Des pylônes télécoms imprimés en 3D et végétalisables pour ne pas défigurer nos paysages

Rédigé par

Pierre Bethuel

Chargé de Relations Presse

5483 Dernière modification le 26/02/2020 - 09:42
Des pylônes télécoms imprimés en 3D et végétalisables pour ne pas défigurer nos paysages

La France compte aujourd'hui près de 81.000 pylônes, selon la Fédération française des télécoms (FFT) et, dans le cadre du Plan France Très Haut Débit et du déploiement de la 5G, leur multiplication dans les années à venir est maintenant inéluctable. Dans ce contexte, il convient de trouver des solutions permettant de relever ce défi sans pour autant défigurer nos paysages, qu'ils soient urbains ou ruraux.

Des dizaines de milliers de pylônes implantés en France d'ici les cinq prochaines années

Lancé en février 2013, le Plan France Très Haut débit vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022. Pour atteindre cet objectif, il mobilise un investissement de 20 milliards d’euros en dix ans, dont 3,3 milliards d'euros de l’État, pour déployer les infrastructures sur tout le territoire. Mais relever ce défi implique la mobilisation de l’ensemble des forces vives du pays : collectivités territoriales, opérateurs et industriels. Dans le cadre du dispositif couverture ciblée, les opérateurs se sont engagés à construire près de 5.000 nouveaux sites chacun pour améliorer la couverture mobile des territoires (certains pouvant être mutualisés), tant de sites à identifier par les collectivités territoriales et le Gouvernement.  

A cela s’ajoute le déploiement de la 5G, prévu pour 2020 en France, qui entraînera de facto une nouvelle massification des réseaux. Si à ce stade, d’après les derniers chiffres de l'ANFR, seuls 273 pylônes 5G ont été installés pour des expérimentations, chaque opérateur devra en déployer 3.000 en 2022, puis 8.000 en 2024 et enfin 12.000 en 2025, selon la feuille de route du Gouvernement.

Des structures télécoms esthétiques et éco-responsables pour une meilleure intégration

Or, dans ce contexte, les projets télécoms traditionnels proposent des édifices métalliques, de forme mono-tube ou en treillis, qui mettent en évidence les antennes et les câbles, rendant difficile leur implantation au sein des territoires. En effet il apparaît bien souvent compliqué de convaincre les propriétaires terriens d’accueillir ces pylônes... Mais aussi les administrations, collectivités et services d’urbanisme d’apporter un avis favorable à une demande de permis de construire.

C’est en vue de lever ces freins qu’Art & Fact Innovation a développé une solution à destination des opérateurs télécoms : des structures imprimées en 3D, plus esthétiques et plus robustes, participant à l’essor des Smart Cities de demain.

Mesurant de 12 à 20 mètres, ces mâts télécoms – conçus sur mesure par Art & Fact Innovation et imprimés en 3D par son partenaire XtreeE – se veulent avant tout éco-responsables et parfaitement intégrés dans le paysage, qu’il soit urbain ou rural. Tout d’abord grâce au matériau utilisé, à savoir un béton « bas carbone » permettant de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à la possibilité de personnaliser et de végétaliser les structures ou encore d’y apporter des solutions de « Smart City » (éclairage, caméras de surveillance, wifi, capteur de qualité de l’air, point de fraîcheur, etc.).  

Un défi technique et technologique

L’impression 3D, par dépôt de couches successives de béton, permet de concevoir des formes complexes et offre ainsi aux « voussoirs » leur design unique. Le temps de fabrication est divisé par 10, par rapport à la construction d’un pylône classique en métal, puisque seuls 4 à 6 jours sont nécessaires pour imprimer une structure de 12 mètres. La technologie d’impression 3D permet en outre de réduire l’utilisation de béton, en mettant la bonne quantité de matière au bon endroit.

Une fois imprimés, les différents modules sont empilés les uns sur les autres pour former l’ensemble de la structure. Cette dernière est alors maintenue par des câbles en acier, introduits dans des gaines maintenues par un coulis de béton fibré ultra haute performance (BFUP), et tendus au maximum par des vérins. Cette technique, appelée « précontrainte », apporte aux structures une robustesse accrue ainsi qu’une longévité supérieure à 50 ans. Elle en facilite également le montage et démontage. Avec l’appui du bureau d’ingénierie Lamoureux & Ricciotti, spécialisé dans l’ingénierie des structures en béton, cette nouvelle génération de structure répond qui plus est aux normes parasismiques et anticycloniques les plus pessimistes (Zone 5).

L'innovation au service des territoires et de la ville durable

Au-delà de la prouesse technique, ces mâts d’un nouveau genre s’intègrent parfaitement dans tout type de paysage, qu’il soit urbain ou rural. Née du constat qu’il était important de répondre aux opérateurs dans leur nécessité́ de déploiement, tout en préservant l’intégrité environnementale et visuelle des villes et des villages, Art & Fact Innovation est en mesure d’adapter le design de ses structures en fonction de l’apparence et des dimensions des antennes qu’elles accueilleront, l’objectif étant de confondre le support et les équipements télécoms installés.

Ces structures innovantes – plus esthétiques et éco-responsables que les traditionnels pylônes télécoms – doivent ainsi permettre de répondre aux problématiques liées à la mise en oeuvre du Plan France Très Haut Débit et au déploiement des milliers de pylônes nécessaires à la 5G, tout en préservant l’intégrité environnementale et visuelle des territoires.

« Notre démarche s’inscrit dans une volonté́ de participer à l’essor des Smart Cities de demain qui devront allier les enjeux de ville vivable durable et équitable et devront offrir des espaces de communication pour leur permettre d’être mobiles et connectées », souligne régulièrement Denis Wehrlé, PDG d’Art & Fact Innovation.

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