La flexibilité : une des clefs du réseau de chaleur et de froid de Paris-Saclay !
D2Grids Project
En tant que site pilote du projet D2Grids, Paris Saclay a pour objectif d'améliorer son efficacité énergétique et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, le réseau 5GDHC de Paris-Saclay est un élément clef.
Nicolas Eyraud, directeur de projet du réseau 5GDHC de Paris-Saclay, a présenté une vidéo sur le fonctionnement du réseau au sein du campus de Centrale-Supélec.
Lucas Lazzarini, ingénieur énergéticien chez Seqens, a fourni des informations sur l'opération consistant à incorporer de l'électricité solaire dans le réseau grâce à des panneaux photovoltaïques installés sur les toits de leurs bâtiments, tout en consommant la chaleur qui en résulte, en tant que "consomm’acteur".
Comme le rappelle Lucas Lazzarini, Seqens s'est vu confier par le réseau 5GDHC de Paris-Saclay le développement de trois unités au sein de la ZAC du Moulon. Conscient des ambitions du quartier, Seqens a mené des études sur l'implantation de panneaux solaires afin d'optimiser les surfaces disponibles sur les toitures. L'objectif premier était de parvenir à une autoconsommation de l'énergie produite. Or, il s'est avéré que la production n'était pas à la hauteur de la demande, moins de 50% de l'énergie étant autoconsommée.
En réponse à ce défi, Seqens a identifié le réseau de chaleur et de froid comme un consommateur local important qui pourrait utiliser l'énergie renouvelable excédentaire. Des études approfondies ont été menées pour installer des panneaux thermiques et photovoltaïques hybrides, améliorant ainsi la flexibilité du réseau. Toutefois, ces études ont révélé certains obstacles. L'installation de panneaux hybrides sur des bâtiments déjà conçus a posé des difficultés, car les structures en bois existantes ont dû être modifiées pour supporter les panneaux plus lourds. En outre, les panneaux dispersés se sont avérés peu pratiques pour la production centrale d'eau chaude, et les sous-stations existantes n'étaient pas assez grandes pour accueillir des réservoirs de stockage. Ces facteurs auraient eu un impact négatif sur l'efficacité des deux systèmes.
En revanche, l'installation de panneaux photovoltaïques et la mise en place d'une autoconsommation collective avec le réseau offraient des facilités techniques, financières et administratives. Cette approche a permis à Seqens de produire 59 kWp et 64 MWh/an. La proximité entre les points de production et de consommation, à moins de 2 km, a facilité la vente de l'électricité excédentaire. Cette vente locale a permis d'éviter de payer la composante d'utilisation du réseau, ce qui s'est avéré financièrement avantageux tant pour le vendeur que pour l'acheteur.
En outre, les études ont souligné la grande capacité de reproduction du projet, tant pour les bâtiments neufs que pour les bâtiments existants. Seqens a identifié une opportunité d'améliorer le toit d'un bâtiment voisin lors d'un projet de réhabilitation, reproduisant ainsi le schéma d'autoconsommation collective. Cette initiative a permis l'installation de 44 kWc et la production de 49 MWh/an.
La vidéo présentée par Nicolas Eyraud a mis en évidence le fait que le réseau de chaleur et de froid de Paris-Saclay fournit de l'énergie à la plupart des bâtiments du campus urbain. Dans le cadre du projet D2Grids, le réseau a mis en place un démonstrateur de gestion avancée de la demande thermique. L'objectif principal de ce démonstrateur est d'améliorer la flexibilité thermique, de réduire la consommation d'énergie et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Des informations détaillées sur le démonstrateur sont disponibles dans cet article [lien vers l'article].
Les partenaires du projet, dont diverses associations et organisations étudiantes telles que Césal (gestionnaire des résidences étudiantes), Technologis et Aretic, ont également été présentés dans la vidéo. Leurs contributions jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement du réseau.
paul.capgras[a]construction21.fr
