400 espèces d'arbres et d'arbustes caractérisées dans le projet SESAME : Un cahier présente la démarche
Cerema Communication
Planter des arbres en ville apparaît comme une solution d’adaptation face au changement climatique, mais comment procéder pour que ces arbres rendent pleinement les services attendus ? Le projet SESAME, développé initialement avec la ville et la métropole de Metz, vise à sélectionner les espèces adaptées en fonction des services écosystémiques attendus et de l’évolution du climat, grâce à une base de données caractérisant 400 espèces d'arbres et arbustes. Un cahier est publié pour présenter la démarche.
Les arbres rendent différents services à la collectivité : ils contribuent à l’amélioration du cadre de vie, à l’adaptation des villes au changement climatique, à la qualité de l’air, à la gestion des eaux pluviales, constituent un abri pour la biodiversité, réduisent l’érosion des sol… Ce cahier du Cerema présente la démarche développée dans le cadre du projet SESAME, pour que l'arbre s'intègre au mieux dans les villes d'aujourd'hui et de demain.
Une base de données de 400 espèces d'arbres et arbustes
Pour aider les aménageurs à sélectionner les espèces d’arbres et d’arbustes les mieux adaptées au besoin et au climat de demain, la démarche SESAME (Services Ecosystémiques rendus par les Arbres, Modulés selon l’Essence) a été initiée par le Cerema avec la ville et la métropole de Metz : 85 espèces ont été classifiées en fonction des services rendus et des désagréments éventuels (allergies, fragilité dans le contexte urbain, sensibilité au stress hydrique…), pour guider les services techniques dans leur choix.
Aujourd’hui l’outil recense 400 espèces, une base de données conséquente qui présente les caractéristiques de chaque espèce en termes de services écosystémiques, de capacités d’adaptation au changement climatique et au contexte urbain, les facteurs limitants. Elle concerne aussi bien des espèces locales, que des espèces acclimatées de longue date ou des espèces exotiques, et a vocation à se compléter au fur et à mesure des territoires couverts..
En effet, la démarche a ensuite été déclinée dans d’autres territoires aux enjeux et problématiques différentes : Ile-de-France, région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine… L’outil est ainsi adapté, avec les collectivités impliquées, au contexte climatique, écologique, culturel des différents territoires, et à leur besoin : lutte contre les ilots de chaleur, gestion des eaux pluviales, remplacement de végétaux moins adaptés, végétalisation…
SESAME incite à la diversification, et propose toujours une palette d’espèces à planter.
Un cahier méthodologique pour les porteurs de projet
Ce cahier s’adresse aux aménageurs et gestionnaires de patrimoine arboré, public ou privé, afin de les guider dans la démarche de sélection de espèces. Il présente la méthode pour utiliser au mieux l’outil SESAME et les points d’attention pour que les différents services écosystémiques soient pleinement rendus.
En effet, certaines contraintes doivent être prises en compte dès la conception des projets, par exemple les dimensions de l’arbre adulte et de ses racines, les fruits qu’il donne et qui peuvent être toxiques, l’acceptabilité par les habitants… Ce document explique comment fonctionne l’outil, qui sera décliné en 2023 à travers une application web.
Sésame leur propose une suggestion d’espèces d’arbres, d’arbustes et de plantes grimpantes qu’ils peuvent choisir en fonction de différents critères :
- des conditions du milieu ;
- du type d’espace paysager à aménager : avenue, cour d’école, parc…
- des services écosystémiques attendus ;
- des contraintes liées au contexte du projet.
Une fiche détaille les caractéristiques de chaque espèce.
Des recommandations techniques permettent de s’assurer que l’arbre a un maximum de chances de pouvoir se développer, à travers le choix des espèces, les travaux de mise en œuvre, le suivi des plantations et leur protection.
Enfin, des retours d’expérience sont mis en avant :
- Metz où un espace d’expérimentation SESAME de 4000 m² permet de suivre les services écosystémiques rendus par 14 espèces, à travers des analyses de la qualité de l’air et de la biodiversité menées régulièrement,
- Amanvillers où la plantation d’arbres s’inscrit dans une démarche plus globale de désimperméabilisation des sols.
- Longueville-lès-Metz, où la diversité des espèces plantées répond à la diversité des espaces et des services écosystémiques attendus
Pour télécharger le cahier :
L'arbre, l'essence de la ville
Article publié sur Cerema.