Contrôle automatique des factures énergétiques : algorithme VS règle, le match !

Rédigé par

Deepki SAS

1800 Dernière modification le 26/01/2018 - 10:52
Contrôle automatique des factures énergétiques : algorithme VS règle, le match !

Une facture d’électricité sur 70 contient une erreur. Le chiffre monte à une sur 30 pour le gaz. En recevant une facture de consommation énergétique, il est donc indispensable de procéder à certaines vérifications. L’objectif ? S’assurer que l’on paye bien ce que l’on consomme, que la facturation repose sur les bonnes références tarifaires, et qu’il n’y a pas d’évolution anormale des consommations. Afin d’automatiser ce travail, il existe deux possibilités : les règles de contrôle ou les algorithmes. Comment choisir la méthode la plus adaptée à votre situation ?

La méthode classique : le contrôle des factures énergétiques grâce aux règles

Quel que soit le fournisseur, quelle que soit l’énergie concernée, certaines règles de vérification de la facturation sont incontournables.

Ainsi, il est important, par ordre de priorité, de :

  • regarder si la période de consommation est cohérente par rapport à celle de facturation ;
  • vérifier que les options tarifaires retenues sur la facture correspondent bien à celles choisies pour le parc de bâtiments ;
  • recalculer les sommes demandées pour vérifier qu’elles correspondent bien à celles consommées, en ajoutant les différentes taxes ;
  • voir si la consommation facturée est différente de celle du mois précédent et, si c’est le cas, de comprendre pourquoi.

 Pour chaque parc de bâtiments, on peut ainsi édicter jusqu’à une quinzaine de règles de contrôle des factures énergétiques. Il faut ensuite les prioriser afin de créer un « arbre » de possibilités de vérifications. Système efficace mais qui demande du temps.

En effet, les inconvénients du système des règles ne sont pas négligeables :

  • Les règles sont très complexes (c’est là tout leur intérêt !), notamment lorsque des sous-règles complètent les règles initiales. Et c’est toujours le cas lorsque l’on gère un parc de bâtiments importants et/ou que l’on a à cœur de veiller à l’efficacité énergétique globale !
  • Au-delà de 50 ou 100 sites, selon les secteurs d’activité, fonctionner avec des règles se révèle très chronophage, au point que le temps perdu en vérification peut ne pas être compensé par les éventuelles économies sur les factures énergétiques.

 A lire également : Algorithme et identification d’économie d’énergie : comment ça marche ?

L’algorithme, une méthode pour gagner du temps

C’est là que l’algorithme, de type machine learning, entre en scène. Le principe ? Sur un mois donné, les calculs de toutes les règles citées précédemment sont effectués afin de détecter des anomalies. Les causes des anomalies sont ensuite identifiées et mémorisées par l’algorithme. Cette première base de savoir servira ensuite de référence pour détecter et comprendre les anomalies sur les prochaines factures énergétiques.

En effet, lorsque les factures suivantes sont analysées, grâce à la comparaison avec les conclusions tirées lors de la période référence, l’algorithme détecte les anomalies connues et propose des actions correctrices. Ce processus permet d’éviter de refaire systématiquement tous les calculs imposés par les règles de contrôle.

Une comparaison vaut mille mots

Prenons l’exemple d’un logiciel antispam, au fonctionnement très similaire. Les logiciels anti-spam disposent d’une base de référence qui leur permet de répondre à chaque e-mail entrant à la question « Spam ou pas spam ? ». Pour cela, ils étudient un ensemble de variables (les majuscules dans le titre, la répétition de certains mots, la présence de caractères spéciaux…) puis s’entraînent sur les emails reçus.

Ils affinent progressivement la pertinence de leur classification en fonction de vos réactions. Par exemple, si vous sortez des emails de la catégorie spam, indiquant ainsi à votre logiciel qu’il s’est trompé, il analysera cette action pour comprendre pourquoi ces emails ne sont pas des spams et faire évoluer ensuite les réponses qu’il apportera aux prochains emails.

Pour en revenir au contrôle de facture, nous comprenons que plus le temps passe, plus l’algorithme est efficace. Il s’améliore au fur et à mesure des factures énergétiques reçues, de ce qu’il détecte et de ce que vous lui répondez. C’est même la clé de son intérêt !

L’algorithme est-il infaillible ? Non, et ce n’est pas l’objectif. L’idée est de parvenir à un équilibre : une réponse la plus précise possible mais qui soit aussi généralisable, avec un taux de retour satisfaisant !

Alors, règle ou algorithme pour identifier des économies d’énergie ?

Dès lors, entre des règles plus fastidieuses à appliquer mais plus sûres, et un algorithme source de gain de temps mais qu’il faudra « entrainer » , que faut-il choisir ? Un entre-deux peut être identifié : lorsque qu’un grand nombre de factures est à contrôler tous les mois, l’algorithme prend tout son sens ; à l’inverse, si le nombre de facture à contrôler se limite à quelques-unes par mois, mieux vaudra appliquer les règles !

L’algorithme est un outil puissant destiné à maximiser l’efficacité du contrôle des factures énergétiques, et donc l’efficacité énergétique globale. Sans passer par une syntaxe complexe de règles et de sous-règles, il permet en effet de repérer les erreurs et les anomalies plus rapidement ! 

Article publié sur Deepki Datanergy
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