Société à 2000 watts, et si on changeait de rythme ?

Rédigé par

Agathe Ducellier

2936 Dernière modification le 05/11/2014 - 17:11
Société à 2000 watts, et si on changeait de rythme ?

Et si on pouvait diviser par trois sa consommation énergétique sans perte de confort ? C’est le pari de la Société à 2000 watts, initiative lancée par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich à la fin des années 1990. Un défi que la filiale suisse de Bouygues Construction, Losinger Marazzi, a choisi de relever en proposant un nouveau concept de quartier durable (anciennement appelé éco-quartier).

Que fait-on avec 2000 watts ?

L’idée de la Société à 2000 watts est de diviser par trois la consommation énergétique globale et par huit la production de gaz à effet de serre d’ici 2100 grâce, notamment, à un recours massif aux énergies renouvelables. Les Européens consomment en moyenne 6 500 watts par habitant et par an. A l’échelle de la planète, si chacun bénéficiait des mêmes ressources, la moyenne serait à 2 000 watts. Un gros décalage donc ! Pourtant, 2 000 watts par an et par personne c’est chaque jour : une douche de deux heures ou 64 kilomètres en voiture ou la préparation de 3840 expressos ! Avec 2 000 watts, il est donc possible de conserver un cadre de vie confortable.

Des applications concrètes dans le secteur de la construction

La Société des Ingénieurs et Architectes (SIA) a transposé ce concept afin d’en proposer une application concrète dans le secteur du bâtiment. Ce travail a abouti à l’établissement du label « Cité de l’énergie – Site 2 000 Watts » en partenariat avec l’Office Fédéral de l’Energie et la ville de Zurich.

Losinger Marazzi, la filiale suisse de Bouygues Construction, est la première à avoir reçu le label « Site 2 000 watts » grâce à son quartier durable Greencity. La combinaison de différentes solutions techniques innovantes (panneaux photovoltaïques, géothermie, microcentrale hydroélectrique…) garantit 100% d’énergies renouvelables pour l’électricité aussi bien que le chauffage.

De plus, la mobilité des habitants a été entièrement pensée autour des transports publics, des véhicules électriques et de l’usage de vélos. Car finalement ce sont les utilisateurs de ces lieux qui, par leur comportement, permettent d’atteindre l’objectif des 2 000 watts. Losinger Marazzi a déjà une grande expérience en matière de quartiers durables, on lui doit notamment la construction d’Eikenott. L’aventure se poursuit aujourd’hui avec deux autres projets en construction : « Im Lenz » à Lenzbourg et « Erlenmatt West » à Bâle.

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