France vue sur Mer - Sentiers du littoral : un vaste projet de développement des sentiers littoraux

430 Dernière modification le 20/07/2021 - 12:15
France vue sur Mer - Sentiers du littoral : un vaste projet de développement des sentiers littoraux

Lancée en mars 2021, la démarche "France vue sur Mer - Sentier du littoral" a pour objectif de développer la continuité du sentier littoral en France métropolitaine et en outre-mer, en intégrant les enjeux environnementaux et patrimoniaux, dans un contexte où de nombreuses parties du littoral sont impactées par l'érosion.
Le Cerema est pilote de cette opération nationale, fruit d'un partenariat entre les ministères en charge de la Mer et celui en charge de la Transition Ecologique, et accompagne déjà une trentaine de projets.

Le 8 juillet, la ministre de la mer Annick Girardin était à Rochefort en Charente-Maritime, où se trouve le siège du Conservatoire du Littoral, à l'occasion du comité de pilotage du programme France Vue sur Mer- Sentier du littoral.

Ce projet national est mené dans le cadre du plan de relance autour d'un partenariat étroit entre le ministère de la mer et celui de la transition écologique et a pour objectif de développer et valoriser le sentier du littoral.

UN APPUI AUX COLLECTIVITÉS ET MAÎTRES D'OUVRAGES PUBLICS POUR AMÉNAGER LEUR SENTIER LITTORAL

La démarche vise à aménager ces sentiers en respectant la fragilité de l'espace littoral, notamment en termes de biodiversité, à entretenir les sentiers existants pour mettre en valeur le patrimoine naturel aussi bien que culturel, et à en aménager de nouveaux pour assurer une continuité, en intégrant les enjeux liés à l'érosion.

La volonté est également de rendre accessibles ces sentiers aux personnes en situation de handicap, là où c'est raisonnablement envisageable de le faire. Faciliter les accès aux rivages fait aussi partie des objectifs.

Le déplacement de la ministre de la Mer a permis avec l'appui de la Fédération Française de Randonnée et de l'Office National des Forêts, de mettre en lumière à Fouras un balisage pour une portion de sentier littoral durant la période estivale.

Le premier clou " France vue sur mer" a été offert à cette occasion à la maire et présidente du département.

Les candidatures sont ouvertes : il suffit de remplir un dossier de candidature décrivant et précisant le projet, les acteurs impliqués, les enjeux et usages attendus notamment.

Toutes les informations pour déposer une candidature :

France vue sur Mer - Sentier du littoral

30 TERRITOIRES DÉJÀ ACCOMPAGNÉS, PLUS DE 40 CANDIDATURES DÉPOSÉES EN 4 MOIS

L'entretien et la création des sentiers littoraux implique de prendre en compte l'évolution du climat et ses impacts sur les espaces littoraux. Les tempêtes et les marées contribuent à l'érosion et chaque année des sections du sentier doivent être fermées temporairement pour des raisons de sécurité.

Dans le cadre du programme inscrit dans France Relance, 5 millions d'euros sont destinés à aménager et gérer le sentier littoral pour en améliorer la continuité et l'accessibilité.

Lancée en mars 2021, la démarche accompagne déjà une trentaine de projets, et la plateforme France Vue sur Mer a reçu une quarantaine de dossiers de candidature.

1000 dossiers ont été téléchargés, preuve de l'intérêt porté par les acteurs locaux au programme "France vue sur mer - Sentier du littoral".

Le Cerema est très impliqué dans la démarche : il est membre du comité de pilotage qui a été installé en janvier 2021, assure l'animation de l'initiative et le développement des partenariats, et apporte son expertise en termes d'ingénierie technique, administrative et financière auprès des porteurs de projets.

Pour chaque projet déposé, le Cerema, en lien avec les DDTM locales, réalise une expertise du dossier au travers d'une grille d'analyse qu'il a construite et fait valider par le copil, de manière à assurer la cohérence avec les enjeux des sites. Un avis est enfin formulé par le comité de pilotage.

Le Sentier du littoral en quelques chiffres:

  • 5800 km de sentiers en France métropolitaine et outre-mer en 2019, dont

  • 4500 km de sentiers aménagés, et 

  • 2800 km en Bretagne

  • 1200 km de sentiers à ouvrir dans les années à venir

  • 725 km sont inaccessibles

  • Plus de 30 projets déjà accompagnés par France vue sur mer

  • 1000 dossiers de candidature téléchargés

  • 8 millions d'euros de retombées économiques par effet de levier

 

Il y a aujourd'hui trois grands types de conventions signées ou en cours de signature (avec des mixes parfois) : des études préalables à des travaux, des travaux liés aux sentiers littoraux, et des travaux liés à l'accès aux rivages.

Les projets se répartissent sur toutes les façades maritimes, y compris en outre-mer.

Carte des projets en cours

Les projets lauréats depuis mars 2021:

  • Conservatoire du littoral en partenariat avec la commune d’Osani et son hameau de Girolata (Corse du Sud) : études et travaux d’aménagement d’un réseau de sentiers pour faciliter le cheminement vers le fortin de Girolata, découvrir l'ensemble du site et permettre l’accès à la mer sur la presqu’île de Girolata.
  • Commune d'Etel (Morbihan) : ouverture d'une nouvelle portion du sentier littoral permettant de rejoindre un grand chemin de randonnée, le GR34 qui longe le littoral breton. La première phase du projet consiste à réaliser des études pour définir le meilleur tracé puis une seconde phase consistera à aménager le sentier et ses accès.
  • Commune de Plougastel-Daoulas (Finistère) : aménagement du sentier littoral Illien Ar Gwen. Porsmeur sur 6.300 m.
  • Communes de Baie-Mahault, Petit-Bourg et Goyave (Guadeloupe) : étude pour créer un sentier littoral en zone urbaine et naturelle comprenant de la mangrove, sur un linéaire de 25 km. 
  • Commune du Lavandou (Var) : travaux d'urgence pour remplacer des passerelles permettant de sécuriser le sentier littoral dans une zone de falaises très fréquentée sur 3 km.
  • Commune d'Andernos-les-Bains (Gironde) : remplacement d'une passerelle au-dessus du Cirès, pour assurer la continuité du sentier en valorisant l'aspect paysager, dans un site naturel qui comporte une importante biodiversité. Le sentier se trouve sur un itinéraire GRPays Tour du bassin d'Arcachon.
  • Commune de Saint-Quay-Portrieux (Côtes d'Armor) : des portions de sentiers littoraux de la commune, situées en zone de falaises fortement impactées par l'érosion, sont devenus impraticables et doivent donc être sécurisés.
  • Commune de Damgan (Morbihan) : modification du tracé du sentier actuel.
  • Communauté de communes du Pays d’Iroise et commune de Lampaul-Ploudalmezeau (Finistère) : étude préalable en vue du recul du sentier trop exposé à l'érosion, et de la construction une nouvelle passerelle, repositionnée afin d’assurer la continuité du sentier côtier.
  • Communauté de communes du Pays d’Iroise et de la commune de Locmaria-Plouzané (Finistère) :  étude préalable et des travaux de construction d’une passerelle et d’un platelage en bois afin d’assurer la continuité du GR34 dans un contexte d’érosion (deux dossiers).
  • Commune de Quimperlé communauté et la commune de Riec-sur-Bélon (Finistère) : ouverture de la servitude de passage des piétons le long du littoral sur un linéaire de 8 km.
  • Commune de Piriac-sur-Mer (Loire-Atlantique) : étude géotechnique préalable en vue de créer une passerelle sur le sentier des douaniers qui est actuellement coupé et se trouve sur une zone en forte érosion au devant d'un sémaphore.
  • Commune de La Turballe (Loire-Atlantique) : travaux sur les accès transversaux au sentier du littoral pour faciliter l'accès à la plage et protéger le patrimoine naturel dunaire sur près de 1 km.
  • Commune du Croisic (Loire-Atlantique) : étude préalable et travaux d'aménagement du chemin côtier, avec mise en accessibilité pour les personnes en situation de handicap de la plage de Saint- Goustan en lien avec un centre de soin, et création de cheminements transversaux.
  • Commune de Locmiquélic (Morbihan) : étude préalable et travaux pour la prolongation du sentier du littoral dans et aux alentours du marais de Pen Mané intégrant un parcours de 1.900 m pour les personnes en situation de handicap.
  • Grandes-Cayes (Saint-Martin) : déplacement d'une piste à la suite du cyclone Irma, pour assurer la continuité du sentier. La zone est touchée par l'érosion et comporte de la mangrove ainsi que des espèces protégées.
  • Communauté de commune Albères-Côte Vermeille-Illibéris (Pyrénées-Orientales) : réhabilitation de portions de sentier littoral dégradées (érosion, fréquentation) sur une section de 7000m dans une zone protégée, et réduction de discontinuités liées à des parkings.
  • Communauté de communes Lamballe Armor (Côtes d'Armor) : travaux de réduction d'une discontinuité du sentier bordant une plage par suppression d'un parking imperméabilisé en haut de plage et création d'une aire de stationnement naturelle en retrait avec accessibilité pour les personnes en situation de handicap.
  • Communes de Landévant et Locoal-Mendon (Morbihan) : 4750 m de sentier sont concernés autour de la ria d'Etel pour une inscription au GR34.
  • Communes de Belz et Locoal-Mendon (Morbihan) : situé dans la même zone de la ria d'Etel, ce sentier permettra de compléter la ceinture de cheminement par le GR34.
  • Commune de Surzur (Morbihan) : ce sentier vise aussi à être inscrit sur le GR34, la configuration est la même que pour les cas précédents.
  • Commune de Landaul (Morbihan) : volonté d'inscrire 3000 m de nouveau sentier sur le GR34 complétant le tour de la ria d'Etel.
  • Commune d'Hillion (Côtes d'Armor) : création d'une passerelle d'accès au rivage accessible pour les piétons et sulky, en remplacement d'une cale dégradée et dangereuse.
  • Commune de Saint-Cast-le-Guildo (Côtes d'Armor) : réduction d'un discontinuité au travers d'un camping municipal suite à des phénomènes d'érosion.
  • Syndicat mixte du Bassin de Thau (Hérault) : étude structurante préalable à l'ouverture de sentiers autour de la lagune de Thau.
  • Communauté de communes de l'Ile d'Oléron : réhabilitation et valorisation du sentier littoral sur 4 km sur la commune du Château, sur un site bordant un site archéologique et des espaces naturels protégés, et traversant des zones ostréïcoles.

Candidatures faisant l'objet d'un sursis à statuer :

  • Métropole Toulon Provence Méditerranée (Var) : travaux de réhabilitation/sécurisation et de réduction de discontinuité du sentier avec des zones touchées par l'érosion. 
  • Commune d'Ensues-La-Redonne (Var) : rénovation de cheminements dégradés (escaliers en béton détériorés et dangereux à supprimer ...) et rampes descendant vers une plage. Zone protégée proche de Marseille. Site pour partie sur l'emprise du Conservatoire du littoral.
  • Ile de Houat (Morbihan) : restauration, amélioration et sécurisation du sentier faisant le tour de l'île (zone Natura 2000), impacté par l'érosion, le piétinement et le ruissellement, rendant certaines parties dangereuses principalement au niveau des falaises. L'objectif est notamment de canaliser les flux sur le sentier pour éviter la dégradation des espaces naturels.
  • Ile d'Hoëdic (Morbihan) : restauration et sécurisation du sentier sur l'intégralité du tour de l'île, également soumis à une forte pression anthropique et à l'érosion. Le sentier doit être reculé et sécurisé dans les zones d'érosion des falaises.
  • Commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)

Les nouvelles candidatures à examiner :

  • Sarzeau (Morbihan)
  • Saint-Tropez (Var)
  • Moelan Clohars Carnoet (Finistère) avec deux dossiers
  • Saint Pol de Leon (Finistère)
  • Dinard (Ille-et-Vilaine)
  • Carcan et Hourtin (Gironde) porté par l'ONF
  • La Lette du Vivier - Biscarosse (Landes), dossier porté par l'ONF

DES MAITRES D'OUVRAGES DIVERSIFIES, DES PARTENARIATS SOLIDES

Lors de cette journée, la ministre a rencontré les acteurs et partenaires de l'opération France vue sur Mer, et souligné toute l'importance qu'elle attachait à cette dimension dans les projets.

En effet, cette diversité révèle des modes de gouvernance diversifiés, depuis la commune, la communauté de communes ou d'agglomération, en passant par le Département et la Métropole, voire les Régions dans certains tours de table financiers. Sans oublier les opérateurs aux compétences techniques et de gestion reconnues sur les fragiles espaces littoraux et rétro-littoraux (Office National des Forêts, Parcs Nationaux, Conservatoire du littoral ...). 

La mise en place et l'affichage de partenariats et de gouvernances représentent des critères importants de l'analyse des projets pour le Cerema. La prise en compte des enjeux environnementaux et physiques des sites mais aussi leur gestion et leur entretien sont également des critères majeurs d'analyse. Ils permettent de fédérer des acteurs autour d'actions de long terme au  bénéfice immédiat de la population et des territoires.

Parmi ces acteurs de terrain, il y a aussi évidemment le monde associatif (Anel, Anett, Rivage de France, Ligue de Protection des Oiseaux, Amis des chemins de ronde, chemins de St Jacques ...) et les Fédérations (Fédération Française de Randonnée).

Autour de ces projets, c'est donc bien un réseau "sentier du littoral" qui est en train se structurer pour une montée en compétence collective sur la durée : aux cotés des collectivités, les services de l'Etat, que ce soit au sein des administrations centrales (Ministère Mer, Ministère de la Transition écologique) qu'à l'échelon local avec les Directions Départementales des Territoires et de la Mer (DDTM), véritables clés de voute de l'opération par leur appui et leur connaissance de terrain, et les Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), sont les garants d'une chaine de réalisation efficace, qualitative et pérenne.

 

Actualité publiée sur Cerema actualité
Consulter la source

Partager :