Fonctionnement hygrothermique des isolants biosourcés: jusqu’à +50% de la performance

Rédigé par

Elodie LEANG

Responsable communication et marketing Métisse®

7064 Dernière modification le 15/07/2015 - 09:52
Fonctionnement hygrothermique des isolants biosourcés:  jusqu’à +50% de la performance

Le fonctionnement hygrothermique des isolants biosourcés, étudié dans le cadre de différents travaux scientifiques(2), démontre une amélioration substancielle des performances thermiques des parois contenant ce type d’isolants. Il joue donc un rôle déterminant sur le confort intérieur et la performance énergétique des bâtiments.

Le fonctionnement hygrothermique des isolants biosourcés : une rupture technologique
Le fonctionnement hygrothermique des matériaux de construction est étudié depuis de nombreuses années. Tous les matériaux, en fonction, notamment de leur nature, ne présentent pas le même niveau de performance sur ce sujet.
C’est le cas notamment des isolants biosourcés qui ont un fonctionnement hygrothermique particulier représentant une réelle rupture technologique pour les industriels de la filière.
Les différentes études qui ont mis en évidence la présence d’échanges hygrothermiques au sein d’une paroi intégrant des matériaux biosourcés, montrent que les phénomènes de transferts de vapeur et de changement de phase au sein de la paroi jouent un rôle non négligeable dans la performance thermique de cette dernière. En effet, lorsque le changement de phase se produit, il y a alors absorption ou dégagement d’énergie dans le matériau, permettant d’amortir les variations de températures. Les niveaux d’énergie dégagée ou absorbée lors de ces phénomènes sont très importants.

Fonctionnement hygrothermique et performance thermique
Une fois les phénomènes physiques mis en évidence et caractérisés, il est important d’être en mesure de faire le lien entre le fonctionnement hygrothermique du matériau et la performance thermique d’une paroi.
L’une des grandeurs qui permet d’évaluer la performance thermique d’une paroi est sa résistance thermique R. Pour que cette résistance thermique tienne compte des phénomènes hygrothermiques au sein du matériau, il est nécessaire de la mesurer en conditions réelles (et non de la calculer théoriquement) c’est ce que l’on peut appeler la résistance thermique effective : le Reff.

Isolants biosourcés : une amélioration de la performance thermique jusqu’à +50% encore optimisable
Aujourd’hui les études disponibles(3) montrent que les performances thermiques des parois intégrant des isolants biosourcés sont améliorées de près de 50% (la Résistance Thermique Effective est pratiquement supérieure de 50% à la Résistance Thermique Calculée). Cette amélioration est clairement expliquée par le comportement hygrothermique du matériau. Ces résultats évalués dans des conditions particulières peuvent encore être optimisés, c’est pourquoi les industriels des isolants biosourcés, réunis au sein de l’ASIV s’engagent dans un programme de recherche dans lequel sera impliqué le CSTB.

Des isolants biosourcés au fonctionnement hygrothermique optimisé : une performance énergétique du bâtiment élevée, un confort intérieur amélioré
Ces résultats traduisent, les retours de terrain que les industriels recueillent régulièrement auprès de leurs clients. En effet, ces derniers évoquent régulièrement l’amélioration significative de confort intérieur ressenti au sein de leur habitation suite à des travaux d’isolation avec des biosourcés. Au niveau de la consommation d’énergie du bâtiment, le gain potentiel est important lorsque l’on sait que 1°C de moins correspond à 7% d’économie d’énergie.

 

(1) Changement de phase : passage de phase liquide à phase vapeur et inversement.
(2) Sources disponibles sur demande auprès de l’ASIV

(3) Labat, M. (2012). Chaleur – Humidité – Air dans les maisons à ossature bois Expérimentation et modélisation.

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