Compte-rendu : Transition énergétique : trop de “techno”, pas assez de politique ?

Rédigé par

Leonard / Matthieu Lerondeau

Head of Communications & Communities, Leonard

708 Dernière modification le 12/01/2023 - 10:50
Compte-rendu : Transition énergétique : trop de “techno”, pas assez de politique ?

«La transition énergétique à l’heure de l’objectif “net zéro” »: tel était le thème du premier rendez-vous d’un cycle de cinq rencontres autour des défis énergétiques industriels, organisé par Leonard, Energy Observer Foundation, Opeo Conseil et la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale.

Autour de la table, ce 10 janvier 2022 : Catherine Leboul-Proust, directrice de la Stratégie de GRDF, Isabelle Spiegel, directrice de l'Environnement de VINCI, Thierry Hanau, expert Industrie de l'association NégaWatt, et François Moutot, délégué aux Affaires régionales de l'association Équilibre des Énergies.

L’objectif de neutralité carbone en 2050 place le monde industriel face à des défis majeurs et inédits. Quels choix opérer ? A l’aune de quels scénarios ? Pour promouvoir quels modèles ? Avec quelles garanties de performance ?

Pour introduire le débat, Catherine Leboul-Proust s’est félicitée de l’existence d’un consensus autour de cette «question complexe» de la transition énergétique : «Aujourd’hui, les causes sont entendues quant aux grands enjeux que sont le climat, l’autonomie, l’accessibilité et la résilience énergétiques». L’importance, la fragilité et la complexité des chaines de valeur ne font plus de doute, pas davantage que l’urgence à agir. Voilà une bonne base pour faire émerger des solutions, a noté la directrice de la Stratégie de GRDF.

Catherine Leboul-Proust, directrice de la Stratégie de GRDF : «Les options prises au niveau national sont trop souvent éloignées des préoccupations des acteurs sur les territoires.»

Articuler vision macro et actions micro

Consensus, oui, mais consensus mou et surtout incertain, a objecté François Moutot. «Le consensus existe chez les élites, en revanche la population n’a pas du tout intégré les objectifs fixés pour 2050», a soutenu le délégué aux affaires régionales de l’association Équilibre des Énergies, pour qui ce hiatus constitue un risque non négligeable d’enrayement de la transition énergétique.

Si consensus il y a, celui-ci se nourrit notamment d’un certain nombre de projections référentes, produites par l’ADEME, RTE ou encore NégaWatt, structure créée en 2001, pionnière sur le champ de la prospective énergétique et dont la méthodologie vise à articuler vision macro et actions micro. L’objectif de NégaWatt étant de proposer, à partir de la demande de consommation, une analyse précise de l’impact de la transition énergétique sur les volumes de production, pour éclairer la prise de décision des industriels dans leur stratégie “net zéro” : formation, relocalisation, bio-sourçage, etc. «Il faut que l’on arrive en France à faire le deuil d’une certaine image de l’industrie, marquée notamment par l’industrie lourde. Ce n’est pas si grave de fermer des hauts-fourneaux. En revanche, il ne faut pas perdre de vue que transformer un système productif prend vingt-cinq années», a lancé Thierry Hanau, expert Industrie de NégaWatt. [...]

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