De modulaire et d’eau fraîche

Rédigé par

Pascal Chazal

763 Dernière modification le 17/02/2022 - 10:48
De modulaire et d’eau fraîche

Le studio californien Emerging Objects nous donne à rêver avec leur Casa Covida, imaginée en plein Covid-19, d’où son nom. Une petite maison en terre imprimée 3D, que le duo d’architectes Ronald Rael et Virginia San Fratello a voulu comme un refuge enchanté dans une situation d’auto-isolement au cœur du désert de la vallée de San Luis.

Casa Vida, Vallée de San Luis,
Colorado, État-Unis.

La hutte est composée de trois modules cylindriques reliés, presque semblables, légèrement bombés. Les modules sont sans toit, puisque la vallée de San Luis (Colorado) se distingue par l’un des niveaux de pluie les plus bas au monde avec environ 228 mm de pluie par an. Toute fois, si nécessaire, chaque module peut être recouvert d’un toit rose magenta gonflable pour mettre les occupants à l’abri des pluies occasionnelles et pour garder l’intérieur au chaud, la nuit et en hiver. Les toits en forme de ballon de couleur magenta, installés au-dessus des modules, font ressembler Casa Covida à un bouquet de cactus hérissons géants en fleurs.

La cabane expérimentale à la structure organique est suffisamment grande pour accueillir deux personnes : un espace central, ouvert vers le ciel, où l’on peut y dormir et se réunir autour du feu. Délice suprême : un espace de baignade adjacent a été ajouté. Une baignoire cernée de pierres issues des rivières est remplie d’eaux anciennes provenant de l’aquifère profond, situé sous ce paysage de montagne désertique et la rétention de la chaleur est assurée par le sol.

Fabriqué en adobe (mélange d’argile, de sable, de limon, d’eau et de paille), un matériau de construction local traditionnel, le bâtiment a été réalisé par fabrication additive sur site par un système d’impression 3D, fabriqué par 3D Potter Inc., composé d’un bras robotisé portable à trois axes et d’une pompe à mortier. L’imprimante peut être facilement transportée et maniée entièrement par une seule personne à l’aide d’un téléphone portable qui contrôle l’imprimante. Après avoir imprimé une couche d’adobe d’environ 400-500 mm d’épaisseur, le matériau compact, une fois déposé, sèche et durcit librement au soleil et au vent. L’association de matériaux indigènes traditionnels avec une technologie de construction visionnaire nous invite à une autre manière de vivre durable et frugale.

Virginie Speight


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