Etude « Futurs énergétiques 2050 » de RTE : focus sur le développement des flexibilités énergétiques, notamment dans les bâtiments

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Communication CERTIVEA

Direction de la communication

823 Dernière modification le 17/12/2021 - 09:54
Etude « Futurs énergétiques 2050 » de RTE : focus sur le développement des flexibilités énergétiques, notamment dans les bâtiments

 

Le lundi 25 octobre, RTE, gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité, a présenté son étude « Futurs énergétiques 2050 » sur les évolutions de la consommation énergétique et 6 scénarii pour que la France dispose d’une électricité bas-carbone en France d’ici 2050. Cette étude livre de nombreux enseignements, aussi bien sur la consommation, la transformation du mix électrique, les technologies à développer que sur le bilan carbone des solutions envisagées.

 

La flexibilité énergétique, indispensable au fonctionnement futur du système électrique


Parmi les enseignements de l’étude[1], le n°8 porte sur le développement des flexibilités. Quel que soit le scénario choisi, le système électrique reposera en partie sur des énergies renouvelables intermittentes et devra donc avoir la capacité de gérer des alternances (exemple : jour/nuit pour le solaire). Ainsi, selon le rapport, « pour faire fonctionner un tel système, le développement des ‘flexibilités’ est indispensable » ; parmi les gisements de flexibilité, figure notamment la flexibilité de la consommation qui peut être déployée sur les bâtiments. La flexibilité de la consommation consiste à déplacer ou interrompre une consommation lors de période de tension sur le système électrique. Pour reprendre un cas connu, il peut s’agir des ballons d’eau chaude dont la production est activée à des horaires favorables, durant la nuit par exemple.

 

Secteur et bâtiments tertiaires : des évolutions favorables à la mise en œuvre de la flexibilité énergétique


En 2017, une étude de l’ADEME[2] a mis en exergue les différents freins au développement de la flexibilité de la demande pour le secteur tertiaire, avec notamment l’hétérogénéité des systèmes GTB[3], l’absence d’équipements capables de mesurer des consommations et de les communiquer ou le niveau de rémunération insuffisant par rapport aux investissements nécessaires.

Nous remarquons que ces freins sont en train d’être levés, pour plusieurs raisons :

  • Développement de nouveaux usages: véhicules électriques, gestion optimisée des systèmes techniques du bâtiment, bâtiments producteurs d’énergie… qui vont augmenter les gisements (la part de la consommation flexible sur la consommation totale passera de 4% aujourd’hui à 15% en 2050[4]) et augmenter l’intérêt économique de la flexibilité ;
  • Massification et amélioration des systèmes pilotables : différentes réglementations obligent les acteurs du bâtiment à une meilleure gestion énergétique (réglementations thermiques, Décret tertiaire, Décret BACS…). Aujourd’hui présents sur 8 à 10% des bâtiments tertiaires en France[5], les systèmes de gestion technique des bâtiments permettant le pilotage des consommations vont donc être amenés à se développer et à favoriser le déploiement de la flexibilité énergétique sur le plan technique.

Il reste néanmoins des défis à relever : l’acceptation sociale sur certains sujets comme le décalage des consommations de chauffage dans le résidentiel et tertiaire, ou l’organisation des acteurs du bâtiments afin de faciliter la flexibilité de leurs parcs de bâtiments. Avec la réduction des contraintes techniques et l’intérêt financier grandissant, on peut espérer que ces dernières barrières ne tardent pas à se lever.

La flexibilité énergétique est donc un sujet qui va concerner les bâtiments tertiaires en leur permettant de percevoir des rémunérations en échange de la mise à disposition de leurs gisements de flexibilité. C’est dans cette logique que se positionne l’extension 4GRIDS du Label R2S. R2S-4GRIDS propose un cadre structurant pour améliorer la performance énergétique des bâtiments tertiaires grâce au numérique en pilotant les données de consommations et productions d’énergie en fonction des usages, des besoins mais aussi de la demande ou de l’offre du réseau.

Lire notre article sur le même sujet

 

[1] « Futurs énergétiques 2050″ – Consommation et production : les chemins de l’électricité de RTE pour la neutralité carbone » – 18/10/2021
[2] « L’effacement de consommation électrique en France » - Septembre 2017
[3] Gestion Technique de Bâtiment
[4] Rapport RTE – Chapitre 3 ‘Consommation’ p96
[5] « Étude inédite sur l’évolution du smart home et du smart building en France » – Batinfo – 01/04/2019

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