L'électricité nucléaire sera difficile à remplacer rapidement, selon Hulot

1431 Dernière modification le 08/11/2017 - 10:21
L'électricité nucléaire sera difficile à remplacer rapidement, selon Hulot

Le ministre de la Transition écologique et solidaire a affirmé qu'il sera impossible de ramener la part du nucléaire de 75 à 50 % dans le panorama énergétique français d'ici à 2025. A moins de relancer des centrales thermiques, ce qu'il se refuse de faire. Le SER propose une intensification du déploiement des énergies renouvelables. Explications.

S'appuyant sur un rapport du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, le ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté la "trajectoire d'évolution" de la production électrique en France, lors du conseil des ministres de ce mardi 7 novembre 2017. Nicolas Hulot travaille à la révision de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui doit intervenir en 2018, afin d'ajuster au mieux les moyens et les besoins. Dans le compte-rendu de cette réunion de l'exécutif, le ministre insiste tout d'abord sur l'importance de l'efficacité énergétique qui "doit être confortée". Il précise : "Pour la première fois, tous les scénarios montrent une stabilisation, voire une baisse, de la consommation d'électricité à long terme, malgré les hypothèses ambitieuses en termes de développement du véhicule électrique et d'électrification des usages". Une rupture de tendance expliquée par la politique d'efficacité et de rénovation énergétique des bâtiments, qui seront encore renforcées, promet-il.

Le ministre souligne par ailleurs que la France dispose aujourd'hui d'une électricité parmi les moins carbonées d'Europe (moins de 80 gCO2/kWh contre 300 en moyenne dans l'UE) : "C'est un bon avantage que nous allons préserver pour réussir la décarbonation rapide des principaux secteurs économiques", déclare-t-il. Mais justement, cette faible empreinte est liée à l'actuel mix énergétique national qui repose en très grande partie sur l'atome. Une énergie que Nicolas Hulot avait prévu de réduire drastiquement, en fermant 17 réacteurs d'ici à 2025. Dans son communiqué il souligne : "Le gouvernement rappelle son attachement à la diversification du mix électrique, qui se traduit par le double objectif de baisse à 50 % de la part du nucléaire (…) et d'une forte croissance des énergies renouvelables dont le potentiel économique est désormais démontré". Cependant, face aux chiffres avancés par RTE dans son étude, il doit tempérer : "Malgré le développement volontariste des énergies renouvelables que va entreprendre le gouvernement, et du fait de la faible maturité à court terme des solutions de stockage, la France serait contrainte de construire une vingtaine de nouvelles centrales à gaz dans les 7 prochaines années pour assurer la sécurité d'approvisionnement lors des pointes de consommation, conduisant à une augmentation forte et durable de nos émissions de gaz à effet de serre". La France perdrait alors sa bataille contre le carbone, à l'image de l'Allemagne qui ayant abandonné l'atome présente aujourd'hui un bilan très décevant de 500 gCO2/kWh à cause de son charbon. Lire la suite sur BatiActu.com

 

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