« Acteur essentiel d’une ville durable » : les REX de GRDF pour produire, concevoir et transformer durable

Rédigé par

Ludovic GUTIERREZ

Responsable Grands comptes

2277 Dernière modification le 11/10/2021 - 10:46
« Acteur essentiel d’une ville durable » : les REX de GRDF pour produire, concevoir et transformer durable

La transition énergétique est une nécessité pour notre société. Elle doit permettre de s’inscrire dans la stratégie nationale bas carbone et de respecter les nouvelles réglementations qui encadrent les bâtiments. Cependant, cette transition ne sera effective que si les solutions énergétiques qui existent sont massifiées. C’est pourquoi il est indispensable de développer des démonstrateurs et des retours d’expériences sur les solutions qui fonctionnent.

La nouvelle revue de GRDF « acteur essentiel d’une ville durable » revient sur les enjeux énergétiques de la ville de demain et présente de nombreux retours d’expériences de bâtiments.

 

Consulter la revue

 

La revue revient en détail sur de nombreux retours d’expériences, regroupés en trois parties : produire durable, concevoir durable et transformer durable. Elle présente une large typologie d’opérations (construction ou rénovation de bâtiments, installations d’infrastructures ponctuelles, etc.), de bâtiments (bureaux, logements, zoo, etc.) et de systèmes énergétiques innovants, contribuant ainsi à faire connaître la diversité des solutions déjà existantes pour accélérer la transition énergétique. Tous ces projets confirment notamment la place du gaz dans la transition des bâtiments, notamment des logements.

 

La transition énergétique sera locale, hybride et circulaire. Ou ne sera pas. Jérôme Chambin, Directeur Communication & Digital et Développement chez GRDF

 

Produire durable

Alimentation, vêtements, etc. : de plus en plus de personnes questionnent le modèle de production actuel et prônent une transition vers une production décentralisée, selon des principes circulaires. Cela permet en effet de gagner en autonomie et en résilience à l’échelle locale, tout en diminuant son impact environnemental et en valorisant les ressources territoriales. L’énergie ne fait pas exception : nombre de projets explorent les possibilités de produire de l’énergie locale, de façon décentralisée et circulaire.

Les retours d’expériences présentés par GRDF montrent bien la diversité des systèmes énergétiques existants et comment il est possible de s’appuyer sur les particularités locales pour produire de l’énergie. Par exemple, le chauffage et l’ECS du complexe Scolaire et sporting « Le Plantier » à Châteuneuf-Grasse (06) sont assurés par une micro-cogénération. De son côté, l’unité de production de gaz vert installée à Lorient s’appuie sur la valorisation de déchets enfouis : lors de leur décomposition, ces déchets émettent du biométhane, capté par l’infrastructure. Le zoo de Thoiry (78), pour sa part, produit de l’énergie à partir du fumier de ses animaux. Enfin, les deux programmes de logements, « Pandora », à Bron (69) et l’opération « Allée Félibien », à Nantes (44) suivent un modèle d’autoconsommation collective.

De plus, ces projets s’inscrivent dans des stratégies de transition plus larges. Ainsi, le complexe Le Plantier est également un support de travail sur l’autonomie alimentaire et l’approvisionnement local en nourriture. L’infrastructure de Lorient participe à la gestion et à la valorisation des déchets. Le zoo est un haut lieu de la sensibilisation à la faune et à la biodiversité. Enfin, les opérations d’autoconsommation dans les programmes « Pandora » et « Allée Félibien » réduisent les charges des habitants, ce qui permet à des ménages à faibles revenus d’accéder à ces logements.

Que ce soit à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier ou d’une ville, ces projets démontrent ainsi qu’il est possible de mettre en place des boucles énergétiques durables et vertes.

 

Concevoir durable

La transition induit une responsabilité dans l’acte de construire : il faut concevoir des bâtiments avec de meilleures performances énergétiques et environnementales, capables de durer sur le long terme (et ce malgré les changements d’usages ou les évolutions climatiques à venir). Cela demande de s’interroger sur les leviers de résilience des bâtiments, dont les systèmes énergétiques employés.

Les retours d’expériences de cette partie de la revue présentent des systèmes énergétiques particulièrement innovants et durables. Ainsi, les lots de la ZAC Paul Bourget sont tous équipés de solutions différentes de chauffage et de production d’ECS au gaz, afin de pouvoir les comparer entre elles (chaudière à condensation gaz couplée à des panneaux solaires, pompes à chaleur aérothermiques, pompes à chaleur géothermiques). Dans la résidence « Neo », des chaudières à condensation alimentent des batteries d’eau chaude placées sur les arrivées d’air neuf des logements : en chauffant directement l’air, il devient possible de se passer de radiateurs. Du côté de la résidence « Les Jardins », les porteurs de projets ont misé sur deux chaudières gaz à condensation en appoint au solaire thermique. Enfin, les bâtiments de l’opération « Botanica » sont équipés d’une chaufferie collective gaz qui intègre des chaudières numériques pour préchauffer l’ECS. Ces chaudières sont composées de microprocesseurs qui font des calculs pour des entreprises, ce qui émet de la chaleur. Cette énergie fatale est ensuite récupérée directement pour l’ECS.

Ces retours d’expériences insistent également sur l’importance de l’enveloppe pour garantir les performances des bâtiments, en complément du travail sur les systèmes énergétiques. Chaque projet a porté une grande attention au choix des matériaux et de l’isolation. Par exemple, la résidence « Neo » a été conçue selon la démarche PassivHaus. La résidence « Les Jardins », elle, suit des principes bioclimatiques.

Ainsi, ces études de cas montrent bien que la combinaison de systèmes énergétiques innovants avec une enveloppe performante (au niveau environnemental et énergétique) est essentielle pour concevoir des bâtiments résilients.

Transformer durable

Les bâtiments existants doivent également s’inscrire dans la transition. Ce qui suppose de les transformer, en fonction de l’évolution des usages ainsi que des exigences relatives à la qualité environnementale et énergétique du bâti. Cela nécessite notamment une certaine souplesse et adaptation des équipements énergétiques et des réseaux de distribution.

Les projets présentés dans la revue révèlent l’importance de la structure d’un bâtiment dans sa transformation. En effet, certains types de structure, comme le poteau-poutre, se prêtent mieux au réaménagement intérieur de locaux. Ainsi, les grands plateaux des deux bâtiments rue de Mouzaia ont grandement facilité le passage de bureaux à logements. L’opération de réaménagement du centre de tri postal à Toulouse a également tiré parti des grands espaces du bâti. Ce constat invite d’ailleurs les porteurs de projets à réfléchir à la structure des bâtiments dès la conception.

Transformer durable implique également de s’assurer d’avoir des performances énergétiques qui durent dans le temps. Tout comme en conception, cela passe par un travail poussé sur l’enveloppe et sur les systèmes énergétiques. C’est pourquoi la rénovation énergétique de la copropriété du 12ème arrondissement de Paris et celle de 313 logements à Montpellier ont intégré des travaux globaux de rénovation (isolation extérieure des façades, des pignons, du toit et des planchers bas, doubles vitrages, reconstitution d’un système de ventilation pour celle de Paris ; isolation ainsi qu’installation de chaudières individuelles à condensation et à micro-accumulation pilotées par thermostat d’ambiance programmable et couplées à un système de ventilation VMC Gaz hygroréglable pour les 313 logements).

Enfin, ces projets montrent comment il est possible d’intégrer des enjeux sociaux et environnementaux dans les opérations. Par exemple, les porteurs du projet des 313 logements ont proposé une démarche de concertation complète afin d’impliquer tous les acteurs concernés, dont les habitants, autant que possible dans l’opération. La transformation du centre de tri, pour sa part, a inclus l’installation de supports pour la faune et la flore locale.

 

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