La biomasse alternative change d’échelle avec Agronergy

Rédigé par

Pauline Vettier

Responsable Marketing & Communication

6544 Dernière modification le 12/12/2017 - 11:03
La biomasse alternative change d’échelle avec Agronergy

La transition énergétique impose de trouver d’autres formes d’énergie, plus saines pour l’environnement mais aussi économiquement compétitives. Agronergy a décidé d’exploiter le filon de la biomasse pour offrir de la chaleur renouvelable à ses clients.

Quel est le principe d’Agronergy ?

Renaud Delmas, Directeur du Développement : Agronergy fournit de la chaleur biomasse clé-en-main et des services pour financer sa mise en œuvre. Nous travaillons à des échelles variées : du gros bâtiment à l’ensemble immobilier comme un écoquartier. Notre offre clé-en-main couvre toutes les étapes du projet de chaufferie/réseau de chaleur : conception, réalisation, exploitation, maintenance.

Notre service repose sur la biomasse alternative issue des forêts locales, des élagages ou même des palettes de transport.

Quelle innovation introduisez-vous dans la chaleur renouvelable ?

Renaud Delmas : Notre innovation est double. La première concerne nos chaudières polycombustibles. Sans révolutionner l’industrie, nous avons opté pour des technologies polyvalentes qui supportent la combustion de plusieurs types de biomasse. Cela offre une grande liberté dans l’approvisionnement et nous permet de respecter nos obligations de résultats contractuelles : la livraison de chaleur.

La deuxième innovation, c’est notre fonctionnement avec nos clients. Nous prenons en charge le financement et le portage des chaufferies et des réseaux de chauffage. Les clients ne paient que les calories consommées, pas l’investissement. A l’issue du contrat, ils peuvent racheter l’infrastructure à un prix symbolique. Notre collaboration n’est pas close pour autant. S’il devient propriétaire de sa chaufferie, notre client peut choisir de nous garder pour l’exploitation et la maintenance des installations.

Exemple d'installation à Romainville

Comment vous est venue l’idée de cette chaufferie biomasse polycombustible ?

Renaud Delmas : L’un de nos actionnaires, un semencier agricole, traversait une année difficile avec un trop plein de blé à écouler. Stéphane Vidaillet, notre président, a eu l’idée d’utiliser ce blé comme combustible et a travaillé à une reformulation pour pouvoir l’exploiter dans les chaudières. Agronergy a donc commencé son aventure en brûlant des coproduits agricoles. Par la suite nous nous sommes orientés vers la biomasse alternative.

Nous travaillons toujours à la combustion de coproduits agricoles car ils présentent l’avantage d’un approvisionnement régulier. En revanche, leur qualité de combustion est irrégulière d’une année sur l’autre. Il faut donc développer des formulations adaptées.

Qui sont vos clients ?

Renaud Delmas : Nous ciblons plutôt les Maîtres d’ouvrage tertiaires, mais aussi la petite industrie locale comme les blanchisseries ou l’agro-alimentaire, qui veulent acheter de la chaleur mais en délégant la production.  

Quelle est votre contribution à la transition énergétique ?

Renaud Delmas : La chaleur biomasse a un bilan carbone très faible et n’émet que très peu de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, ce type de chaleur renouvelable n’est accessible qu’au particulier soit par chaudière individuelle soit par un réseau de chaleur. Agronergy ouvre la voie pour les nombreux utilisateurs potentiels de taille intermédiaire comme les bâtiments industriels ou les ensembles tertiaires.

Nous sommes par ailleurs très soucieux du caractère vertueux de nos chaudières. Nous sommes vigilants dans nos achats de combustible et nous utilisons toujours des ressources locales pour limiter au maximum l’empreinte carbone de nos installations tout en faisant travailler les entreprises de la région, notamment pour la construction de nos chaufferies.

Qui sont vos concurrents aujourd’hui ?

Renaud Delmas : La biomasse alternative reste peu courante, car elle est difficile à mettre en place. Certains systèmes coopératifs existent, mais nous sommes les seuls sur le marché à proposer la biomasse alternative à cette échelle. 

Partager :