Espagne : dix ans après la crise, la très lente récupération des villes fantômes

3636 Dernière modification le 03/01/2019 - 10:03
Espagne : dix ans après la crise, la très lente récupération des villes fantômes

Des squelettes de béton hantent encore l'Espagne dix ans après l'éclatement de la bulle immobilière. Malgré la reprise économique, ces milliers d'immeubles construits avant la crise restent vides, des « villes fantômes ». Mais certaines ressuscitent lentement.

Des herbes folles ont envahi les centaines d'ossatures d'immeubles, sans fenêtre ni porte, qui se dressent tels des spectres derrière la petite commune de Buniel, près de Burgos, à 250 km au nord de Madrid.

Des sacs de ciment abandonnés gisent au pied des maisons inachevées en brique rouge, un chantier en suspens : bienvenue à la « Ciudad Jardin Soto Real », qui était censée devenir une zone résidentielle pimpante pour un millier de familles. Mais son promoteur a déposé le bilan lors de la crise de 2008, abandonnant les travaux à l'instar de nombreux constructeurs.

Avant cette crise, « il y avait eu une production exagérée, énorme » de logements en périphérie des centres urbains pour compenser une forte augmentation des prix, quand de plus en plus d'Espagnols investissaient dans l'immobilier et que les prêts hypothécaires étaient plus faciles à obtenir, explique à l'AFP l'analyste José Luis Ruiz Bartolomé.

Le quartier de Valdeluz sur la commune de Yebes " © RinzeWind / Flickr

Article publié sur BusinessImmo
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