Des solutions pour transformer le chantier - Festival Building Beyond

Rédigé par

Leonard / Matthieu Lerondeau

Head of Communications & Communities, Leonard

923 Dernière modification le 15/07/2019 - 11:22
Des solutions pour transformer le chantier - Festival Building Beyond

Pour la deuxième édition du festival Building Beyond, Leonard, La Fabrique de la Cité et la Fondation VINCI pour la Cité ont réuni pendant deux semaines 70 faiseurs de villes, chercheurs, architectes, ingénieurs et artistes pour questionner les échelles des villes et penser ainsi l’avenir des territoires et des infrastructures. À l’heure de la révolution digitale, de nouvelles solutions technologiques apparaissent pour transformer les chantiers. Revue de quelques pépites technologiques à l’occasion du Festival Building Beyond.

De la conception à la construction, ces projets apportent de nouvelles possibilités dans le secteur et tentent de répondre à la question : comment mieux construire ? Pour répondre à cette question, Damien Bahon, Jérôme de Tomasi, Vincent Robert et Omid Bayani ont présenté leurs solutions au public de Building Beyond.

Simplifier les chantiers grâce à la réalité augmentée

Damien Bahon est le fondateur de Rehalib, une solution qui répond aux problématiques du manque de fiabilité ou de l’inexistence des plans sur les petits chantiers de rénovation ou de réhabilitation sociale. Pour pallier ces manques, cet intrapreneur Leonard a créé une solution clé en main pour faire des plans 3D en recourant à la réalité augmentée.

A l’aide de capteurs et d’un logiciel de jeux vidéo, Rehalib est capable de reconstruire, en une semaine, un plan intégrable sur les logiciels de chantier. En l’espace d’une seule semaine, le projet passe ainsi d’un plan en 2D largement erroné à un plan 3D détaillé, capable de représenter l’ensemble des choix d’aménagement possible.

Une application pour réduire les déchets de chantier

Waste Marketplace s’attaque quant à elle à la gestion des déchets des chantiers avec une application efficace. Dans un marché conséquent (plus d’un 1,7 milliard d’euros en 2018 et 40 millions de tonnes à collecter) où la simplicité est la préoccupation principale, les chefs de chantier préfèrent s’adresser à un interlocuteur unique, le plus souvent un généraliste, quitte à obtenir un service de moins bonne qualité. La gestion des déchets reste en effet un métier de spécialiste, cumulant un reporting difficile, un manque de traçabilité et un coût plus élevé.

Avec Waste Marketplace, Jérôme de Tomasi souhaite inverser la tendance grâce à une application qui connecte simplement et rapidement les chefs de chantiers aux centres de gestion spécialisés. Les chefs de chantier n’ont qu’à remplir un formulaire en précisant le type de déchet, le contenant voulu, la date et l’horaire indicatif. L’application se charge, grâce à un algorithme, de contacter le gestionnaire de déchet correspondant le plus à leurs attentes. La solution comporte de multiples avantages : une gestion des déchets simplifiée, un reporting automatique, un meilleur recyclage et des économies de 15 % en moyenne. La solution a déjà été implémentée sur 75 chantiers et sites en six mois, avec 500 mouvements par mois et 65 prestataires partenaires. Waste Marketplace se charge aussi de faire le lien avec la demande de matières premières secondaire, ce qui donne un taux moyen de valorisation des déchets de 88 %.

Les plateformes digitales, nouveaux outils de coordination 

Sur des opérations complexes aux acteurs multiples, de nouveaux outils se déploient pour limiter la perte d’informations et faciliter la coordination entre les différents corps de métier présents sur le chantier. C’est le cas de Gotmi.io, solution présentée par Vincent Robert. La plateforme, développée au sein de METIS, recense les chantiers, normalise et qualifie leurs données dans une zone donnée pour coordonner les travaux et créer des synergies entre les acteurs. Une meilleure communication qui permettrait de réduire les temps de travaux et de limiter les coûts : en France, l’économie potentielle en France pourrait s’élever à plusieurs milliards d’euros de travaux et 250 000 jours de travaux.

Lanes, l’application de journal de chantier créée par Omid Bayani, porte aussi la volonté de faciliter la communication entre les multiples parties prenantes d’un projet. Ce journal de chantier numérique, présenté comme l’« Instagram des chantiers », a pour vocation de limiter les pertes d’informations dues au manque de trace et d’archivage des photos de chantier. Lanes propose ainsi un archivage complet et personnalisable de l’ensemble des photos sur les chantiers, tout en facilitant son partage aux autres parties prenantes. D’après les retours d’expériences des chefs de chantier, il s’agit d’une application intuitive et simple de prise en main. Demain, plus de ralentissements dans les travaux grâce à ce réseau social du chantier !

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