COP 23 : Le bilan

Rédigé par

ALTEREA Ingénierie

Ingénieriste de l'énergie

2367 Dernière modification le 01/12/2017 - 10:35
COP 23 : Le bilan

Le bilan de cette COP 23 est plutôt mitigé. Même si l’objectif principal a été rempli et que des avancées sont notables, certains sujets stagnent. Selon l’ONU, les engagements actuels des pays couvrent à peine un tiers des réductions de gaz à effet de serre nécessaires pour stabiliser le réchauffement climatique à 2°C. Pire encore, les émissions de CO2 liées aux énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) sont reparties à la hausse en 2017. Un pas en arrière qui démontre qu’il reste encore beaucoup de travail à réaliser.

Le « Powering Past Coal Alliance »

À l’issue de cette COP 23, 25 pays et collectivités ont pris l’engagement de sortir du charbon. La coalition intitulée « Powering Past Coal Alliance » rassemble notamment la France, l’Italie, les Fidji, Ontario, Québec, Vancouver, Washington, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Costa Rica, la Finlande ou encore le Portugal. Chaque pays membre de la coalition s’est fixé une date de sortie du charbon, pour la France, ça sera 2021.

La COP du Pacifique

Présidée par les Fidji, cette COP devait notamment permettre d’obtenir des avancées concernant les États insulaires du sud, victimes du dérèglement climatique. Malheureusement, les discussions sur les « pertes et dommages » que subissent ces états, ne se sont pas révélées concluantes.

Le dialogue « Talanoa »

La présidence fidjienne aura su se faire remarquer lors de cette COP grâce à la mise en place de son outil : le dialogue dit de « Talanoa ». Il doit permettre de suivre l’évolution des engagements de chaque pays signataire à l’échéance 2020. La méthode Talanoa se veut créative et ouverte en associant les États, les experts, les organisations économiques, ainsi que la société civile dans les discussions. Le but est de faire émerger les idées, les scénarios, les pistes de transformation.

La rupture Nord-Sud

En 2009, les pays riches avaient promis une aide de 100 milliards de dollars par an en 2020 pour les pays les plus pauvres afin de financer des infrastructures énergétiques propres et de leur permettre de s’adapter aux impacts du réchauffement climatique. Un nouvel objectif du montant de l’aide doit être fixé d’ici 2025. Mais de nombreux pays en développement réclament « une feuille de route » précise sur la hausse de l’aide prévue pour 2025.

2018 sera « le moment de vérité » comme l’a annoncé, Nicolas Hulot, Ministre de la transition écologique et solidaire. En effet, lors de la COP 24 qui se tiendra en Pologne, les États signataires devront rendre compte de leurs actions mises en œuvre afin d’établir un pré-bilan.

Article rédigé par ALTEREA
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