Du diagnostic territorial à la simulation du comportement des projets de végétalisation et de leur impact sur les ICU

Travailler à la résilience d’un territoire face au réchauffement climatique est un enjeu de taille, ainsi qu'un process long et complexe. L’une des complexités réside dans la nécessité de travailler à plusieurs échelles : le territoire, la ville, le quartier. Nous présentons ici un exemple de démarche partant d'un diagnostic à l’échelle d’un département pour aboutir à la simulation de l’impact d’un projet de verdissement sur un quartier d'une ville.
Le département
Le choix du département du Nord n’a pas été fait au hasard. Le fait que j’en suis originaire n’a guère pesé dans la balance, c’est surtout que ce département, le plus septentrional de l’Hexagone, n’est pas réputé pour être un lieu chaud et sec. Et pourtant !
La comparaison de ces deux cartographies du stress hydrique en 2021 et 2022 montre assez clairement que le département du Nord a autant souffert que tout autre de la sécheresse.
Le département du Nord présente, par ailleurs, la deuxième densité d’habitants au km2 après le Rhône (en dehors de l’Île de France). Les zones de forte densité urbaine sont indissociables de minéralité, dont on connaît l’effet néfaste sur les îlots de chaleur urbains et la capacité d’infiltration des eaux pluviales.
La ville de Lille a ainsi été classée en 3e position des villes les plus sensibles aux effets d’îlot de chaleur urbain.
À l’échelle urbaine
À l’échelle de la ville, nous avons retenu trois sites distincts : Dunkerque (87 000 habitants, 1965 hab/km2), ville portuaire et industrielle, Valenciennes (43 000 habitants, 3130 hab/km2) et Lille (235 000 habitants, 6732 hab/km2).
Le diagnostic de la sensibilité à la sécheresse, vue ci-dessus à l’échelle du département, est tout aussi parlant à l’échelle des villes :