites de production soient certifiés « zéro déchet en décharge » d’ici 2030.

 

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