Concours international pour la rénovation du bâtiment Paul-Henri-Spaak du Parlement européen à Bruxelles.

Rédigé par

Marion Caillol

Responsable communication

1438 Dernière modification le 05/01/2023 - 10:30
Concours international pour la rénovation du bâtiment Paul-Henri-Spaak du Parlement européen à Bruxelles.

Arcora a participé au concours*, engagé dans l’équipe portée par Dominique Perrault Architecture, préselectionnée parmi les 15 équipes finalistes**.

Les choix de conception se sont appuyés sur un diagnostic détaillé de la façade et de la structure existantes afin d’en évaluer le potentiel de réemploi. Un réemploi sur site a été ainsi proposé, de manière sélective, à forte valeur matérielle et patrimoniale, associée à la création d’un plan d’isolation et d’étanchéité neuf garantissant un très haut niveau de performance.

Les principes constructifs retenus pour les ressources réemployées visaient à limiter les étapes de transformation, pour en minimiser le coût et l’empreinte carbone. La réponse à ce concours est le fruit d’un travail en étroite collaboration avec l’agence DPA, ayant permis d’explorer des solutions constructives au service de démarches de réemploi, s’inscrivant au cœur des ambitions de l’équipe

Le jury a mis à l'honneur tant la démarche de réemploi, que la qualité des dessins. Il a également salué l’approche responsable, la qualité structurelle, et les efforts très nets de réemploi de l’existant, illustrés dans les différents dessins et croquis.

*Le concours visait à faire revivre le bâtiment Paul-Henri Spaak, principal bâtiment du Parlement comme lieu de travail à Bruxelles. Le bâtiment abrite la plénière ainsi que des installations pour les commissions parlementaires et les trilogues et un centre d’accueil des visiteurs. Les solutions envisagées pour faire revivre le bâtiment pouvaient aller d’une rénovation majeure à une reconstruction complète.

Parement en pierre 

Le réemploi des parements en pierre sur les colonnes extérieures a été proposé pour un usage similaire, aux mêmes emplacements, sans le retirer, ce qui permettait d’éviter les risques de dommage au dépôt, de réduire les coûts, d’inventaire, de façonnage et de reformatage.

Les panneaux de pierre auraient été soumis à des vérifications et contrôles mécaniques, les modules endommagés auraient été remplacés.

Vitrage

Le vitrage des façades actuelles aurait été réemployé pour créer des brise-soleil autour du bâtiment et de l’attique. Les couches de réflexion du vitrage d’origine permettant de limiter l’irradiation des nouvelles façades.

La dimension et le calepinage des brise-soleil faisait écho à la façade d’origine, comme dépliée. Les vitrages originaux auraient été soigneusement déposés, à la suite d’un audit et un nettoyage, en amont de l’installation de cadres en métal préfabriqués.

Les cadres offraient plusieurs avantages : protéger les vitrages, éviter des coupes ou des perforations et une adaptation à la diversité des vitrages, tant par leur taille que par leur composition.

Stratégie de réemploi de la façade principale

Les ressources non intégrées dans la réhabilitation du projet auraient été réemployées ex-situ, en les mettant à disposition sur des plateformes spécialisées.

L’approche bas carbone concernait également les composants des façades neuves.
Les profils métalliques auraient été constitués d’acier recyclé, provenant d’usines européennes sélectionnées pour leur intégration du process « Electric Arc Furnace » et de leur mix énergétique bas carbone.

Les façades auraient été constituées de cadre bois pour l’ensemble des murs rideaux de l’attique.

L’ensemble des principes constructifs permettrait un démontage facilité, dans un souci d’économie circulaire :

  1. Maintien des vitrages des menuiseries et brise soleil par fixation mécanique, 
  2. Connections mécaniques préférées à des connections soudées pour chaque élément de structure.

Cliquez ici pour consulter le site du concours : https://urlz.fr/kbZO

**À l’issue de la procédure de pré-qualification, 15 concurrents (des groupes d’architectes, en tant que membres principaux, ainsi que des ingénieurs en structure et des experts en environnement) ont été sélectionnés parmi les 132 candidatures reçues des 5 continents. Le concours a été remporté par le collectif de conception EUROPARC, constitué des cabinets Julien De Smedt Architects, Coldefy, Carlo Ratti Associati, NL Architects et Ensamble Studio.

 

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