[Entretien] « invisibilité & dématérialisation », une table ronde R-EVOLUTION

Rédigé par

Magali HOULLIER

Responsable communication

1739 Dernière modification le 09/11/2021 - 10:00
[Entretien] « invisibilité & dématérialisation », une table ronde R-EVOLUTION

La journée technique R-EVOLUTION se tiendra le 23 novembre à Anglet, avec pour ambition de bousculer les codes du bâtiment et d’ouvrir le débat sur des thèmes innovants. La seconde table ronde abordera le thème « invisibilité & dématérialisation ». Rencontre avec Julien BERTHIER, animateur de cette table ronde, Ingénieur patrimoine et énergie à la direction du patrimoine bâti et des moyens généraux de la Communauté d'agglomération Pays Basque. Il est notamment chargé du pilotage de la feuille de route de transition énergétique appliquée au patrimoine de la collectivité.

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La table ronde que vous animez s’intitule « invisibilité & dématérialisation ». Pourquoi ce thème ?

Julien BERTHIER : Ce sujet nous a paru assez évident au regard du thème principal de la journée. Aborder la dématérialisation nous permet de traiter de process cachés, donc invisibles, au service de l’efficacité énergétique des bâtiments. Nous nous penchons sur trois niveaux de dématérialisation : dans les méthodes de conception, dans les outils comme l’intelligence artificielle et la domotique et enfin sur les outils contractuels et juridiques permettant de répondre aux enjeux de la performance du bâtiment.

Cette façon de traiter l’invisibilité complète tout à fait la première table ronde, en formulant un angle nouveau pour réfléchir à la problématique principale de la journée. Nous parlerons bien d’esthétique, avec des questions sur la conception architecturale, sur les nouveaux outils de conception et de réalisation. Est-ce qu’on peut concilier la nouvelle façon de concevoir avec l’esthétique ? Jusqu’où doit aller la recherche de performance ? Comment avoir une qualité esthétique au rendez-vous avec les nouveaux outils et méthodes ? Autant de questions sur lesquelles nous allons débattre.

 

Quels intervenants seront accueillis à cette table ronde ?

Julien BERTHIER : Nous aurons trois intervenants :

  • Alexandre NASSIOPOULOS, Fondateur et CEO d’Ecotropy, une société qui aide les gestionnaires de bâtiments (et notamment de piscines) à faire des économies d'énergie et d'eau. Cet ancien chercheur du CSTB est spécialiste du calcul de la performance des bâtiments durant leur cycle de vie et de la modélisation énergétique des comportements du bâtiment.
  • Max ROLLAND, architecte, associé et fondateur de l’agence Tectoniques, spécialisée sur la préfabrication, la construction en filière sèche (bois et bio-sourcés) et sur les démarches environnementales engagées.
  • Florent CHATELAIN, Conseiller senior Construction au sein de Marsh France, auparavant Souscripteur expert construction grands comptes et grands chantiers pour AXA France. Spécialiste de la garantie de performance énergétique il nous parlera de la question assurantielle dans le bâtiment.

 

Quelles seront les différentes parties de la table ronde ?

Julien BERTHIER : La table ronde se décline en quatre thèmes :

  • Thème 1, gestion intelligente des systèmes/des bâtiments, et thème 2, quelle limite de l’IA au niveau des usages ?

Ces deux thèmes seront traités ensemble, comme un tout. En effet, la gestion intelligente des systèmes rejoint très vite la question des usagers et de l’IA. Ce sont des sujets très proches. Nous attendrons ici l’intervention d’Alexandre NASSIOPOULOS, qui nous présentera ses travaux sur le sujet et reviendra sur la définition de grands principes, tels que les jumeaux numériques. Alexandre pourra nous apporter un éclairage opérationnel et questionner la place de l’usager dans ce modèle : à quels moments raccrocher les usages et usagers à la gestion d’un bâtiment ? Est-ce que l’outil numérique va se substituer aux individus ou est-ce qu’il va apporter plutôt un support aux usagers ? Alexandre nous alertera également sur la notion d’obésité numérique, afin d’éviter que ces outils alourdissent le bilan carbone et énergétique d’un bâtiment (en posant notamment la question du stockage des données).

  • Thème 3 : l’invisibilité dans la conception

L’objectif de cette partie est d’avoir un témoignage de Max ROLLAND, qui est très à la pointe sur des notions de préfabrication et de construction en filière sèche. Max nous éclairera sur l’intérêt de maitriser les process dans un environnement industriel au service de la performance et fera le parallèle avec la façon dont les bâtiments sont réalisés aujourd’hui. Par exemple, la préfabrication en usine permet plus de précision dans la jonction des éléments d’un bâtiment, diminuant ainsi par exemple les risques de ponts thermiques, et évite d’être soumis à des perturbations comme les aléas climatiques lors de leur mise en œuvre. La place de l’usager dans la conception sera également questionnée, à partir de notions comme l’intelligence collective, la « juste conception » ou la réversibilité des usages

  • Thème 4 : des outils « invisibles » pour aller vers la garantie de performance énergétique (GPE)

Cette partie traitera des contrats et outils juridiques au service de la garantie de performance énergétique appliquée au secteur du bâtiment. Elle aura plutôt vocation à être traitée par Florent CHATELAIN. Nous nous poserons les questions suivantes : comment est-ce que les schémas juridiques peuvent permettre à des maitres d’ouvrages de disposer des garanties de résultats énergétiques sur leurs bâtiments ? Est-ce que le secteur de l’assurance accompagne ou bride l’innovation ? Dans quelle mesure est-il possible de couvrir des systèmes innovants par une garantie de résultats énergétiques ? Quelles conditions, protocoles et livrables à respecter par les acteurs d’un projet pour permettre à l’assureur de couvrir le risque de sous performance ou de dérive ? Quel cadre d’analyse de risque attend l’assureur ? Nous aborderons ainsi les nouvelles approches contractuelles, qui sont assez recherchées par acteurs publics notamment (à l’instar du Marché Global de Performance).

Bien entendu, les thèmes ne seront pas cloisonnés par intervenant : chacun pourra apporter son expertise dans les différentes parties.

 

Vous êtes animateur de cette table ronde. Qu’en attendez-vous ?

Julien BERTHIER : J’attends de la table ronde qu’elle bouscule les idées et les schémas préconçus. Que les intervenants se questionnent dans leur métier et apportent une vision croisée. Leurs profils sont particulièrement riches : ce sont des personnes très spécialisées dans leur champ respectif, des fins connaisseurs de la question de la performance énergétique. J’attends d’eux qu’ils sortent de leur zone de confort, qu’ils confrontent leur point de vue. C’est en ce sens que je compte animer les échanges.

 

Que représente R-EVOLUTION pour vous ?

Julien BERTHIER : C’est la première édition de R-EVOLUTION à laquelle j’assiste. J’espère que ce sera un moment propice pour prendre le temps d’échanger sur des sujets d’actualité, pour instaurer du dialogue entre professionnels. Cet événement permettra de prendre de la distance par rapport à nos métiers respectifs, de casser les codes de nos missions et fonctions respectives. Finalement, cela représente pour moi l’occasion de décloisonner les différentes visions des acteurs du secteur d’engager des réflexions prospectives communes.

 

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