Étude Réseau des CERC : bilan 2017 et tendances 2018 de la transition énergétique du bâtiment en France

1681 Dernière modification le 25/07/2018 - 10:43
Étude Réseau des CERC : bilan 2017 et tendances 2018 de la transition énergétique du bâtiment en France

Cette étude proposée par le Réseau des CERC (Cellules Économiques Régionales de la Construction) dresse un état des lieux du neuf et un suivi de l’entretien-rénovation du secteur du bâtiment en France. C’est à travers trois grands points d’analyse : de l’environnement socioéconomique, des leviers mais aussi de la mobilisation des professionnels que l’étude met en lumière des outils d’observation et de mesure. En plus de proposer une analyse complète, l’ambition de cette synthèse est d’améliorer la connaissance et le suivi des politiques publiques engagées et notamment du Plan de Rénovation Énergétique du Bâtiment présenté par le gouvernement ces derniers mois.

Le secteur du bâtiment opère, une nouvelle fois, une croissance significative de 4,9 % en 2017. Même si les prévisions pour 2018 sont revues à 2,7 %, le Chiffre d’Affaires estimé à 138 411 M€ permet de tirer un bilan positif du déploiement de la transition énergétique. La région Île-de-France, une partie du Grand Ouest avec les régions Bretagne et Pays de la Loire apparaissent comme les régions les plus dynamiques.

Focus sur 3 points majeurs de mobilisation autour du bâtiment durable.

1. L’efficacité environnementale portée par la construction neuve et présente en rénovation

Avec une progression de 14 % dans la construction de logement neuf (individuels et collectifs) en France, l’enjeu énergétique est fort et les propriétaires y répondent positivement.
Le domaine de l’entretien-rénovation se stabilise quant à lui à 2% de croissance en 2017 mais continue à générer plus de la moitié du Chiffre d’Affaires dans le bâtiment. Aujourd’hui, environ 75 % des logements vendus et/ou loués depuis avril 2013 se concentrent dans les étiquettes D et G du DPE. Ce point permet de noter que le travail vers des bâtiments plus économes est a poursuivre.

2. Le CITE : un outil incitatif pour les ménages

Devant la variété de dispositifs mis en place par l’État pour encourager les ménages à opérer des actions énergétiques dans leur logement le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) a été utilisé par 7,4 % des propriétaires en 2017. De plus, son apport est économiquement positif : par exemple en Nouvelle-Aquitaine, le dispositif a généré 626 M€ de travaux et a permis la création de 9 902 emplois sur le territoire.
La pénétration de l’Eco-PTZ en tant que dispositif d’aide est moins forte dans les logements éligibles. En 2017, 0,1 % des ménages ont utilisé ce dispositif pour financer un bouquet de travaux.

3. La mention RGE : un atout pour les professionnels ?

En janvier 2018, on estime a plus de 65 500 le nombre de professionnels reconnus RGE.
D’après une étude de la CERC Auvergne-Rhône-Alpes, il est perçu à 48 % par les entreprises comme ayant un impact positif sur le marché (visibilité, gage de qualité pour les clients, …).
La prise en compte de la vie en entreprise ainsi que la stabilisation des dispositifs d’aides restent une demande forte des entreprises du territoire concernant leur capacité à rester RGE.

En synthèse, ce bilan annuel conclut qu’après trois années consécutives de croissance, le secteur se place au cœur d’un environnement marqué par une forte actualité des politiques publiques en faveur de la transition énergétique en construction ou en rénovation. Néanmoins, les outils de sensibilisation à l’égard notamment des ménages cherchent encore leur place.

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Article publié sur Plan Bâtiment Durable
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